Comme annoncé hier, nous vous proposons la suite des échanges entre Koné Cheick Oumar et la presse lors de son passage à L’Intelligent d’Abidjan. Ce Chef d’entreprises de 43 ans revient sur le combat qu’il entend mener pour les victimes des déchets toxiques et parle de l’avenir du club vert et rouge.
Vous avez reconnu qu’il y a eu un accord entre vous et Claude Gohourou. Combien avez-vous reçu ? Aujourd’hui, quels sont les actes que vous posez pour satisfaire les victimes ?
Concernant la première question, je me demande ce que veut dire administrateur des déchets toxiques. S’il s’agit de quelqu’un qui ira administrer les déchets qui ont été déversés dans les 11 sites pollués, c’est très bien. Qu’il pense à dépolluer ces sites. Tous ceux qui viennent lutter contre l’intoxication des Ivoiriens sont les bienvenus. Donc, s’il y a un administrateur des déchets toxiques, c’est très bien, pourvu qu’il fasse son travail (…) Marcelle Aka, dans sa question, a parlé de 6000 victimes. Je ne crois pas l’avoir dit. Je ne connais pas le nombre de victimes qui ne sont pas indemnisées ou qui restent à indemniser. Je n’ai jamais eu la charge de l’indemnisation des victimes. Je ne l’ai jamais fait et je n’y ai jamais participé. Tout ceci a été cogéré par la CNVDT et le cabinet KSK. C’est ce cabinet qui connaît le nombre des victimes à indemniser ou qui restent à indemniser. Donc je ne pense pas l’avoir dit dans mon communiqué. Maintenant, où se trouve l’argent, je ne sais pas. Je n’ai jamais reçu d’argent, donc je suis étranger à sa gestion. Il faut plutôt demander à ceux qui ont été chargés de la gestion de cet argent. Ils vous diront exactement où ils en sont. Mais il y a des conventions qui existent et qui peuvent être mises à votre disposition. Tout est contenu dans les conventions. Il faut laisser la CNVDT continuer son travail d’indemnisation. Je pense que les gens vont un peu vite en besogne. La CNVDT a un président et des membres. Le moment venu, ils vous diront où ils en sont avec l’argent des victimes. Maintenant quand est- ce que les indemnisations vont reprendre, je ne peux pas vous le dire puisque je ne suis pas chargé de cela. Concernant ce que j’ai reçu, il faut dire que cela est contenu dans la convention. La convention dit que j’ai 10%, y compris ce que j’ai dépensé dans la procédure. Comme je vous l’ai dit, le dossier étant entre les mains de la Justice, je ne peux pas rentrer dans les détails. Maintenant, quels sont les actes que je pose pour satisfaire les victimes? Je le fais depuis toujours. Je les ai reçues plusieurs fois même à des heures indues pour tenter de trouver des solutions à leurs préoccupations. Je pars régulièrement en Europe pour discuter avec les avocats anglais et français sur la suite de l’affaire. Vous avez vu l’acte que nous avons posé en bloquant entre les mains de Trafigura les prétendus honoraires que l’Eden Co voulait prendre et qui s’élèvent à 3 fois le montant de l’indemnisation. Et quand, moi, je prends 10%, on dit que c’est trop. Il faut savoir que pour poser des actes, il faut un environnement serein. Je tiens à dire qu’il n’y a aucune procédure à Londres. Je mets au défi toute personne qui viendra dire qu’il y a une procédure à Londres. Nous sommes prêts à les aider. S’ils sont vraiment des victimes, qu’ils reviennent à la maison car, nous sommes prêts à nous battre pour eux.
Le relèvement du niveau du basketball
Nous sommes toujours prêts à poser des actes. Nous en avons les possibilités et les moyens. Au niveau du basket, j’ai un principe, c’est l’organisation. Si tu investis des milliards, il faut le faire dans un système organisé, sinon ça ne servira à rien. Je ne suis pas seulement président de la section football de l’Africa mais, le président de l’Africa Sports d’Abidjan, y compris le basket. Et quand je dis que je veux faire de l’Africa le Real de Madrid de l’Afrique, je ne parle pas uniquement du football. Je veux faire de l’Africa Sports un grand club. Je disais aux handballeurs, il y a quelque temps, que nous irons recruter des Angolaises pour renforcer l’équipe qui est là afin d’aller chercher la coupe d’Afrique de handball. Donc tous les secteurs nous intéressent. C’est moi-même qui ai demandé à Rémy de mettre en marche rapidement la section basketball et même la section féminine. Parce que je ne voudrais pas faire dans les détails. Donc on va vous apporter le soutien qu’il faut mais dans une organisation claire, avec un système bien établi qui permettra de gagner.
