La visite de travail du président de la République, Alassane Ouattara, dans l’Ouest du pays n’est plus qu’une question d’heures, selon le ministre Paul Koffi Koffi. « Cette visite d’Etat, affirme-t-il, est en train de se confirmer de plus en plus. Et la date sera fixée bientôt». Il est allé le dire aux populations des régions du Tonpki (Man, Zouan-Hounien, Danané, Bin-Houyé…), du Cavally (Toulepleu, Bloléquin, Guiglo) et de Guémon (Duékoué, Facobly, Bangolo), le week-end dernier. En prélude à ce déplacement du chef de l’Etat, le ministre-délégué auprès du président de la République, chargé de la Défense, a dû inspecter les troupes sur le terrain. Le numéro Un ivoirien est « attentif » à ce qui se passe à l’Ouest, d’où la mission qu’il a commandée pour avoir une nette idée sur le moral des troupes et la situation des consignes qu’elles ont reçues. Paul Koffi Koffi, déclinant ainsi sa mission, rappelle que ordre avait été donné pour que les populations soient sécurisées au mieux, que le racket cesse et que la discipline soit de rigueur dans les rangs. Déployées au mois d’avril dernier, après la crise post-électorale et suite à des exactions signalées dans cette vaste zone frontalière au Libéria, les forces de l’ordre et de sécurité ont heureusement bonne presse. C’est du moins l’appréciation des populations que les leaders d’opinion ont volontairement partagée sur leur voisinage avec les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). « Nous, jeunes qui habitons la région, disons que la sécurité est bonne », commente Jean Guidi, président de la jeunesse communale de Toulepleu. L’admiration d’un « travail bien fait » par les Frci est partagée par son homologue Ferdinand Dézaï, à Bloléquin. Lui, fait remarquer que « la sécurité s’est normalisée et qu’il n’y a plus de cauchemar chez nous ». Il suggère cependant à « l’autorité d’installer un détachement militaire à Diboké, en vue de contrôler une frontière poreuse ». Palé Dripinin, à Guiglo, attire pour sa part l’attention du gouvernement sur « le cas des gendarmes qui n’ont pas d’armes ». L’autorité locale, le corps préfectoral, est satisfaite aussi. Car, conclut le préfet du Tonpki, Michel Amani, « d’une manière générale, la situation s’est beaucoup améliorée ; surtout en ce qui concerne la circulation des biens et des personnes ».
B. I., envoyé spécial à Toulepleu
B. I., envoyé spécial à Toulepleu