Première femme pasteur de Côte d’Ivoire, Bishop Oba Kyria Deborah Rosemonde Kodjo note dans cette interview que le couple ne repose pas seulement sur la spiritualité. Le sexe est aussi un fondement important.
Que dit la religion chrétienne sur la reprise de l’activité sexuelle après l’accouchement ?
Dans l’ancien testament, plus précisément dans le livre de Lévitique, des orientations avaient été données selon la loi. Il était question qu’une femme attende un certain nombre de jours avant d’aller avec son mari. Le nombre de jours variait en fonction du sexe de l’enfant. Selon la loi, tout ce qui avait un lien avec l’apparition du sang était sacré. Le mari devait attendre que l’écoulement finisse avant de pouvoir aller avec sa femme.
Au cours de cette période d’abstinence, si l’homme a du mal à se retenir, que lui conseillez-vous ?
Ce n’est pas seulement dans la pénétration que l’homme peut jouir. Si la femme a des astuces, elle peut essayer de s’arranger pour contenter son mari. Si c’est la femme qui le caresse et qui l’aide à jouir, on peut considérer cela comme l’acte sexuel dans d’autres dimensions. Et la femme doit aider son homme à trouver satisfaction et vice-versa. C’est à elle de jouer un peu de dextérité, connaître les points sensibles de son mari. Mais pas de sodomie. La Bible l’interdit.
N’est-ce pas pour cette raison que certains hommes préfèrent avoir plusieurs épouses ou des maîtresses ?
La période n’est pas aussi longue pour être chaste. C’est un prétexte parce que le péché ne se justifie pas. C’est Dieu qui a créé l’homme et qui a programmé ces périodes-là. Et, il sait que l’homme a la capacité de pouvoir s’abstenir. C’est un faux-fuyant que de vouloir aller voir ailleurs.
Avez-vous déjà été approchée par des couples confrontés à ce problème ?
En général, à l’église, ces sujets ne sont pas abordés. Les gens n’en parlent pas. Très souvent, ils déplacent le problème. Les chrétiens ont du mal à mettre les problèmes liés au sexe sur la table. Pour eux, lorsqu’on est à l’église, il faut se montrer spirituel et ne pas parler de sexe. Il le considère comme quelque chose de charnel. Alors que le sexe est très important dans le foyer. C’est nous qui sommes obligés de pousser le bouchon plus loin pour qu’ils lâchent le morceau. Nous posons des questions et ils s’ouvrent par la suite. A ce sujet, j’ai conseillé plusieurs couples. Le sexe fait partie de l’harmonie dans le couple. Il ne faut pas spiritualiser la chose. Lorsqu’Adam a vu Eve pour la première fois, je crois qu’il a apprécié la beauté, les rondeurs et tout. Il l’a aimée physiquement et les choses spirituelles ont suivi. Il faut qu’il y ait l’harmonie dans tout ce qu’on fait. Il ne faut pas qu’on pense que le foyer se limite à la spiritualité, il y a aussi le sexe. C’est un fondement important. Et, c’est pour cette raison qu’il y a beaucoup de divorces dans les églises. Les gens se rendent compte que cet aspect n’est toujours pas maîtrisé avant le mariage. La prière est également importante. Il faut prier pour avoir la bénédiction de Dieu dans le couple.
Interview réalisée par Adélaïde Konin
Que dit la religion chrétienne sur la reprise de l’activité sexuelle après l’accouchement ?
Dans l’ancien testament, plus précisément dans le livre de Lévitique, des orientations avaient été données selon la loi. Il était question qu’une femme attende un certain nombre de jours avant d’aller avec son mari. Le nombre de jours variait en fonction du sexe de l’enfant. Selon la loi, tout ce qui avait un lien avec l’apparition du sang était sacré. Le mari devait attendre que l’écoulement finisse avant de pouvoir aller avec sa femme.
Au cours de cette période d’abstinence, si l’homme a du mal à se retenir, que lui conseillez-vous ?
Ce n’est pas seulement dans la pénétration que l’homme peut jouir. Si la femme a des astuces, elle peut essayer de s’arranger pour contenter son mari. Si c’est la femme qui le caresse et qui l’aide à jouir, on peut considérer cela comme l’acte sexuel dans d’autres dimensions. Et la femme doit aider son homme à trouver satisfaction et vice-versa. C’est à elle de jouer un peu de dextérité, connaître les points sensibles de son mari. Mais pas de sodomie. La Bible l’interdit.
N’est-ce pas pour cette raison que certains hommes préfèrent avoir plusieurs épouses ou des maîtresses ?
La période n’est pas aussi longue pour être chaste. C’est un prétexte parce que le péché ne se justifie pas. C’est Dieu qui a créé l’homme et qui a programmé ces périodes-là. Et, il sait que l’homme a la capacité de pouvoir s’abstenir. C’est un faux-fuyant que de vouloir aller voir ailleurs.
Avez-vous déjà été approchée par des couples confrontés à ce problème ?
En général, à l’église, ces sujets ne sont pas abordés. Les gens n’en parlent pas. Très souvent, ils déplacent le problème. Les chrétiens ont du mal à mettre les problèmes liés au sexe sur la table. Pour eux, lorsqu’on est à l’église, il faut se montrer spirituel et ne pas parler de sexe. Il le considère comme quelque chose de charnel. Alors que le sexe est très important dans le foyer. C’est nous qui sommes obligés de pousser le bouchon plus loin pour qu’ils lâchent le morceau. Nous posons des questions et ils s’ouvrent par la suite. A ce sujet, j’ai conseillé plusieurs couples. Le sexe fait partie de l’harmonie dans le couple. Il ne faut pas spiritualiser la chose. Lorsqu’Adam a vu Eve pour la première fois, je crois qu’il a apprécié la beauté, les rondeurs et tout. Il l’a aimée physiquement et les choses spirituelles ont suivi. Il faut qu’il y ait l’harmonie dans tout ce qu’on fait. Il ne faut pas qu’on pense que le foyer se limite à la spiritualité, il y a aussi le sexe. C’est un fondement important. Et, c’est pour cette raison qu’il y a beaucoup de divorces dans les églises. Les gens se rendent compte que cet aspect n’est toujours pas maîtrisé avant le mariage. La prière est également importante. Il faut prier pour avoir la bénédiction de Dieu dans le couple.
Interview réalisée par Adélaïde Konin