Guillaume Soro a tourné, hier, une page de son riche parcours politique. Mais, assurément, une nouvelle toujours plus palpitante s’ouvrira dans quelques jours.
C’est dans les années 1990 que Guillaume Kigbafori Soro, alors secrétaire général de Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) s’est révélé aux Ivoiriens. L’activisme de ce jeune étudiant né en mai 1972 dans la sous-préfecture de Diawala, va contraindre le chef de l’Etat d’alors, Henri Konan Bédié à discuter avec la Fesci. Il aura réussi alors à sortir le mouvement estudiantin d’une longue clandestinité. Cela au prix de plusieurs arrestations. Cet activisme vaudra à l’harangueur de foules estudiantines, d’être élu l’homme de l’année 1997 peu après sa libération. L’année suivante, celui que les camarades appellent le Che, montre aux siens sa vision désintéressée du pouvoir. Alors qu’une bonne partie de ses camarades de la Fesci souhaite qu’il brigue un nouveau mandat à la tête du syndicat estudiantin, le jeune leader, âgé seulement de 26 ans, renonce à se présenter au poste de secrétaire général de la Fesci, en 1998. Le jeune leader estudiantin ira poursuivre ses études en France. On le reverra au lendemain du coup d’Etat de décembre 1999, à la tête du Fédération internationale des étudiants francophones (Fief). Très vite, l’ancien pensionnaire du séminaire de Katiola prend ses distances d’avec la junte dirigée par le gal Robert Guéi, lorsque celui-ci affiche sa hargne à s’accrocher au pouvoir. De 2000 à 2002, l’homme brouille ses traces. Il ne refait parler de lui qu’en octobre 2002, quand il s’est déclaré, sur Radio France internationale (Rfi), porte-parole des militaires insurgés, puis secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (Mpci), branche politique de la rébellion qui a pris les armes contre le pouvoir de Laurent Gbagbo. En occupant plus de la moitié du territoire ivoirien. Le Mpci, avec le Mjp et le Mpigo vont fondre par la suite pour devenir Forces nouvelles de Côte d’Ivoire . Guillaume Soro est encore désigné secrétaire général de cette faîtière qui regroupe les trois mouvements rebelles. C’est aux pourparlers de Lomé (Togo), organisés par la Cedeao pour trouver une issue à la crise, que l’homme commence à dévoiler ses talents de négociateur. De Lomé à Marcoussis en passant par Accra, Guillaume Soro épate les chefs d’Etat, lorsqu’il justifie la rébellion ivoirienne. A Linas-Marcoussis, en 2003, l’homme convaincra que les armes étaient la seule option que le pouvoir Gbagbo offrait aux Ivoiriens pour leur liberté. Ces accords qui ont conduit à la formation d’un gouvernement d’ouverture vont ouvrir à l’ex-secrétaire général de la Fesci sa carrière gouvernementale. Ainsi, il devient ministre d’Etat chargé de la communication dans le gouvernement de Seydou Diarra, de février 2003 à mars 2004, puis d’août 2004 à décembre 2005. Dans le gouvernement dirigé par Charles Konan Banny, Guillaume Soro est nommé ministre d’Etat, ministre de la reconstruction et de la réinsertion. L’échec du tandem entre Gbagbo et son Premier ministre, Charles Konan Banny, met au point mort, les négociations entre les Forces nouvelles et le régime d’Abidjan. Face à l’impasse créée par une situation qualifiée de « ni paix ni guerre », le secrétaire général des Forces Nouvelles accepte de renouer le dialogue avec le camp Gbagbo qui lui avait proposé un dialogue dit ‘’direct’’, signé à Ouagadougou, sous les auspices de Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, accords dont il devint le facilitateur. M. Soro s’engage activement dans la mise en œuvre de ces accords qui, malgré bien de péripéties, ont été la recette qui a conduit les Ivoiriens aux élections et qui leur a permis de se doter de pièces d’identité.
