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Société Publié le jeudi 15 mars 2012 | Le Patriote

Ouverture nécessaire de l’embouchure de Grand-Bassam

© Le Patriote Par Franck Danon
Intempérie : Les installations touristiques de Bassam endommagées par la mer.
Plusieurs établissements touristiques de Bassam dont l`hôtel Etoile du sud et le térézo ont subi des dégâts du fait de la montée de la mer.
Bouchée par le sable qui vient de part et d’autre, l’embouchure de Grand-Bassam maintes fois ouverte de façon provisoire, est aujourd’hui fermée.

Dans les années 1950, la population elle-même avait procédé à une ouverture provisoire. Ensuite, à la demande du gouvernement, le Port autonome d’Abidjan sous le maire feu Jean–Michel Moulod l’a ouverte au moins deux fois. La dernière ouverture provisoire, explique le directeur technique de la mairie de Grand-Bassam, Bakayoko Kassoum, date de 1998.

Du fait de cette fermeture on assiste entre autres, à un effondrement de la pêche, à une augmentation des moustiques dans la ville. C’est l’économie de Grand-Bassam même qui a changé du fait de la fermeture de l’embouchure, déplore un observateur. Et c’est « l’écosystème de la première capitale coloniale qui a changé », note un spécialiste des questions environnementales qui s’appuie sur le fait que les mangroves et les écrevisses qu’on y trouvait à l’époque, ont disparu. Il poursuit pour dire que « la vie naturelle a disparu puisque le contact eau salée eau douce n’existe plus. L’industrie hôtelière et le tourisme, pour lesquels la pêche a été pratiquement abandonnée, sont menacés par l’érosion côtière. Si l’embouchure de Grand-Bassam s’ouvre, on va restaurer le contact eau salée, eau douce et on rendra à la ville, sa vie de pêche. De plus, fait savoir le spécialiste en Environnement, avec « l’installation du VITIB (village des technologies, de l’information et de la biotechnologie), s’il y a un port de pêche, on peut avoir un port de plaisance. Et avec le port de pêche, il y a la possibilité d’avoir une petite unité de transformation de poisson. L’embouchure une fois ouverte, la digue d’arrêt de sable, au lieu d’entraîner l’érosion côtière, contribuera à un engraissement du littoral. Vu que l’embouchure est un instrument multi bénéfique, des dispositions constructives doivent être prises pour ne plus qu’il se bouche ». L’ouverture définitive de ce canal s’impose donc.

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Le-raz-de-marée qui a frappé, en août 2011, le littoral a été lourd de conséquence. Dans la commune de Port-Bouët, plusieurs rangées de maisons ont disparu sous les eaux. Les dégâts matériels ont été importants. Dès les premières heures de la catastrophe, les infortunés ont reçu la visite des autorités : le maire de la commune, le gouverneur du District d’Abidjan, le directeur de cabinet et la conseillère du président de la République, chargée du Genre et des Affaires sociales, Jeanne Peuhmond. Ces visites ont été suivies d’un don en vivres et en non vivres d’une valeur de 20 millions FCFA du président de la République. Un geste qui a réconforté les sinistrés. Mais, aujourd’hui, il y a à nouveau danger en ce sens que nombre de sinistrés ayant auparavant déserté les lieux vu les risques, reviennent vivre dans les restes d’habitats précaires. Ils agissent à la limite comme s’ils défiaient les vagues. La menace est réelle d’autant que ces bicoques ont été, dans bien de cas, presque totalement emportées par les eaux. Les concernés disent attendre pour la plupart, l’aide du gouvernement qui aurait promis leur recasement et ensuite, le déguerpissement. Le comité interministériel mis sur pied dans le cadre de la lutte contre l’érosion côtière doit véritablement jouer sa partition.

Par COULIBALY Zoumana
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