Assurément, il faudra compter avec l’Es Bingerville, cette saison. Après deux années au purgatoire, le président Diabaté Bachir revient au-devant de la scène avec une ambition légitime : assurer le maintien. « Il y a du talent et de la qualité dans mon groupe. Cette année, vous verrez une belle équipe de l’Entente sportive de Bingerville. Nous ne savons pas que défendre sur un terrain. Samedi, l’Asec a échappé…», a-t-il laissé entendre. Il a certainement raison car devant l’Asec, pour leur entrée (pour ne pas dire retour) en scène en Ligue 1, Camara Ibrahim et ses poulains ont été loin d’être ridicules. Mieux, ils ont quasiment fait jeu égal avec leur prestigieux adversaire. L’unique but encaissé peut être imputable à la naïveté ou au manque d’expérience de la défense. «Nous avons tenu tête à l’Asec et je ne suis pas du tout déçu malgré le résultat final (1-0). Nous n’avons jamais été dominés. C’est très encourageant», a ajouté Diabaté Bachir. L’optimisme affiché par le président de l’ES Bingerville et frère cadet de Sory Diabaté, président de la Ligue professionnelle de football, pourrait partir en fumée si les rumeurs quant à un départ (brutal) de son entraîneur en sélection nationale se confirment. En effet, Camara Ibrahim est en discussion (avancée) avec la Fédération ivoirienne de football et pourrait diriger les U15 et U17. Et déjà, Camara Ibrahim s’occupe de ses bambins chaque après-midi au Centre technique de football de Bingerville après avoir transmis son savoir le matin au camp d’Akouédo aux joueurs bingervillois. Entre le 3 et le 9 avril, il devrait accompagner les jeunes internationaux ivoiriens à Montaigu (France) pour défier la Chine, la Russie, le Cameroun, la France, le Portugal, les Etats-Unis, etc. Une perspective que Diabaté Bachir rejette vigoureusement : «l’ES Bingerville est un club organisé. Nous avons une administration. Devenir sélectionneur des minimes et cadets serait un profil de carrière idéal pour Camara Ibrahim mais il y a la manière. La FIF doit nous approcher. C’est nous qui avons fait venir Camara de France et nous savons ce que cela nous a coûté et ce qu’il nous coûte. C’est déplacé… Nous respectons tout le monde. Camara demeure l’entraîneur de Bingerville. Jusqu’à nouvel ordre !». Clair comme le jour.
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo