Les étudiants de l’Institut national de la formation des agents de santé (Infas) ne veulent plus du sous-directeur de leur établissement, Konan Benoit. Depuis hier, ils ont déserté les salles de cours jusqu’à la démission de ce dernier. Ce sont des centaines d’étudiants de trois promotions (20e, 21e et 22e) qui ont pris d’assaut la direction de leur établissement pour crier leur ras-le-bol à travers un sit-in. En blouses pour la plupart, avec des bandeaux rouges noués autour de la tête, les futurs agents de santé exigent la démission, sans condition, de Konan Benoit. Plusieurs écriteaux portant des expressions hostiles au sous- directeur et traduisant l’état d’âme des étudiants sont brandis par certains d’entre eux. « On ne veut plus voir Konan Benoit sur notre chemin. Trop c’est trop. Tant que cet homme sera sous-directeur ici, il n’y aura pas cours à l’antenne d’Abidjan», a soutenu, N’Zi Dibié, président de l’Association nationale des étudiants de l’Infas (Anei) au grand Amphi de l’établissement. La décision des étudiants, selon N’Zi Dibié, est née du mépris du sous-directeur à l’égard des étudiants et de leurs parents qu’il convoque régulièrement pour des sujets les concernant. Il néglige également toutes les préoccupations des étudiants relatives à leurs difficiles conditions de travail. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la convocation des parents du président de l’Anei mardi, suite à un conseil de discipline le 1er mars. Ce conseil devait tabler sur la situation d’une étudiante qui a été prise en flagrant délit de fraude. Cette convocation a été jugée de trop par les étudiants. Ils ont demandé à leur président de ne point obtempérer. Depuis lors, le bras de fer est engagé entre les étudiants et leur sous-directeur. A en croire le président de l’Anei, le directeur de l’Infas, Sess Daniel, les a rencontrés mardi pour leur demander d’apaiser les esprits. Lors du sit-in, le commissaire Zogbo Guy du 4e arrondissement a exhorté les étudiants à la patience. Il leur a promis qu’une solution sera trouvée à leur préoccupation.
Sylvain Beugré
Sylvain Beugré