Les écoles privées n’ont pas été épargnées par la grève des ex-enseignants volontaires à Man. Les cours y ont été perturbés par les élèves du public qui ne veulent pas être en retard par rapport à leurs camarades du privé. «Ils nous ont demandé de sortir des classes. Face à notre refus, ils ont commencé à jeter des pierres contre nous. Nous avons riposté. Il y a eu des blessés légers de part et d’autre», explique Kouamé A, élève dans un établissement privé de la place. En l’absence du directeur régional de l’éducation nationale, le secrétaire général Komenan Prospère Eloi s’est dit indigné. «Le lundi, nous avons reçu le préavis de grève. Nous avons saisi le préfet qui nous a tous reçus. Dans leurs explications, les responsables du mouvement ont fait savoir qu’il s’agissait d’une action nationale. Le préfet Amani Yao Michel les a donc instruits de limiter la grève aux enseignants volontaires. Les fonctionnaires et les établissements privés devraient poursuivre le travail. Mais grand est notre désagrément de constater que toutes les classes ont été vidées», s’est-il plaint. Une réunion de crise s’est tenue dans l’après midi d’hier sous la houlette du préfet de région, préfet du département de Man.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man