Le Goethe Institut d’Abidjan a procédé, samedi, à l’ouverture de la première bibliothèque de la musique chorale en Côte d’Ivoire…
Zako Olivier Larissa est étudiante à l’Institut supérieur des arts et de l’action culturelle (Isaac) d’Abidjan, option théâtre. Bien que n’étant pas membre d’une chorale, elle pilote la présentation au public de la bibliothèque musicale. Installé sous le pavillon du Centre culturel allemand, Goethe Institut d’Abidjan, la ‘‘ bibliothécaire’’ s’affère autour d’une centaine de livres exposés sur deux tables. « Notre bibliothèque fonctionne comme une bibliothèque normale. Pour consulter les œuvres, il faut préalablement s’inscrire auprès du Goethe institut. Nous mettons à la disposition des amoureux de la musique près de 5.000 œuvres. Les livres sont pour la plupart en allemand, mais tout le monde le sait, les partitions sont universelles. Cela donne la possibilité à n’importe quel visiteur de la bibliothèque d’interpréter une chanson. Une œuvre comme la pièce de théâtre Le mariage de Figaro est en format comédie-musicale dans notre bibliothèque », rassure-t-elle. Koua Pascal Olivier, président de l’association « A Cœur Joie Côte d’Ivoire », partenaire du projet, ne cache pas sa satisfaction. Selon lui, la bibliothèque de la musique chorale va permettre de donner une visibilité du chant choral ivoirien à l’extérieur. « La bibliothèque musicale ivoirienne est un endroit où on trouve tous les documents de formation au niveau du chant choral, des techniques vocales et de directions à la formation des cadres d’une chorale. Cette bibliothèque est une véritable source qui permettra à toutes sortes de musiques chorales profanes comme sacrées de se faire connaître hors de la Côte d’Ivoire », annonce-t-il. L’un des objectifs des promoteurs est de mettre surtout en place des chorales indépendantes de la religion. « Notre but est de valoriser le chant choral laïc. En inscrivant la chorale dans le religieux, on rétrécit son champ d’action. Car la chorale est un art rassembleur. Elle est fédératrice. On ne devrait pas chanter dans une chorale sur la base religieuse et politique. Il faut militer pour la mise en place en Côte d’Ivoire de chorales mosaïques. En dehors des établissements religieux, nous devons avoir des chorales dans les communes, les quartiers et villages. Il faut que la Côte d’Ivoire se rassemble autour du chant choral », a-t-il indiqué. Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice, par la voie de son représentant Joseph Ablo, a félicité les initiateurs pour cette initiative qui va contribuer à la renaissance culturelle de la Côte d’Ivoire. « L’Afrique continue d’être marquée par l’oralité. La musique apparait donc comme un champ d’investigation, afin de mettre en évidence le reflet de notre réalité sociale. Il faut donc valoriser notre patrimoine culturel avec l’apport des technologies modernes. Il s’agit de puiser dans le vivier musical traditionnel et moderne pour constituer une mémoire collective », a-t-il indiqué.
Fofana Ali (Stagiaire)
Légende : La bibliothèque de la musique chorale en Côte d’Ivoire, située au Goethe Institut, attend ces premiers visiteurs.
Vers la reconnaissance des chorales musulmanes ?
En marge de la présentation de la première bibliothèque de la musique chorale, l’association « A Cœur Joie Côte d’Ivoire » a procédé au lancement de l’édition 2012 du Festival international de chant choral d’Abidjan (Festicca). Rassemblés autour du thème « La paix dans nos pays et dans le reste du monde », une vingtaine de chorales venues d’Afrique et d’Europe vont compétir du 8 au 12 août à Abidjan. Le Conseil national islamique (Cni), invité de l’association, à cette présentation, a interpellé les organisateurs sur le fait que 95 % de chorales soient d’obédience chrétienne. ‘‘Lam fat’’, une chorale musulmane, est la seule représentante de la communauté pour la mise en route de ce projet. Alors que de nombreuses chorales musulmanes sont absentes du projet. Les organisateurs du Festicca ont promis de rectifier le tir, car selon Koua Pascal Olivier, président de l’association «A Cœur Joie Côte d’Ivoire », le chant choral peut aider à la réconciliation des Ivoiriens. « La magie de la chorale est de mettre ensemble des gens de divers horizon, langues et origines. Nous pouvons renforcer notre fraternité, notre cohésion et la tolérance en nous à travers la promotion du chant choral », a-t-il affirmé.
