Premier jour du départ de Guillaume Soro de la primature, Un calme précaire régnait hier dans la maison

Le décor a complètement changé hier. A l’entrée de la primature, point d’éléments du GASPM. Ces militaires, commis à la sécurité du Premier ministre, indiquaient à tous ceux qui fréquentent la primature, la présence ou non du maître des lieux. Leur absence, d’hier, indiquait tout naturellement que Guillaume Soro, n’était plus à son poste. Quelques militaires, sont pourtant visibles. Renseignement pris, il s’agirait des éléments de la garde républicaine commis à la surveillance des locaux. Franchissant le grand portail, nous sommes frappés par un calme inhabituel, les incessants ballets de voitures ont disparu. A l’intérieur de la dernière grille, qui ouvre sur les bureaux du locataire des lieux, seuls deux véhicules, sont visibles. Les gendarmes commis à la surveillance des lieux, sont à leur poste, tout comme les conseillers spéciaux et les conseillers techniques. Quelques membres du service « communication », sont également à leur poste. Dans les regards des uns et des autres, ont lit une certaine anxiété. Surtout que la réunion élargie du cabinet dirigé par le directeur de cabinet, Dao Bakary n’a pas été rassurante. « Au cours de la réunion, il nous a demandé de préparer les dossiers techniques pour la passation de charges. Il a également indiqué, qu’il n’était pas évident que tous les collaborateurs de Soro restent à leur poste », a indiqué un travailleur qui a bien voulu garder l’anonymat. « Notre sort est scellé », a ajouté un autre. D’autres agents, semblent pourtant sereins. Eux, travaillent comme si de rien n’était. « Chacun a son destin », nous indique l’un d’entre eux. « Que ce soit ici ou ailleurs, nous sommes prêts à servir notre pays », a indiqué un autre. Malgré le départ de leur patron, la quasi-totalité des travailleurs étaient à leur poste, comme nous l’a indiqué un habitué des lieux. Contrairement aux autres jours, plusieurs d’entre eux sont rentrés plus vite que prévu. « Certainement, qu’après deux semaines de tension, ces dernier ont décidé de rentrer chez eux pour s’offrir un peu de repos », a justifié un autre travailleur. L’ambiance, en un mot était lourde. Le patron est parti, des moments d’incertitudes s’ouvrent pour beaucoup.

Thiery Latt