Ténin Bè Ousmane
C’est dans les années 1990 que Guillaume Kigbafori Soro, alors secrétaire général de Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) s’est révélé aux Ivoiriens. L’activisme de ce jeune étudiant né en mai 1972 dans la sous-préfecture de Diawala, va contraindre le chef de l’Etat d’alors, Henri Konan Bédié à discuter avec la Fesci. Il aura réussi alors à sortir le mouvement estudiantin d’une longue clandestinité. Cela au prix de plusieurs arrestations. Cet activisme vaudra à l’harangueur de foules estudiantines, d’être élu l’homme de l’année 1997 peu après sa libération. L’année suivante, celui que les camarades appellent le Che, montre aux siens sa vision désintéressée du pouvoir. Alors qu’une bonne partie de ses camarades de la Fesci souhaite qu’il brigue un nouveau mandat à la tête du syndicat estudiantin, le jeune leader, âgé seulement de 26 ans, renonce à se présenter au poste de secrétaire général de la Fesci, en 1998. Le jeune leader estudiantin ira poursuivre ses études en France. On le reverra au lendemain du coup d’Etat de décembre 1999, à la tête du Fédération internationale des étudiants francophones (Fief). Très vite, l’ancien pensionnaire du séminaire de Katiola prend ses distances d’avec la junte dirigée par le gal Robert Guéi, lorsque celui-ci affiche sa hargne à s’accrocher au pouvoir. De 2000 à 2002, l’homme brouille ses traces. Il ne refait parler de lui qu’en octobre 2002, quand il s’est déclaré, sur Radio France internationale (Rfi), porte-parole des militaires insurgés, puis secrétaire général du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (Mpci), branche politique de la rébellion qui a pris les armes contre le pouvoir de Laurent Gbagbo. En occupant plus de la moitié du territoire ivoirien. Le Mpci, avec le Mjp et le Mpigo vont fondre par la suite pour devenir Forces nouvelles de Côte d’Ivoire . Guillaume Soro est encore désigné secrétaire général de cette faîtière qui regroupe les trois mouvements rebelles. C’est aux pourparlers de Lomé (Togo), organisés par la Cedeao pour trouver une issue à la crise, que l’homme commence à dévoiler ses talents de négociateur. De Lomé à Marcoussis en passant par Accra, Guillaume Soro épate les chefs d’Etat, lorsqu’il justifie la rébellion ivoirienne. A Linas-Marcoussis, en 2003, l’homme convaincra que les armes étaient la seule option que le pouvoir Gbagbo offrait aux Ivoiriens pour leur liberté. Ces accords qui ont conduit à la formation d’un gouvernement d’ouverture vont ouvrir à l’ex-secrétaire général de la Fesci sa carrière gouvernementale. Ainsi, il devient ministre d’Etat chargé de la communication dans le gouvernement de Seydou Diarra, de février 2003 à mars 2004, puis d’août 2004 à décembre 2005. Dans le gouvernement dirigé par Charles Konan Banny, Guillaume Soro est nommé ministre d’Etat, ministre de la reconstruction et de la réinsertion. L’échec du tandem entre Gbagbo et son Premier ministre, Charles Konan Banny, met au point mort, les négociations entre les Forces nouvelles et le régime d’Abidjan. Face à l’impasse créée par une situation qualifiée de « ni paix ni guerre », le secrétaire général des Forces Nouvelles accepte de renouer le dialogue avec le camp Gbagbo qui lui avait proposé un dialogue dit ‘’direct’’, signé à Ouagadougou, sous les auspices de Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, accords dont il devint le facilitateur. M. Soro s’engage activement dans la mise en œuvre de ces accords qui, malgré bien de péripéties, ont été la recette qui a conduit les Ivoiriens aux élections et qui leur a permis de se doter de pièces d’identité.
Ténin Bè Ousmane