Questions de journalistes
1- Marcel Galet de «le Mandat» : Peut-on dire que l’Africa Sports est un manteau trop grand pour vous ? Si ce n’est pas le cas, est-ce que vous avez choisi l’Africa Sports pour un meilleur positionnement ?
Selon les informations en notre possession, vous serez en contact avec une certaine Awa N’Diaye qui aurait touché un chèque dans le cadre des déchets toxiques en votre nom. Elle aurait même été détenue dans les locaux de la police économique avant d’être libérée par vos soins et se serait retirée au Sénégal jusque-là. Avez-vous connaissance de ces faits et quelle est votre version des faits ?
2- Serge Boidi de «babipeople.net» : Des personnes font de l’affaire des déchets toxiques, un business. Ils font des inscriptions parallèles. On prend de l’argent aux pauvres victimes. Des dispositions sont-elles prises dans ce sens afin d’éradiquer ce phénomène ?
Réponses de l’invité
Je veux saluer mon ami Marcel Galet avec qui j’étais récemment à Libreville. Il s’était lui-même présenté à moi à l’aéroport en tant que Marcel Galet de «Le Mandat» me disant que c’est lui qui m’attaque tous les jours (rire). Je lui ai répondu que c’est bien parce que cela me permet de grandir. Tu as parlé de l’Africa Sports et des déchets toxiques. Parlant de l’Africa Sports, tu as dis qu’il y a encore des difficultés. Oui, c’est vrai, il y a encore des difficultés. L’Africa Sports est un grand club et selon les chiffres de la FIF, c’est le club qui a le plus de supporters en Côte d’Ivoire. Depuis quatre (4) ans maintenant, cela est vérifié. On ne peut donc pas venir en trois mois et mettre fin à tous les problèmes de l’Africa Sports comme si on utilisait des bâtons magiques. Mais nous sommes en train de nous organiser pour attaquer les problèmes les uns après les autres. Nous ne sommes qu’au début. Nous sommes en train de construire le siège de l’Africa Sports, le club a des besoins en terrain pour s’entraîner. L’Africa Sports a besoin d’un centre de formation. etc… Je ne peux donc pas te dire ici que l’Africa n’a plus de problème. Non ! C’est pour cela que je suis là d’ailleurs. Avec mon conseil d’administration, je veillerai à régler les différents problèmes de ce club. Mais maintenant ce dont tu parles que j’appelle des petits problèmes et qui n’existent pas, constitue le problème de l’Africa Sports. Il faut que les gens arrêtent de faire de la désinformation. A l’Africa aujourd’hui, il n’y a pas un joueur qui n’a pas son salaire, il n’y a pas un joueur qui a moins de trois cents mille francs Cfa de salaires. Hormis les primes, les loyers…le petit dont tu parles qui s’est blessé, j’ai du remords car je n’étais pas là. Lors d’un match amical contre Issia Wazi, il a pris un vilain coup et devait être opéré. C’est moi qui ai payé son billet d’avion pour se rendre en Tunisie. Pourquoi en Tunisie ? Parce que je veux vraiment son rétablissement. Sinon, il y a des hôpitaux ici. Ils ont vite fait de couper son genou (rire). Mais quand on m’appelle à Paris pour me dire que Vassouma a été interné à la Pisam, et que nous devons payer une caution d’un million de francs Cfa quand il rentre, je me suis dit que ce n’est pas évident que l’opération réussisse afin de lui permettre de reprendre à jouer au