Le président Ouattara a reçu le chef de l’ONUCI
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, a échangé hier avec le président Alassane Ouattara, sur des questions liées à la sécurisation et au soutien de la Mission aux actions du Gouvernement.
«J’ai également informé le président de ma visite dans l’Ouest du pays ainsi que de la coopération entre l’ONUCI et la Mission des Nations Unies pour le Libéria», a indiqué M Koenders, au terme d’un entretien de plus d’une heure à la résidence du président ivoirien.
Selon le Représentant spécial, les discussions ont aussi porté sur la manière dont l’ONUCI peut continuer d’apporter son soutien au Gouvernement ivoirien dans le dialogue politique et la reforme du secteur de sécurité.
La veille, M Koenders et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinit, avaient été reçus par le président Ouattara.
Une décision salutaire
Le conseil des ministres du mercredi dernier a adopté le projet de décret portant annulation de 1126 communes rurales créées par l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Cette décision du gouvernement fait des vagues sur les bords de la lagune ébrié. Les pro-Gbagbo l’interprètent, en effet, comme une ruine de la politique de communalisation des villages ivoiriens et surtout un espoir déçu des populations quant au développement de leurs différentes localités. Cependant, l’ancien porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, a été clair sur les raisons de cette annulation. D’abord ces communes n’obéissent à aucun critère en termes de création de richesses pouvant leur permettre de se prendre en charge. Ensuite leur création visait plutôt la satisfaction d’une cause politique que le bien-être des populations. Les Ivoiriens se souviennent encore que c’est lors des meetings politiques que l’ancien président, pour plaire à tel ou tel village, distribuait à la pelle les communes et les sous-préfectures. «Vous voulez une commune, vous avez votre commune. Vous voulez une sous-préfecture, vous avez votre sous-préfecture», ces phases du machiavel des lagunes raisonnent encore dans les esprits. Au point qu’en 10 ans, il a crée plus de communes que les trois régimes précédents. De 1960 à 2001, la Côte d’Ivoire comptait, en tout et pour tout, 197 communes. En 10 ans de gestion des affaires de l’Etat, Laurent Gbagbo en a créé 1126. Un ‘’record Guiness’’ qui vient alourdir surtout les charges de l’Etat vis-à-vis des collectivités territoriales. En effet, Koné Bruno a expliqué que 40% des communes existantes avant l’avènement du régime des refondateurs éprouvaient de sérieux problèmes pour assurer leur existence. Et les budgets alloués par l’Etat constituent la seule source de financement pour le fonctionnement de ces communes. 1000 autres communes rurales basées essentiellement sur les caisses de l’Etat, il est évident que l’argent public ne sert qu’à entretenir un groupuscule de personnes dans les villages. Or la décentralisation est faite pour permettre à la majorité des populations de bénéficier des ressources nationales du pays. «L’argent public ne doit pas servir à un groupe de personnes mais à toute la population. En maintenant ces communes qui ne peuvent pas produire de richesses pour le bien-être de leurs populations, l’Etat donnera de l’argent pour payer le salaire des maires, mettre de l’essence dans leurs voitures et payer quelques personnes qui sont des fonctionnaires. Et plus rien. Ce n’est pas à ça que l’argent public doit servir», a estimé l’ancien ministre des TIC. Tout en signifiant que cette décision n’est nullement un frein pour la politique de décentralisation. Pour lui, la décision d’annulation est une bouée d’oxygène pour les 197 communes en ce sens qu’elle les redynamise afin qu’elles soient plus efficaces dans leur capacité de se prendre en charge. En plus, le président de la République, Alassane Ouattara avait souligné lors de la campagne présidentielle, qu’il corrigerait une fois à la magistrature suprême, les erreurs de l’ancien pouvoir concernant la conduite de la politique de décentralisation. Homme de rigueur, il n’envisage pas vendre d’illusions aux populations ivoiriennes quant au développement. C’est une affaire très sérieuse qui ne s’accommode pas avec la complaisance.