F.A (Stagiaire)
Zako Olivier Larissa est étudiante à l’Institut supérieur des arts et de l’action culturelle (Isaac) d’Abidjan, option théâtre. Bien que n’étant pas membre d’une chorale, elle pilote la présentation au public de la bibliothèque musicale. Installé sous le pavillon du Centre culturel allemand, Goethe Institut d’Abidjan, la ‘‘ bibliothécaire’’ s’affère autour d’une centaine de livres exposés sur deux tables. « Notre bibliothèque fonctionne comme une bibliothèque normale. Pour consulter les œuvres, il faut préalablement s’inscrire auprès du Goethe institut. Nous mettons à la disposition des amoureux de la musique près de 5.000 œuvres. Les livres sont pour la plupart en allemand, mais tout le monde le sait, les partitions sont universelles. Cela donne la possibilité à n’importe quel visiteur de la bibliothèque d’interpréter une chanson. Une œuvre comme la pièce de théâtre Le mariage de Figaro est en format comédie-musicale dans notre bibliothèque », rassure-t-elle. Koua Pascal Olivier, président de l’association « A Cœur Joie Côte d’Ivoire », partenaire du projet, ne cache pas sa satisfaction. Selon lui, la bibliothèque de la musique chorale va permettre de donner une visibilité du chant choral ivoirien à l’extérieur. « La bibliothèque musicale ivoirienne est un endroit où on trouve tous les documents de formation au niveau du chant choral, des techniques vocales et de directions à la formation des cadres d’une chorale. Cette bibliothèque est une véritable source qui permettra à toutes sortes de musiques chorales profanes comme sacrées de se faire connaître hors de la Côte d’Ivoire », annonce-t-il. L’un des objectifs des promoteurs est de mettre surtout en place des chorales indépendantes de la religion. « Notre but est de valoriser le chant choral laïc. En inscrivant la chorale dans le religieux, on rétrécit son champ d’action. Car la chorale est un art rassembleur. Elle est fédératrice. On ne devrait pas chanter dans une chorale sur la base religieuse et politique. Il faut militer pour la mise en place en Côte d’Ivoire de chorales mosaïques. En dehors des établissements religieux, nous devons avoir des chorales dans les communes, les quartiers et villages. Il faut que la Côte d’Ivoire se rassemble autour du chant choral », a-t-il indiqué. Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Bandaman Maurice, par la voie de son représentant Joseph Ablo, a félicité les initiateurs pour cette initiative qui va contribuer à la renaissance culturelle de la Côte d’Ivoire. « L’Afrique continue d’être marquée par l’oralité. La musique apparait donc comme un champ d’investigation, afin de mettre en évidence le reflet de notre réalité sociale. Il faut donc valoriser notre patrimoine culturel avec l’apport des technologies modernes. Il s’agit de puiser dans le vivier musical traditionnel et moderne pour constituer une mémoire collective », a-t-il indiqué.
Fofana Ali (Stagiaire)
Légende : La bibliothèque de la musique chorale en Côte d’Ivoire, située au Goethe Institut, attend ces premiers visiteurs.
Vers la reconnaissance des chorales musulmanes ?
En marge de la présentation de la première bibliothèque de la musique chorale, l’association « A Cœur Joie Côte d’Ivoire » a procédé au lancement de l’édition 2012 du Festival international de chant choral d’Abidjan (Festicca). Rassemblés autour du thème « La paix dans nos pays et dans le reste du monde », une vingtaine de chorales venues d’Afrique et d’Europe vont compétir du 8 au 12 août à Abidjan. Le Conseil national islamique (Cni), invité de l’association, à cette présentation, a interpellé les organisateurs sur le fait que 95 % de chorales soient d’obédience chrétienne. ‘‘Lam fat’’, une chorale musulmane, est la seule représentante de la communauté pour la mise en route de ce projet. Alors que de nombreuses chorales musulmanes sont absentes du projet. Les organisateurs du Festicca ont promis de rectifier le tir, car selon Koua Pascal Olivier, président de l’association «A Cœur Joie Côte d’Ivoire », le chant choral peut aider à la réconciliation des Ivoiriens. « La magie de la chorale est de mettre ensemble des gens de divers horizon, langues et origines. Nous pouvons renforcer notre fraternité, notre cohésion et la tolérance en nous à travers la promotion du chant choral », a-t-il affirmé.
F.A (Stagiaire)