football. Au moment où il est venu à l’Africa, il n’avait même pas encore commencé à jouer. Alors, je ne voulais pas qu’il perde son genou et ne rejoue plus au football. J’en ai donc fait un problème personnel. En l’amenant où il faut. C’est lui-même qui a choisi d’aller en Tunisie. Alors j’ai donné des instructions à mon agent de voyage pour son billet. On lui a remis de l’argent en espèce avant son départ. Etant là-bas, on lui fait aussi des transferts d’argent. Dire qu’on ne s’occupe pas de lui, cela m’étonne. Je lui ai même dit qu’il aura son salaire jusqu’à ce qu’il revienne à l’Africa Sports. On a opéré Magloire ici, j’ai payé six cents mille francs Cfa. Or, en Tunisie, son opération ne coûte pas plus de deux millions. Nos dépenses depuis la Pisam jusqu’à aujourd’hui, s’évaluent à plus de deux millions. Il est bien traité. Sangaré peut même te faire voir tous ses messages téléphoniques. Qu’est-ce que je t’ai fait ? (Ndlr : il s’adresse au journaliste)
Le dossier des déchets toxiques est purement juridique
Concernant la question sur les déchets toxiques, «Le Mandat», vous m’avez édifié là-dessus. Il n’y a que deux journaux qui en parlent, «Le Mandat» et «Le Démocrate». Je vous conseille de venir à la source de l’information. Ainsi, vous aurez la bonne information et vous vendrez mieux. L’histoire de la pauvre dame est la suivante. On l’a traitée d’être ma maîtresse. Mais en réalité, c’est une femme d’affaires depuis les années où moi-même je ne faisais pas encore les affaires. Elle est dans le café-cacao depuis longtemps. C’est une dame qui a brassé des milliards. Et quand tu es un homme d’affaires, il faut toujours se faire encadrer d’experts. Dans le groupe que je gère, il y a plusieurs filiales, animées chacune par un professionnel en la matière. Cette dame connaît les techniques financières. Les membres de KONECO la connaissent bien. C’est elle qui s’occupe des finances du groupe. Car, comme je vous l’ai dit, le dossier des déchets toxiques, est purement juridique. Il n’y a rien de maléfique en cela. Au point où lorsque je me suis absenté du pays pendant un mois et demi, on a crié ici que c’est ce qui me fait fuir. Quand tu m’as vu à Libreville, tu m’as posé la question de savoir quand est-ce que je rentrais au pays. J’ai trouvé cela tellement tendancieux que je n’en revenais pas (rire). Les gens pensaient qu’en rentrant, on allait me mettre au trou. Mais je préfère être au trou dans mon pays que d’être en exil. Quelqu’un qui a détourné de l’argent, n’investit pas dans son pays, à l’échelle à laquelle j’investis. Jamais ! On connaît Monaco ! On connaît Luxembourg, on connaît Genève. Si les détournements se faisaient ainsi, alors il faut que tout le monde détourne de l’argent. Car le détournement ne sera plus un problème, mais une solution. Tu détournes et tu crées des emplois pour les Ivoiriens. Je n’ai rien contre votre journal, mais je vous rappelle que mes portes sont ouvertes. Si vous avez besoin d’informations, venez me voir. Si je vous convaincs, vous écrivez. Si je ne vous convaincs pas, vous écrivez tout de même. C’est facile de salir une personne. Mais difficile de lui rendre son honorabilité. Il y a des jeunes qui nous prennent pour modèle, il ne faut pas les décevoir.
