L’ancien leader syndical de la puissante association du monde éducatif en Côte d’Ivoire, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), Guillaume Soro, est le nouveau président de l’Assemblée nationale. Hier, lundi 12 mars, à Yamoussoukro, l’ex-Premier ministre est passé haut les mains presque. Une nouvelle page s’ouvre ainsi pour l’ancien locataire de la Primature. Le jeudi 8 mars, après avoir séjourné pendant cinq ans à la ‘’Maison Blanche’’ du Plateau, au terme de l’Accord politique de Ouagadougou, signé entre les ex-parties belligérantes, en mars 2007, Guillaume Soro a remis sa démission au chef de l’Etat. Alors Secrétaire général de l’ex-rébellion, ‘’Bogota’’ (comme on le surnommait dans le milieu estudiantin) fait son entrée dans le gotha politique ivoirien. Nommé dans le premier gouvernement de résolution de crise, en qualité de ministre d’Etat, ministre de la Communication, l’ancien pensionnaire du petit séminaire de Katiola, bien qu’ayant mailles à partir avec des « jeunes patriotes surexcités », s’est hissé dans les arcanes de l’Exécutif. A l’issue des tractations souterraines menées entre les Forces nouvelles (Fn) et le camp Gbagbo, l’ex-leader de la Fesci succède à Charles Konan Banny, victime d’une « accointance mal appréciée » avec le pouvoir de Laurent Gbagbo. Une situation qui profite à Guillaume Soro qui restera à la Primature jusqu’à être élu, hier, président de l’Assemblée nationale. Deuxième législature de la deuxième République. Une ascension politique pour l’ancien étudiant dont l’on ne vendait pas chère la peau.
B.N
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