Alassane Ouattara n’entend pas badiner ! Il sera plus regardant vis-à-vis des ministres qui foulent au pied la charte d’éthique adoptée en août dernier. Et, assurément, le chef de l’Etat a déjà mis son chrono en marche et tendu quelques grandes oreilles vers de mauvais élèves. Les prochaines évaluations des ministres qui se feront sur la base des dix points de la charte d’éthique, seront donc décisives. « Chaque membre du gouvernement s’engage à cultiver l’excellence et à promouvoir les pratiques de bonne gouvernance au sein de son département ministériel et dans les structures placées sous son autorité ; les membres du gouvernement ont une obligation de résultat. Ils assument la réussite ou l’échec de leurs actions et missions selon le principe de responsabilité ; dans le respect des différences et des particularismes, les membres du gouvernement travaillent dans un esprit de justice, d’équité et d’équilibre en leur sein, dans leurs départements respectifs et dans leurs rapports avec les usagers. L’équité doit être promue dans les pratiques publiques », pose, entre autres principes, cette charte. Le temps du sursis est donc révolu puisqu’en réalité, les sanctions qui ne sont jamais tombées depuis l’adoption de la fameuse charte, vont s’appliquer avec toute la rigueur qui s’impose. « Je n’hésiterais pas à mettre fin aux fonctions des ministres qui en violeraient les règles ou pour qui des preuves seraient avérées », avertit le président Ouattara. Ceux qui seront épinglés, prendront la porte avant ou lors du prochain remaniement ministériel. Or, quand on sait combien Alassane Ouattara attache du prix à la formation d’une équipe plus resserrée, on imagine aisément que l’épée de Damoclès plane sur toutes les têtes.
Marc Dossa
Marc Dossa