Mots de fin de Koné Cheick Oumar
«Je voudrais dire merci à tous ceux qui ont effectué le déplacement. Merci à Noël Dourey qui a effectué le déplacement pour venir me soutenir en tant que grand-frère. Car pour ceux qui ne le savent pas, on a fait l’enfance ensemble ici à Cocody et je suis le promotionnaire de son petit-frère Douga Alain qui était mon défenseur. Merci aussi à mes avocats, Me Adou et Me Aboua qui étaient là pour que le président ne dise pas des choses compromettantes. J’espère que je n’ai rien dit dans ce sens. Merci à toute la presse et au doyen Moto qui a des préoccupations sérieuses et qui m’avait suggéré qu’on délocalise son village qui est en danger. Au docteur Baly, je voudrais le rassurer et lui dire qu’on ne peut pas vous abandonner. Je crois, que c’est un combat qu’on veut nous empêcher de mener, mais nous irons jusqu’au bout si nous sommes unis. Doyen Moto et Claude Gohourou ne se parlaient pas alors qu’ils menaient le même combat. Il a fallu que je les réconcilie et leur dise que sans unité, aucun combat ne peut aboutir. On peut ensemble défendre une cause et se battre entre nous. Les querelles ne vont profiter qu’à Trafigura et Leigh§ Co, mais si vous êtes unis, vous obtiendrez tout ce que vous voudriez. Même la délocalisation que vous avez souhaitée. On ne peut empêcher les déstabilisateurs d’agir, mais seule l’union en votre sein peut vous faire triompher. Je suis avec vous, je resterai avec vous. Je continuerai de travailler pour vous à travers le groupe Koneco qui embauche aujourd’hui près de mille Ivoiriens. A mon ami Galé, je voudrais lui dire que je ne suis pas venu à l’Africa Sports pour atteindre des fins sociales. Car j’étais déjà ce que je suis avant de prendre les rênes du club. Je ne suis pas non plus un politicien ; je ne suis qu’un président de club de qui chacun parle. J’ai des ambitions pour l’Africa Sports et si cela me fait de la publicité, c’est tant mieux. A propos du Zamalek que nous respectons mais que nous allons ‘’corriger’’ bientôt, je voudrais dire ceci: il y a deux jours, l’ambassadeur de l’Egypte, accompagné du directeur financier d’une société arabe de construction, est venu me voir. Nous avons parlé du prochain séjour de l’Africa en Egypte. Il nous a rassurés, il nous a dit qu’on jouera à huis-clos dans un camp militaire et on s’est compris. Il nous a même dit qu’il envisageait un jumelage entre les deux clubs. Mais au-delà de ceci, on retient que c’est un grand ambassadeur qui se préoccupe de son équipe, ce que la FIF et les ambassades ne font pas lorsque les clubs ivoiriens sont en déplacement. Comme ce fut les cas de l’Africa et de l’AFAD récemment. Ce qui n’est pas normal. L’ambassadeur de l’Egypte nous montre ainsi que quand un club se déplace, il y va de l’intérêt de la nation. Si Jacques Anouma n’était pas présent au Congo que seraient devenus les joueurs de l’AFAD après l’explosion à Brazzaville ? Il faut qu’on arrête de prendre seulement l’équipe nationale de football comme le nombril du sport. Il faut que nous, présidents de clubs, nous nous battions pour que tout cela change. Je vous remercie. »
Retranscrite part Dédi A, Patrick K, Tapé G, D. Yala, Ange K.
Vous avez reconnu qu’il y a eu un accord entre vous et Claude Gohourou. Combien avez-vous reçu ? Aujourd’hui, quels sont les actes que vous posez pour satisfaire les victimes ?
Concernant la première question, je me demande ce que veut dire administrateur des déchets toxiques. S’il s’agit de quelqu’un qui ira administrer les déchets qui ont été déversés dans les 11 sites pollués, c’est très bien. Qu’il pense à dépolluer ces sites. Tous ceux qui viennent lutter contre l’intoxication des Ivoiriens sont les bienvenus. Donc, s’il y a un administrateur des déchets toxiques, c’est très bien, pourvu qu’il fasse son travail (…) Marcelle Aka, dans sa question, a parlé de 6000 victimes. Je ne crois pas l’avoir dit. Je ne connais pas le nombre de victimes qui ne sont pas indemnisées ou qui restent à indemniser. Je n’ai jamais eu la charge de l’indemnisation des victimes. Je ne l’ai jamais fait et je n’y ai jamais participé. Tout ceci a été cogéré