Lacina Ouattara
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, a échangé hier avec le président Alassane Ouattara, sur des questions liées à la sécurisation et au soutien de la Mission aux actions du Gouvernement.
«J’ai également informé le président de ma visite dans l’Ouest du pays ainsi que de la coopération entre l’ONUCI et la Mission des Nations Unies pour le Libéria», a indiqué M Koenders, au terme d’un entretien de plus d’une heure à la résidence du président ivoirien.
Selon le Représentant spécial, les discussions ont aussi porté sur la manière dont l’ONUCI peut continuer d’apporter son soutien au Gouvernement ivoirien dans le dialogue politique et la reforme du secteur de sécurité.
La veille, M Koenders et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinit, avaient été reçus par le président Ouattara.
Une décision salutaire
Le conseil des ministres du mercredi dernier a adopté le projet de décret portant annulation de 1126 communes rurales créées par l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Cette décision du gouvernement fait des vagues sur les bords de la lagune ébrié. Les pro-Gbagbo l’interprètent, en effet, comme une ruine de la politique de communalisation des villages ivoiriens et surtout un espoir déçu des populations quant au développement de leurs différentes localités. Cependant, l’ancien porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, a été clair sur les raisons de cette annulation. D’abord ces communes n’obéissent à aucun critère en termes de création de richesses pouvant leur permettre de se prendre en charge. Ensuite leur création visait plutôt la satisfaction d’une cause politique que le bien-être des populations. Les Ivoiriens se souviennent encore que c’est lors des meetings politiques que l’ancien président, pour plaire à tel ou tel village, distribuait à la pelle les communes et les sous-préfectures. «Vous voulez une commune, vous avez votre commune. Vous voulez une sous-préfecture, vous avez votre sous-préfecture», ces phases du machiavel des lagunes raisonnent encore dans les esprits. Au point qu’en 10 ans, il a crée plus de communes que les trois régimes précédents. De 1960 à 2001, la Côte d’Ivoire comptait, en tout et pour tout, 197 communes. En 10 ans de gestion des affaires de l’Etat, Laurent Gbagbo en a créé 1126. Un ‘’record Guiness’’ qui vient alourdir surtout les charges de l’Etat vis-à-vis des collectivités territoriales. En effet, Koné Bruno a expliqué que 40% des communes existantes avant l’avènement du régime des refondateurs éprouvaient de sérieux problèmes pour assurer leur existence. Et les budgets alloués par l’Etat constituent la seule source de financement pour le fonctionnement de ces communes. 1000 autres communes rurales basées essentiellement sur les caisses de l’Etat, il est évident que l’argent public ne sert qu’à entretenir un groupuscule de personnes dans les villages. Or la décentralisation est faite pour permettre à la majorité des populations de bénéficier des ressources nationales du pays. «L’argent public ne doit pas servir à un groupe de personnes mais à toute la population. En maintenant ces communes qui ne peuvent pas produire de richesses pour le bien-être de leurs populations, l’Etat donnera de l’argent pour payer le salaire des maires, mettre de l’essence dans leurs voitures et payer quelques personnes qui sont des fonctionnaires. Et plus rien. Ce n’est pas à ça que l’argent public doit servir», a estimé l’ancien ministre des TIC. Tout en signifiant que cette décision n’est nullement un frein pour la politique de décentralisation. Pour lui, la décision d’annulation est une bouée d’oxygène pour les 197 communes en ce sens qu’elle les redynamise afin qu’elles soient plus efficaces dans leur capacité de se prendre en charge. En plus, le président de la République, Alassane Ouattara avait souligné lors de la campagne présidentielle, qu’il corrigerait une fois à la magistrature suprême, les erreurs de l’ancien pouvoir concernant la conduite de la politique de décentralisation. Homme de rigueur, il n’envisage pas vendre d’illusions aux populations ivoiriennes quant au développement. C’est une affaire très sérieuse qui ne s’accommode pas avec la complaisance.
Lacina Ouattara