Ministre d’Etat, Premier ministre puis président de l’Assemblée nationale. L’aventure politique qui a commencé pour l’ex-chef rebelle en 2002, va jusque-là crescendo. L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique lui consacre cette semaine trois pages sans compter la manchette (Afrique) sous le titre «le fabuleux destin de Guillaume Soro». Dans le ramassis d’un entretien téléphonique que lui a accordé le journal, transparaît l’agenda à court et long terme du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Fabuleux, le parcours de l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire (2007-2012) l’est. Guillaume Soro peut alors affirmer : «mon destin est formidable !». Oui ! Personne n’osait vendre chère sa peau, lorsque l’on découvre en 2002, aux assises de Lomé et à la stupéfaction générale le visage quelque peu hirsute de l’ancien secrétaire général de la Fesci, Guillaume Kigbafori Soro, devenu chef rebelle. Le voilà aujourd’hui président de l’Assemblée nationale à 40 ans non révolus. Cette nouvelle fonction, le prédécesseur de Ahoussou Jeannot, en mesure toute la responsabilité. A ceux qui pensent que la dixième législature a toutes les allures d’une caisse de résonance de l’exécutif, Guillaume Soro apporte la réplique : ‘’Ce ne sera pas une chambre d’enregistrement, ce n’est pas mon genre. Il n’y aura ni complaisance, ni chèque en blanc délivré au gouvernement, j’y veillerai. Mon successeur à la Primature et moi, avons travaillé ensemble pendant quatorze mois. Je l’apprécie. Mais il me connaît’’. Soro a tiré un trait sur la primature. Mais à en croire le confrère, des tractations impliquant le président du Faso ont dû être nécessaires. D’où le coup de fil du fils au père spirituel Blaise Compaoré, le 8 mars 2012, date de sa démission.
Le coup de fil à Compaoré
‘’Voilà, c’est fait. Je suis désormais au chômage. Il va falloir que tu m’envoies chaque mois un bœuf et un sac de riz pour nourrir toute ma famille’’, plaisante Guillaume Soro. Une plaisanterie qui éclaire sur la symphonie des relations entre les deux hommes. Toutefois le chômage évoqué sera de courte durée. Mais en prenant la tête du parlement ivoirien, Soro veut avoir l’œil sur le dossier de ses fantassins des ex-Fafn. ‘’Je reste en back-office’’, dit-il, comme pour signifier qu’il est parti sans être parti de la primature. Sur ce dossier, «Jeune Afrique» assure que Paul Koffi Koffi, le ministre délégué auprès du Président-ministre de la Défense, servira de courroie de transmission. Tout compte fait le président de l’Assemblée nationale veut rester loyal au président de la République pour attendre son tour.
Préparer la réélection d’Alassane Ouattara en 2015
Comme première mission dans l’exercice de cette loyauté, Soro opte pour la réélection d’Alassane Ouattara en 2015. ‘’Mon seul objectif est de préparer la réélection d’Alassane Ouattara en 2015. Je pense que si je reste loyal, dans le sillon du Président, comme j’en ai bien l’intention, c’est le meilleur moyen pour moi de préparer mon avenir’’, se convainc le président de l’Assemblée nationale. Puis de finir avec cette formule sibylline qu’il affectionne : ‘’Il arrive que l’on rencontre sa destinée par le chemin qu’on emprunte pour l’éviter’’.
La CPI c’est l’affaire de Gbagbo
Sur le sujet, au détour d’une plaisanterie, le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, prend un air sérieux. ‘’Je n’ai été ni convoqué ni entendu par la CPI parce qu’il n’y a rien me concernant. Je suis serein. C’est Gbagbo qui, en refusant le verdict des urnes, est le seul responsable des événements de 2011. Les FN ne sont entrées dans la guerre que pour y mettre un terme. (…) La CPI va juger Jean Pierre Bemba, elle n’a pas, que je sache, mis en cause Joseph Kabila’’, se défend Guillaume Soro.
S. Débailly
Fabuleux, le parcours de l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire (2007-2012) l’est. Guillaume Soro peut alors affirmer : «mon destin est formidable !». Oui ! Personne n’osait vendre chère sa peau, lorsque l’on découvre en 2002, aux assises de Lomé et à la stupéfaction générale le visage quelque peu hirsute de l’ancien secrétaire général de la Fesci, Guillaume Kigbafori Soro, devenu chef rebelle. Le voilà aujourd’hui président de l’Assemblée nationale à 40 ans non révolus. Cette nouvelle fonction, le prédécesseur de Ahoussou Jeannot, en mesure toute la responsabilité. A ceux qui pensent que la dixième législature a toutes les allures d’une caisse de résonance de l’exécutif, Guillaume Soro apporte la réplique : ‘’Ce ne sera pas une chambre d’enregistrement, ce n’est pas mon genre. Il n’y aura ni complaisance, ni chèque en blanc délivré au gouvernement, j’y veillerai. Mon successeur à la Primature et moi, avons travaillé ensemble pendant quatorze mois. Je l’apprécie. Mais il me connaît’’. Soro a tiré un trait sur la primature. Mais à en croire le confrère, des tractations impliquant le président du Faso ont dû être nécessaires. D’où le coup de fil du fils au père spirituel Blaise Compaoré, le 8 mars 2012, date de sa démission.
Le coup de fil à Compaoré
‘’Voilà, c’est fait. Je suis désormais au chômage. Il va falloir que tu m’envoies chaque mois un bœuf et un sac de riz pour nourrir toute ma famille’’, plaisante Guillaume Soro. Une plaisanterie qui éclaire sur la symphonie des relations entre les deux hommes. Toutefois le chômage évoqué sera de courte durée. Mais en prenant la tête du parlement ivoirien, Soro veut avoir l’œil sur le dossier de ses fantassins des ex-Fafn. ‘’Je reste en back-office’’, dit-il, comme pour signifier qu’il est parti sans être parti de la primature. Sur ce dossier, «Jeune Afrique» assure que Paul Koffi Koffi, le ministre délégué auprès du Président-ministre de la Défense, servira de courroie de transmission. Tout compte fait le président de l’Assemblée nationale veut rester loyal au président de la République pour attendre son tour.
Préparer la réélection d’Alassane Ouattara en 2015
Comme première mission dans l’exercice de cette loyauté, Soro opte pour la réélection d’Alassane Ouattara en 2015. ‘’Mon seul objectif est de préparer la réélection d’Alassane Ouattara en 2015. Je pense que si je reste loyal, dans le sillon du Président, comme j’en ai bien l’intention, c’est le meilleur moyen pour moi de préparer mon avenir’’, se convainc le président de l’Assemblée nationale. Puis de finir avec cette formule sibylline qu’il affectionne : ‘’Il arrive que l’on rencontre sa destinée par le chemin qu’on emprunte pour l’éviter’’.
La CPI c’est l’affaire de Gbagbo
Sur le sujet, au détour d’une plaisanterie, le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, prend un air sérieux. ‘’Je n’ai été ni convoqué ni entendu par la CPI parce qu’il n’y a rien me concernant. Je suis serein. C’est Gbagbo qui, en refusant le verdict des urnes, est le seul responsable des événements de 2011. Les FN ne sont entrées dans la guerre que pour y mettre un terme. (…) La CPI va juger Jean Pierre Bemba, elle n’a pas, que je sache, mis en cause Joseph Kabila’’, se défend Guillaume Soro.
S. Débailly