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Société Publié le mardi 1 octobre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Rentrée scolaire / Les enseignants déchirent les consignes de Kandia Camara - La vente des fascicules fait rage

© L’intelligent d’Abidjan Par Le Conseil du Café-Cacao
Le conseil du Café-Cacao offre des tables bancs et des ambulances aux communautés productrices de Café-Cacao
Photo : La Ministre de l`Education nationale et de l`enseignement technique Mme Kandia Kamissoko Kamara
Les parents dont les enfants sont dans des lycées publics en auront pour leur frais à l’occasion de cette rentrée scolaire. Les enseignants de ces établissements, en complicité avec leur direction, vendent pour la plupart des fascicules aux élèves, ce en contradiction flagrante avec les instructions du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique.
Les consignes de Mme Kandia Camara Namissoko, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement étaient claires : interdiction formelle pour tous les établissements publics de vendre des fascicules aux élèves. Les directions desdits établissements devaient veiller à l’application de cette mesure. Force est de reconnaître que la vente de fascicules dans plusieurs établissements publics du District d’Abidjan bat son plein. Au Lycée moderne de Port-Bouët, les élèves de la classe de la 6ème à la 3ème sont obligés d’acheter des fascicules pour prendre cours. Peut-être pour mieux faire passer la pilule, lesdits fascicules ont une autre dénomination. On les appelle dans ce lycée ‘’des supports pédagogiques’’. Les professeurs de Mathématiques, Physique-Chimie (PC), Français, Sciences de la vie et de la Terre (SVT) de la 6ème à la 5ème vendent des fascicules dans leur matière. A ceux-là, s’ajoutent les enseignants d’Allemand ou d’Espagnol à partir de la 4ème. Et la vente de ces ‘’supports pédagogiques’’ ou ‘’activités pédagogiques’’, selon les établissements où ils sont vendus, fait mal au portefeuille : 3500 FCFA l’unité.

Plus chers que les livres au programme

La vente de fascicule rapporte gros. Les prix sont fixés à 3.500 FCFA l’unité sans possibilité de remise. Un élève de la classe de la 6ème dans au Lycée moderne de Port-Bouët ou de Koumassi est obligé de débourser au total 23.500 FCFA (quand on rajoute les 6.000 FCFA pour le professeur d’Art Plastique). Avec l’exigence pour les élèves de payer ces supports uniquement au sein de l’établissement concerné, il n’y a pas d’échappatoire possible. Alors que la facture reviendrait beaucoup moins chère si les parents achètent les livres au programme. La plupart des livres que ce soit de mathématique, français ou autres proviennent de programme ancien dont les coûts ont depuis été amortis, comme nous l’explique E. D, travaillant dans une maison d’édition. « Prenons la collection IRMA en mathématique qui date de plus de 20 ans. Ces livres reviennent aujourd’hui moins chers et on les trouve en grand nombre dans les ‘’librairies par terre’’. Ils sont accessibles et restent véritablement d’actualité », nous indique l’éditeur. Pour M. Bissié C. qui a deux enfants (5ème et 4ème) dans deux lycées publics d’Abidjan, la propension des professeurs à exiger que les élèves aient forcement leurs fascicules s’apparente à une forme de racket. « Quand nos enfants n’ont pas les supports fait maison, ils sont interdits de classe ou sont dans le collimateur des enseignants. Que fait la ministre », s’interroge-t-il. Mme Kandia Camara, le jeudi 12 septembre 2013, indiquait au Lycée Sainte Marie de Cocody, à l’occasion de la cérémonie officielle de rentrée scolaire, l’interdiction de la vente des fascicules imposés aux élèves en remplacement des manuels scolaires officiels. « La rentrée scolaire est une traite dans le milieu de l’éducation. Il n’est pas question pour les enseignants et l’administration des lycées et collèges de laisser passer cette excellente occasion de faire de juteuses affaires », indique Konan K. F, un spectateur averti de la vie sociale ivoirienne. « De toute façon que va dire la ministre ? Les enseignants ont tellement d’arguments avec l’actualisation des programmes, l’adaptation des programmes au contexte local, etc. Et puis surtout, faut pas trop énerver en cette période, on ne sait jamais ce qu’ils vont vous réserver dans le futur pour se venger », assure notre interlocuteur. Olivier Guédé
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