par la CNVDT et le cabinet KSK. C’est ce cabinet qui connaît le nombre des victimes à indemniser ou qui restent à indemniser. Donc je ne pense pas l’avoir dit dans mon communiqué. Maintenant, où se trouve l’argent, je ne sais pas. Je n’ai jamais reçu d’argent, donc je suis étranger à sa gestion. Il faut plutôt demander à ceux qui ont été chargés de la gestion de cet argent. Ils vous diront exactement où ils en sont. Mais il y a des conventions qui existent et qui peuvent être mises à votre disposition. Tout est contenu dans les conventions. Il faut laisser la CNVDT continuer son travail d’indemnisation. Je pense que les gens vont un peu vite en besogne. La CNVDT a un président et des membres. Le moment venu, ils vous diront où ils en sont avec l’argent des victimes. Maintenant quand est- ce que les indemnisations vont reprendre, je ne peux pas vous le dire puisque je ne suis pas chargé de cela. Concernant ce que j’ai reçu, il faut dire que cela est contenu dans la convention. La convention dit que j’ai 10%, y compris ce que j’ai dépensé dans la procédure. Comme je vous l’ai dit, le dossier étant entre les mains de la Justice, je ne peux pas rentrer dans les détails. Maintenant, quels sont les actes que je pose pour satisfaire les victimes? Je le fais depuis toujours. Je les ai reçues plusieurs fois même à des heures indues pour tenter de trouver des solutions à leurs préoccupations. Je pars régulièrement en Europe pour discuter avec les avocats anglais et français sur la suite de l’affaire. Vous avez vu l’acte que nous avons posé en bloquant entre les mains de Trafigura les prétendus honoraires que l’Eden Co voulait prendre et qui s’élèvent à 3 fois le montant de l’indemnisation. Et quand, moi, je prends 10%, on dit que c’est trop. Il faut savoir que pour poser des actes, il faut un environnement serein. Je tiens à dire qu’il n’y a aucune procédure à Londres. Je mets au défi toute personne qui viendra dire qu’il y a une procédure à Londres. Nous sommes prêts à les aider. S’ils sont vraiment des victimes, qu’ils reviennent à la maison car, nous sommes prêts à nous battre pour eux.
Le relèvement du niveau du basketball
Nous sommes toujours prêts à poser des actes. Nous en avons les possibilités et les moyens. Au niveau du basket, j’ai un principe, c’est l’organisation. Si tu investis des milliards, il faut le faire dans un système organisé, sinon ça ne servira à rien. Je ne suis pas seulement président de la section football de l’Africa mais, le président de l’Africa Sports d’Abidjan, y compris le basket. Et quand je dis que je veux faire de l’Africa le Real de Madrid de l’Afrique, je ne parle pas uniquement du football. Je veux faire de l’Africa Sports un grand club. Je disais aux handballeurs, il y a quelque temps, que nous irons recruter des Angolaises pour renforcer l’équipe qui est là afin d’aller chercher la coupe d’Afrique de handball. Donc tous les secteurs nous intéressent. C’est moi-même qui ai demandé à Rémy de mettre en marche rapidement la section basketball et même la section féminine. Parce que je ne voudrais pas faire dans les détails. Donc on va vous apporter le soutien qu’il faut mais dans une organisation claire, avec un système bien établi qui permettra de gagner.
Questions de journalistes
1- Marcel Galet de «le Mandat» : Peut-on dire que l’Africa Sports est un manteau trop grand pour vous ? Si ce n’est pas le cas, est-ce que vous avez choisi l’Africa Sports pour un meilleur positionnement ?
Selon les informations en notre possession, vous serez en contact avec une certaine Awa N’Diaye qui aurait touché un chèque dans le cadre des déchets toxiques en votre nom. Elle aurait même été détenue dans les locaux de la police économique avant d’être libérée par vos soins et se serait retirée au Sénégal jusque-là. Avez-vous connaissance de ces faits et quelle est votre version des faits ?
2- Serge Boidi de «babipeople.net» : Des personnes font de l’affaire des déchets toxiques, un business. Ils font des inscriptions parallèles. On prend de l’argent aux pauvres victimes. Des dispositions sont-elles prises dans ce sens afin d’éradiquer ce phénomène ?
