Depuis hier, l’ancien Premier ministre, Guillaume Soro, est devenu le dauphin constitutionnel du président de la République.
Il n’y avait personne, ni rien d’autre, hier, en face de Guillaume Soro. Haut la main, il a remporté l’élection du président de l’Assemblée nationale, avec une plus qu’écrasante majorité. Sur les 249 députés qui ont pris part au vote, 236 ont accordé leurs suffrages à leur collègue de Ferké-commune, faisant de lui, le sixième titulaire du perchoir après Philippe Grégoire Yacé, Henri Konan Bédié, Charles Boza Donwahi, Emile Brou et Mamadou Koulibaly. Une victoire saluée à sa juste mesure par les députés du Rassemblement des républicains (Rdr) mais, également par les autres élus de la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). D’où les remerciements sans fin ponctués d’hommage que Guillaume Soro a adressé à tous les artisans de sa victoire. Et, pourtant, il n’y avait pas trop d’enjeu dans cette élection puisque l’ancien chef de gouvernement était le seul candidat en lice. Bien plus, Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), président du directoire du Rhdp, député de Saïoua, est venu ‘’tuer’’ le suspense en appelant tous les élus, à plébisciter leur collègue de Ferké-commune. Le véritable enjeu se trouvait dès lors dans le nombre de voix que Guillaume Soro allait récolter. Au finish, seuls 12 députés ont voté contre lui. « Vous m’avez grandi en votant contre moi », dira, à leur endroit, leur nouveau président. « Quelle hauteur d’esprit ! », s’exclamaient quelques observateurs présents dans l’auditorium de la Fondation Félix Houphouet-Boigny. Au-delà de la gratitude adressée à tous ses collègues amis, Guillaume Soro annonce déjà les couleurs. Il assure qu’il ne transformera pas le parlement en une caisse d’enregistrement. « Nous aurons à contrôler l’action du gouvernement ivoirien, car tel est notre rôle. Mais, nous devons le faire dans un esprit de responsabilité, dans le souci constant d’améliorer notre gouvernance, conformément à la volonté exprimée par le président de la République lui-même. Profondément attaché au principe de la séparation des pouvoirs, le chef de l’Etat ne concevra pas, je vous le dis, que notre Assemblée nationale soit une chambre d’enregistrement. Elle doit plutôt être utile à notre pays, une grande assemblée digne des grandes nations démocratiques », a-t-il argué. Voilà qui est dit. Guillaume Soro qui ne finit plus de surprendre les Ivoiriens quant à sa maturité politique, suscite déjà beaucoup de curiosité à la tête du parlement ivoirien. Et, vraisemblablement il pourra compter sur le soutien de pas mal d’anciens comme Jeannot Ahoussou (présenté comme son successeur à la primature) et de Amadou Gon Coulibaly qui l’ont longuement embrassé après qu’il a été proclamé président de l’Assemblée nationale par Gaston Ouassénan Koné qui a dirigé l’organisation du vote en tant que plus âgé des députés. Il était assisté dans cette tâche par Yasmina Ouégnin, Dah Sansan et par les fonctionnaires du parlement ivoirien. C’est cette équipe qui a également organisé l’élection de la première vice-présidente, Sarrah Sacko, épouse Fadika. Le premier rendez-vous que Guillaume Soro donne à l’opinion nationale et internationale est fixé au 25 avril prochain.
Marc Dossa, envoyé spécial à Yamoussoukro
Il n’y avait personne, ni rien d’autre, hier, en face de Guillaume Soro. Haut la main, il a remporté l’élection du président de l’Assemblée nationale, avec une plus qu’écrasante majorité. Sur les 249 députés qui ont pris part au vote, 236 ont accordé leurs suffrages à leur collègue de Ferké-commune, faisant de lui, le sixième titulaire du perchoir après Philippe Grégoire Yacé, Henri Konan Bédié, Charles Boza Donwahi, Emile Brou et Mamadou Koulibaly. Une victoire saluée à sa juste mesure par les députés du Rassemblement des républicains (Rdr) mais, également par les autres élus de la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). D’où les remerciements sans fin ponctués d’hommage que Guillaume Soro a adressé à tous les artisans de sa victoire. Et, pourtant, il n’y avait pas trop d’enjeu dans cette élection puisque l’ancien chef de gouvernement était le seul candidat en lice. Bien plus, Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), président du directoire du Rhdp, député de Saïoua, est venu ‘’tuer’’ le suspense en appelant tous les élus, à plébisciter leur collègue de Ferké-commune. Le véritable enjeu se trouvait dès lors dans le nombre de voix que Guillaume Soro allait récolter. Au finish, seuls 12 députés ont voté contre lui. « Vous m’avez grandi en votant contre moi », dira, à leur endroit, leur nouveau président. « Quelle hauteur d’esprit ! », s’exclamaient quelques observateurs présents dans l’auditorium de la Fondation Félix Houphouet-Boigny. Au-delà de la gratitude adressée à tous ses collègues amis, Guillaume Soro annonce déjà les couleurs. Il assure qu’il ne transformera pas le parlement en une caisse d’enregistrement. « Nous aurons à contrôler l’action du gouvernement ivoirien, car tel est notre rôle. Mais, nous devons le faire dans un esprit de responsabilité, dans le souci constant d’améliorer notre gouvernance, conformément à la volonté exprimée par le président de la République lui-même. Profondément attaché au principe de la séparation des pouvoirs, le chef de l’Etat ne concevra pas, je vous le dis, que notre Assemblée nationale soit une chambre d’enregistrement. Elle doit plutôt être utile à notre pays, une grande assemblée digne des grandes nations démocratiques », a-t-il argué. Voilà qui est dit. Guillaume Soro qui ne finit plus de surprendre les Ivoiriens quant à sa maturité politique, suscite déjà beaucoup de curiosité à la tête du parlement ivoirien. Et, vraisemblablement il pourra compter sur le soutien de pas mal d’anciens comme Jeannot Ahoussou (présenté comme son successeur à la primature) et de Amadou Gon Coulibaly qui l’ont longuement embrassé après qu’il a été proclamé président de l’Assemblée nationale par Gaston Ouassénan Koné qui a dirigé l’organisation du vote en tant que plus âgé des députés. Il était assisté dans cette tâche par Yasmina Ouégnin, Dah Sansan et par les fonctionnaires du parlement ivoirien. C’est cette équipe qui a également organisé l’élection de la première vice-présidente, Sarrah Sacko, épouse Fadika. Le premier rendez-vous que Guillaume Soro donne à l’opinion nationale et internationale est fixé au 25 avril prochain.
Marc Dossa, envoyé spécial à Yamoussoukro