Ces derniers temps, les choses se sont accélérées. La CEI a proclamé les résultats définitifs des législatives après les arrêts du Conseil constitutionnel et la certification de l’ONUCI. Le Premier ministre Guillaume Soro a fait le bilan des activités de son gouvernement devant la presse et remis sa démission, ainsi que celle de l’équipe qu’il dirigeait depuis neuf mois, entre les mains du président de la République. Les eaux de la lagune Ebrié qui coulaient tranquillement sous les deux ponts, ont brutalement changé de rythme. Comme dirait l’autre, ainsi va la vie. Les moments de mouvement et ceux d’accalmie alternent. C’est ce qui donne du piment à l’existence humaine. Sinon, le séjour de l’homme sur terre serait un long fleuve au cours tranquille et monotone, allant à la rencontre de son destin. Après avoir servi pendant neuf ans dans l’exécutif avec quatre années de ministère et cinq ans de primature, l’ancien leader de la fédération estudiantine, l’ancien secrétaire général des Forces nouvelles, l’ancien ministre d’Etat, l’ancien Premier ministre change de statut. Désormais, c’est au nom du peuple qui l’a investi de sa confiance en même temps que nombre de ses compatriotes qu’il légifèrera. Pour un destin, c’en est un. Il faut saluer l’artiste. Il a sauté les obstacles placés sur son chemin, d’abord par la nature elle-même, en faisant de lui « un orphelin précoce » et ensuite par des adversaires politiques aux idées pas toujours catholiques, pour devenir aujourd’hui, ce que les autres représentants du peuple feront de lui. Quand on a la foi et une confiance inébranlable en soi, la providence vous tend la main, pourvu que vous osiez un tout petit peu. Désigné candidat du RDR pour la présidence de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro est assuré de son élection. Le parti qui a porté son choix sur lui étant majoritaire dans l’hémicycle. Secrétaire général des Forces nouvelles, on ne vendait pas chère sa peau. Entré au gouvernement, c’est a vec condescendance que l’on le regardait. Quand, avec le dialogue direct il hérite de la Primature, des commentaires sur ses ambitions démesurées allaient bon train. Ils étaient nombreux à parier sur son échec. De toutes les fonctions qu’il a exercées, personne n’a jamais dit qu’elles ont été des costumes trop grands pour lui. Celui qui a fait un sans faute alors que l’on ne lui connaissait aucune expérience, peut-il faire une sortie de route avec la masse d’expériences qu’il a accumulées durant ses neuf années de présence dans l’exécutif ? Même si l’on ne doit jamais jurer de rien, la vie de l’homme n’ayant jamais été une ligne droite, il est des choses sur lesquelles l’on peut s’engager. Soro Guillaume va ouvrir, à compter de ce jour, une nouvelle page de sa vie politique. Il a reçu les hommages de l’Etat pour service rendu, il recevra la bénédiction et les prières de la nation dans cette nouvelle aventure.
Soro Guillaume est parti.
Avec lui aux côtés du président de la République Alassane Ouattara, bien des batailles ont été gagnées. En avril 2011, l’imposture a été vaincue mettant ainsi fin à une crise post-électorale aussi inutile que meurtrière. La nouvelle armée de Côte d’Ivoire a pris corps et affirme son unité chaque jour que Dieu fait. Le programme d’urgence présidentiel mis en œuvre pour colmater les brèches donne des résultats probants. Bref, beaucoup, a été fait dans tous les domaines. Personne ne peut le nier. Le Premier ministre qui arrive des rangs du parti allié, le PDCI, aura pour tâche principale de consolider ces résultats. Malgré les efforts faits, la vie reste encore chère. A la télévision comme dans la rue, l’on voit des ménagères qui promènent des sachets noirs ne pouvant pas aller au marché avec des paniers. L’insécurité est partout présente. Sur nos routes que le gouvernement tente de réhabiliter, les usagers ne peuvent pas voyager en toute sérénité. Les coupeurs de route sévissent, détroussent des innocents s’ils ne les tuent pas et défient en permanence, les forces armées avec des armes de guerre. Le successeur de Guillaume Soro est prévenu. Ce n’est pas le travail qui lui manquera. Il devra avoir la même ardeur et s’armer du même courage pour affronter les défis qui l’attendent. Les séquelles de la longue crise politique qu’a vécue le pays sont encore présentes. Comme la cendre est encore chaude, le feu reste toujours menaçant. Les problèmes sociaux côtoient les préoccupations politiques qui, elles-mêmes, se nourrissent des difficultés économiques. Avec la nomination de ce Premier ministre issu du PDCI, c’est le RHDP dans son entièreté qui sera interpellé à chaque instant. Le mouvement houphouétiste devra répondre en faisant preuve de solidarité à toute épreuve. Il ne faudra pas l’oublier
PAR Raphaël Lakpé
Soro Guillaume est parti.
Avec lui aux côtés du président de la République Alassane Ouattara, bien des batailles ont été gagnées. En avril 2011, l’imposture a été vaincue mettant ainsi fin à une crise post-électorale aussi inutile que meurtrière. La nouvelle armée de Côte d’Ivoire a pris corps et affirme son unité chaque jour que Dieu fait. Le programme d’urgence présidentiel mis en œuvre pour colmater les brèches donne des résultats probants. Bref, beaucoup, a été fait dans tous les domaines. Personne ne peut le nier. Le Premier ministre qui arrive des rangs du parti allié, le PDCI, aura pour tâche principale de consolider ces résultats. Malgré les efforts faits, la vie reste encore chère. A la télévision comme dans la rue, l’on voit des ménagères qui promènent des sachets noirs ne pouvant pas aller au marché avec des paniers. L’insécurité est partout présente. Sur nos routes que le gouvernement tente de réhabiliter, les usagers ne peuvent pas voyager en toute sérénité. Les coupeurs de route sévissent, détroussent des innocents s’ils ne les tuent pas et défient en permanence, les forces armées avec des armes de guerre. Le successeur de Guillaume Soro est prévenu. Ce n’est pas le travail qui lui manquera. Il devra avoir la même ardeur et s’armer du même courage pour affronter les défis qui l’attendent. Les séquelles de la longue crise politique qu’a vécue le pays sont encore présentes. Comme la cendre est encore chaude, le feu reste toujours menaçant. Les problèmes sociaux côtoient les préoccupations politiques qui, elles-mêmes, se nourrissent des difficultés économiques. Avec la nomination de ce Premier ministre issu du PDCI, c’est le RHDP dans son entièreté qui sera interpellé à chaque instant. Le mouvement houphouétiste devra répondre en faisant preuve de solidarité à toute épreuve. Il ne faudra pas l’oublier
PAR Raphaël Lakpé