Réponses de l’invité
Je veux saluer mon ami Marcel Galet avec qui j’étais récemment à Libreville. Il s’était lui-même présenté à moi à l’aéroport en tant que Marcel Galet de «Le Mandat» me disant que c’est lui qui m’attaque tous les jours (rire). Je lui ai répondu que c’est bien parce que cela me permet de grandir. Tu as parlé de l’Africa Sports et des déchets toxiques. Parlant de l’Africa Sports, tu as dis qu’il y a encore des difficultés. Oui, c’est vrai, il y a encore des difficultés. L’Africa Sports est un grand club et selon les chiffres de la FIF, c’est le club qui a le plus de supporters en Côte d’Ivoire. Depuis quatre (4) ans maintenant, cela est vérifié. On ne peut donc pas venir en trois mois et mettre fin à tous les problèmes de l’Africa Sports comme si on utilisait des bâtons magiques. Mais nous sommes en train de nous organiser pour attaquer les problèmes les uns après les autres. Nous ne sommes qu’au début. Nous sommes en train de construire le siège de l’Africa Sports, le club a des besoins en terrain pour s’entraîner. L’Africa Sports a besoin d’un centre de formation. etc… Je ne peux donc pas te dire ici que l’Africa n’a plus de problème. Non ! C’est pour cela que je suis là d’ailleurs. Avec mon conseil d’administration, je veillerai à régler les différents problèmes de ce club. Mais maintenant ce dont tu parles que j’appelle des petits problèmes et qui n’existent pas, constitue le problème de l’Africa Sports. Il faut que les gens arrêtent de faire de la désinformation. A l’Africa aujourd’hui, il n’y a pas un joueur qui n’a pas son salaire, il n’y a pas un joueur qui a moins de trois cents mille francs Cfa de salaires. Hormis les primes, les loyers…le petit dont tu parles qui s’est blessé, j’ai du remords car je n’étais pas là. Lors d’un match amical contre Issia Wazi, il a pris un vilain coup et devait être opéré. C’est moi qui ai payé son billet d’avion pour se rendre en Tunisie. Pourquoi en Tunisie ? Parce que je veux vraiment son rétablissement. Sinon, il y a des hôpitaux ici. Ils ont vite fait de couper son genou (rire). Mais quand on m’appelle à Paris pour me dire que Vassouma a été interné à la Pisam, et que nous devons payer une caution d’un million de francs Cfa quand il rentre, je me suis dit que ce n’est pas évident que l’opération réussisse afin de lui permettre de reprendre à jouer au football. Au moment où il est venu à l’Africa, il n’avait même pas encore commencé à jouer. Alors, je ne voulais pas qu’il perde son genou et ne rejoue plus au football. J’en ai donc fait un problème personnel. En l’amenant où il faut. C’est lui-même qui a choisi d’aller en Tunisie. Alors j’ai donné des instructions à mon agent de voyage pour son billet. On lui a remis de l’argent en espèce avant son départ. Etant là-bas, on lui fait aussi des transferts d’argent. Dire qu’on ne s’occupe pas de lui, cela m’étonne. Je lui ai même dit qu’il aura son salaire jusqu’à ce qu’il revienne à l’Africa Sports. On a opéré Magloire ici, j’ai payé six cents mille francs Cfa. Or, en Tunisie, son opération ne coûte pas plus de deux millions. Nos dépenses depuis la Pisam jusqu’à aujourd’hui, s’évaluent à plus de deux millions. Il est bien traité. Sangaré peut même te faire voir tous ses messages téléphoniques. Qu’est-ce que je t’ai fait ? (Ndlr : il s’adresse au journaliste)
Le dossier des déchets toxiques est purement juridique
Concernant la question sur les déchets toxiques, «Le Mandat», vous m’avez édifié là-dessus. Il n’y a que deux journaux qui en parlent, «Le Mandat» et «Le Démocrate». Je vous conseille de venir à la source de l’information. Ainsi, vous aurez la bonne information et vous vendrez mieux. L’histoire de la pauvre dame est la suivante. On l’a traitée d’être ma maîtresse. Mais en réalité, c’est une femme d’affaires depuis les années où moi-même je ne faisais pas encore les affaires. Elle est dans le café-cacao depuis longtemps. C’est une dame qui a brassé des milliards. Et quand tu es un homme d’affaires, il faut toujours se faire encadrer d’experts. Dans le groupe que je gère, il y a plusieurs filiales, animées chacune par un professionnel en la matière. Cette dame connaît les techniques financières. Les membres de KONECO la connaissent bien. C’est elle qui s’occupe des finances du groupe. Car, comme je vous l’ai dit, le dossier des déchets toxiques, est purement juridique. Il n’y a rien de maléfique en cela. Au point où lorsque je me suis absenté du pays pendant un mois et demi, on a crié ici que c’est ce qui me fait fuir. Quand tu m’as vu à Libreville, tu m’as posé la question de savoir quand est-ce que je rentrais au pays. J’ai trouvé cela tellement tendancieux que je n’en revenais pas (rire). Les gens pensaient qu’en rentrant, on allait me mettre au trou. Mais je préfère être au trou dans mon pays que d’être en exil. Quelqu’un qui a détourné de l’argent, n’investit pas dans son pays, à l’échelle à laquelle j’investis. Jamais ! On connaît Monaco ! On connaît Luxembourg, on connaît Genève. Si les détournements se faisaient ainsi, alors il faut que tout le monde détourne de l’argent. Car le détournement ne sera plus un problème, mais une solution. Tu détournes et tu crées des emplois pour les Ivoiriens. Je n’ai rien contre votre journal, mais je vous rappelle que mes portes sont ouvertes. Si vous avez besoin d’informations, venez me voir. Si je vous convaincs, vous écrivez. Si je ne vous convaincs pas, vous écrivez tout de même. C’est facile de salir une personne. Mais difficile de lui rendre son honorabilité. Il y a des jeunes qui nous prennent pour modèle, il ne faut pas les décevoir.
