Touré Mamadou, conseiller technique du président de la République chargé de la Jeunesse et du sport était l’animateur principal de la conférence-débat organisée, samedi dernier, à Yamoussoukro par le Parlement des Jeunes de Côte d’Ivoire avec l’appui de l’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf). Une rencontre sur le thème ‘’Quelle contribution de la jeunesse francophone dans le processus de la réconciliation : cas de la Côte d’Ivoire’’ et qui a réuni dans la grande salle de conférence de la Fondation Félix Houphouet-Boigny élèves et étudiants des établissements de la capitale politique. De l’avis du conseiller d’Alassane Ouattara, c’est la classe politique sortante qui est en partie responsable de la débâcle qu’a connue le pays. « Nos aînés ont échoué, a asséné Touré Mamadou. Echoué à nous offrir une Côte d’Ivoire de paix comme l’a voulu Félix Houphouet-Boigny. Echoué dans la tentative de nous offrir un avenir meilleur à travers l’emploi », a-t-il expliqué. Ce qui n’occulte pas la part des jeunes, acteurs, même instrumentalisés, du drame national. Des jeunes qui ne doivent pas perdre espoir car, « pour le président de la République, la jeunesse est une richesse qui doit être associée à tout ce qui se fait et non un instrument qu’on utilise pour assouvir des desseins politiques ou autres choses que nous avons constaté pendant des années en Côte d’Ivoire ». En témoigne le nombre de jeunes qui gravitent autour d’Alassane Ouattara dans diverses fonctions. Aussi Touré Mamadou invite-t-il ses frères à saisir cette opportunité, à occuper leur place et jouer leur partition dans le processus de réconciliation nationale. Car, soutient-il, « oui, nous avons gâté. Mais, qui mieux que nous peut réparer ? Qui mieux que ceux qui ont été des acteurs des destructions peuvent et doivent construire ? Autant les jeunes sont les acteurs dans les conflits en Afrique, autant ils doivent être des acteurs dans le processus de résolution de ces conflits », a-t-il argumenté. Une réconciliation qui, poursuit-il, du point de vue du président Ouattara, exige la vérité et l’identification des coupables. Ensuite, la justice impartiale pour éviter les vendettas des parents des victimes. Pour le conseiller d’Alassane Ouattara, les jeunes ne doivent plus être des spectateurs que l’on n’utilise que pour assouvir les desseins vilains et qui ne sont jamais associés aux prises de décision même les concernant.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro