Le corps des diplomates ivoiriens est dans de beaux draps. Un de ses membres, Tamakolo Ouattara, nommé ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Gabon, en décembre dernier, est en prison en Italie pour trafic d’enfants et immigration clandestine. Selon le quotidien italien Corriere della Sera, le 14 janvier dernier, le diplomate ivoirien est arrivé à l`aéroport international de Rome Fiumicino, en provenance de Casablanca au Maroc. Ouattara Tamakolo a été arrêté dans la zone de transit de cet aéroport pour délit d`immigration clandestine et possession de faux «documents valables pour l`expatriation». Selon des sources policières et judiciaires qu’a pu interroger notre correspondant en Italie, il voulait faire entrer clandestinement en Europe, 3 enfants et une femme. Après s’être présenté aux policiers comme ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon et avoir brandi son passeport diplomatique, il a présenté la dame comme son épouse et les enfants comme les siens. Vérification faite, Ouattara ne partageait rien avec les 3 enfants et la dame. Le 3 février dernier, le tribunal de Rome avait refusé sa mise en liberté provisoire demandée par l`avocat Andrea Palmiero désigné dans l’urgence pour l`assister devant les tribunaux.
Selon la police des frontières, Tamakolo Ouattara avait en sa possession trois passeports altérés, portant un cachet apposé, le 12 octobre 2011 à Orly, France.
Selon des sources diplomatiques consultées, l’ambassadrice de Côte d’Ivoire en Italie fait des pieds et des mains pour obtenir la libération de son collègue Tamakolo Ouattara. Et, selon un confrère italien, de nombreuses pressions diplomatiques ont été exercées sur le tribunal de Civitavecchia mais sans succès puisque l`ambassade de la Cote d`Ivoire en Italie et l`avocat de l’inculpé ont vu leur requête de liberté provisoire refusée. Le prévenu n’ayant pas de domicile à Rome et aucun diplomate n’ayant voulu s’engager pour lui, il est resté en prison jusqu’à ce jour. Un «jugement sommaire» est prévu cependant pour le 13 avril 2012 au tribunal de Civitavecchia. Selon des spécialistes, l’ambassadeur Ouattara n’a pas de chance de sortir de cette prison avant six mois. Car, depuis 2009, l`immigration clandestine est devenue un délit. Et tout séjour clandestin sur le territoire italien est puni d`une amende allant de 5 000 à 10 000 euros. La durée de détention est multipliée par trois, passant de deux à six mois. L’ambassadeur Tamakolo Ouattara, ancien conseiller à l’ambassade de Côte d’Ivoire en Angola, ancien agent du Département Afrique du ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, risque donc 6 mois ferme de prison. Une fois sorti de prison, il devra rendre compte aux Ivoiriens pour cette autre souillure abjecte après le scandale de Paris dont les effets néfastes continuent de brouiller la visibilité de la diplomatie ivoirienne sous Ouattara.
Abdoulaye Villard Sanogo
Selon la police des frontières, Tamakolo Ouattara avait en sa possession trois passeports altérés, portant un cachet apposé, le 12 octobre 2011 à Orly, France.
Selon des sources diplomatiques consultées, l’ambassadrice de Côte d’Ivoire en Italie fait des pieds et des mains pour obtenir la libération de son collègue Tamakolo Ouattara. Et, selon un confrère italien, de nombreuses pressions diplomatiques ont été exercées sur le tribunal de Civitavecchia mais sans succès puisque l`ambassade de la Cote d`Ivoire en Italie et l`avocat de l’inculpé ont vu leur requête de liberté provisoire refusée. Le prévenu n’ayant pas de domicile à Rome et aucun diplomate n’ayant voulu s’engager pour lui, il est resté en prison jusqu’à ce jour. Un «jugement sommaire» est prévu cependant pour le 13 avril 2012 au tribunal de Civitavecchia. Selon des spécialistes, l’ambassadeur Ouattara n’a pas de chance de sortir de cette prison avant six mois. Car, depuis 2009, l`immigration clandestine est devenue un délit. Et tout séjour clandestin sur le territoire italien est puni d`une amende allant de 5 000 à 10 000 euros. La durée de détention est multipliée par trois, passant de deux à six mois. L’ambassadeur Tamakolo Ouattara, ancien conseiller à l’ambassade de Côte d’Ivoire en Angola, ancien agent du Département Afrique du ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, risque donc 6 mois ferme de prison. Une fois sorti de prison, il devra rendre compte aux Ivoiriens pour cette autre souillure abjecte après le scandale de Paris dont les effets néfastes continuent de brouiller la visibilité de la diplomatie ivoirienne sous Ouattara.
Abdoulaye Villard Sanogo