Mots de fin de Koné Cheick Oumar
«Je voudrais dire merci à tous ceux qui ont effectué le déplacement. Merci à Noël Dourey qui a effectué le déplacement pour venir me soutenir en tant que grand-frère. Car pour ceux qui ne le savent pas, on a fait l’enfance ensemble ici à Cocody et je suis le promotionnaire de son petit-frère Douga Alain qui était mon défenseur. Merci aussi à mes avocats, Me Adou et Me Aboua qui étaient là pour que le président ne dise pas des choses compromettantes. J’espère que je n’ai rien dit dans ce sens. Merci à toute la presse et au doyen Moto qui a des préoccupations sérieuses et qui m’avait suggéré qu’on délocalise son village qui est en danger. Au docteur Baly, je voudrais le rassurer et lui dire qu’on ne peut pas vous abandonner. Je crois, que c’est un combat qu’on veut nous empêcher de mener, mais nous irons jusqu’au bout si nous sommes unis. Doyen Moto et Claude Gohourou ne se parlaient pas alors qu’ils menaient le même combat. Il a fallu que je les réconcilie et leur dise que sans unité, aucun combat ne peut aboutir. On peut ensemble défendre une cause et se battre entre nous. Les querelles ne vont profiter qu’à Trafigura et Leigh§ Co, mais si vous êtes unis, vous obtiendrez tout ce que vous voudriez. Même la délocalisation que vous avez souhaitée. On ne peut empêcher les déstabilisateurs d’agir, mais seule l’union en votre sein peut vous faire triompher. Je suis avec vous, je resterai avec vous. Je continuerai de travailler pour vous à travers le groupe Koneco qui embauche aujourd’hui près de mille Ivoiriens. A mon ami Galé, je voudrais lui dire que je ne suis pas venu à l’Africa Sports pour atteindre des fins sociales. Car j’étais déjà ce que je suis avant de prendre les rênes du club. Je ne suis pas non plus un politicien ; je ne suis qu’un président de club de qui chacun parle. J’ai des ambitions pour l’Africa Sports et si cela me fait de la publicité, c’est tant mieux. A propos du Zamalek que nous respectons mais que nous allons ‘’corriger’’ bientôt, je voudrais dire ceci: il y a deux jours, l’ambassadeur de l’Egypte, accompagné du directeur financier d’une société arabe de construction, est venu me voir. Nous avons parlé du prochain séjour de l’Africa en Egypte. Il nous a rassurés, il nous a dit qu’on jouera à huis-clos dans un camp militaire et on s’est compris. Il nous a même dit qu’il envisageait un jumelage entre les deux clubs. Mais au-delà de ceci, on retient que c’est un grand ambassadeur qui se préoccupe de son équipe, ce que la FIF et les ambassades ne font pas lorsque les clubs ivoiriens sont en déplacement. Comme ce fut les cas de l’Africa et de l’AFAD récemment. Ce qui n’est pas normal. L’ambassadeur de l’Egypte nous montre ainsi que quand un club se déplace, il y va de l’intérêt de la nation. Si Jacques Anouma n’était pas présent au Congo que seraient devenus les joueurs de l’AFAD après l’explosion à Brazzaville ? Il faut qu’on arrête de prendre seulement l’équipe nationale de football comme le nombril du sport. Il faut que nous, présidents de clubs, nous nous battions pour que tout cela change. Je vous remercie. »
Retranscrite part Dédi A, Patrick K, Tapé G, D. Yala, Ange K.