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Politique Publié le vendredi 16 mars 2012 | L’Inter

Statut d’ancien président d’Institution : Les dossiers de Mamadou Koulibaly bloqués

© L’Inter Par Emma
Front populaire ivoirien (FPI) : le président Mamadou Koulibaly annonce sa démission
Lundi 11 juillet 2011. Abidjan. Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI), Mamadou Koulibaly claque la porte
Le chef de l’Etat interpellé

Le sort s’acharne-t-il contre Mamadou Koulibaly ? On serait tenté de répondre par l’affirmative, vu que l’actualité récente concernant le président de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), manque quelque peu de gaieté. La dernière en date, c’est que l’ancien chef du Parlement ivoirien attend, depuis quelque temps, la reconnaissance de son statut d’ancien président d’Institution, par les nouvelles autorités. Il attend toujours qu’une réponse lui soit donnée à ce sujet. Selon des sources bien informées, cela fait plus d’un mois que Mamadou Koulibaly a, en effet, déposé ses dossiers auprès des services de la présidence de la République, afin qu’il lui soit reconnu le statut d’ancien président d’Institution. Mais jusque-là, pas de réponse. Le président de la République, Alassane Ouattara, devrait, après avoir analysé le dossier, prendre un décret reconnaissant à Mamadou Koulibaly, le statut d’ancien président de l’Assemblée nationale. Ce geste n’a pas encore été fait, ce qui inquiète l’ex-chef du Parlement et ses proches. Qu’est-ce qui bloque le dossier ? A quand la reconnaissance de ce statut à l’ex-député de Koumassi ? Des questions que l’on se pose dans son entourage, depuis le silence qui entoure son dossier. Les proches de Koulibaly redoutent même que les autorités nourrissent des envies de lui faire payer ses prises de position parfois gênantes. Déjà que, expliquent-ils, le président Alassane Ouattara, fort des avis de ses conseillers juridiques, avait mis fin au paiement des émoluments des députés. Le pouvoir estimait alors que le mandat de ces parlementaires avait expiré depuis 2005. Non ! Avait répondu le président Mamadou Koulibaly, qui s’est fendu d’une longue démonstration dans la presse, déduite des prescriptions de la Constitution ivoirienne, pour conclure que le mandat des députés courait jusqu’à la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. Cette explication n’avait cependant pas fait fléchir le chef de l’exécutif ivoirien de sa position sur les parlementaires de la neuvième législature. Toutes choses qui inquiètent dans l’entourage de Mamadou Koulibaly, depuis qu’il attend la réponse à sa demande. Nos sources soulignent que M. Koulibaly n’est pas seul. Les autres députés, apprend-on, attendent également la reconnaissance de leur statut d’ancien membre du Parlement, et les avantages afférents. Ils ont pour cela déposé leurs dossiers auprès du secrétariat général du gouvernement. Un mémorandum, indiquent nos sources, a été adressé au président de la République à ce propos. Mais toujours pas de réponse. Faut-il le rappeler, l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, avait entrepris de donner un statut clair aux personnalités qui ont servi l’Etat à de très hautes fonctions. Cela, afin d’éviter de faire d’eux des nécessiteux après leur départ de leurs fonctions. Aussi, l’ex-chef de l’Etat a-t-il fait voter la loi n°2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef ou président d’institution nationale et d’ancien membre du gouvernement. Cette loi prévoit des dispositions particulières, notamment l’immunité, la sécurité financière et matérielle de l’ancien serviteur de l’Etat. Entre autres choses, on peut citer en ce qui concerne l’ancien président de l’Assemblée nationale, l’octroi d’une allocation viagère mensuelle de 5.750.748 CFA, et des frais de carburant d’une valeur de 1.000.000 CFA, ainsi que bien d’autres avantages énumérés par la loi. Mamadou Koulibaly, notons-le, a rétrocédé le mercredi dernier, les véhicules que l’Assemblée nationale avait mis à sa disposition. Il a remis hier, les clés du Parlement à son successeur, Guillaume Soro. En retour, l’ancien président attend la reconnaissance de son statut, afin de pouvoir bénéficier des avantages qui y sont rattachés.
Hamadou ZIAO
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