Le ministre des Transports, Gaoussou Touré, a visité les installations du guichet unique automobile le vendredi 23 mars 2012. Au terme de cette visite, il a annoncé des «décisions urgentes dans les 72 heures» pour mettre fin aux dysfonctionnements inhérents à l’échec du concessionnaire Côte d’Ivoire Logistique dans le respect de son cahier de charges.
Les hommes du guichet unique automobile ont usé de plusieurs stratagèmes hier. Notamment barrer des passages de la zone portuaire avec des conteneurs pour empêcher l’accès à des sites, enlever des véhicules ‘’encombrants’’ non immatriculés des entrepôts et les garer dans la précipitation dans le parking du guichet unique. Ils auront tout tenté pour cacher la ‘’montagne’’ de dysfonctionnements. Mais la mayonnaise n’a pas pris. Ou du moins elle a mal pris. De la zone portuaire d’Abidjan au Parc Prémoto en passant par la station Shell de Vridi transformée en parc auto ‘’sauvage’’, le ministre des Transport a pu effectivement toucher du doigt les problèmes résultant du non suivi de la concession. A savoir la non immatriculation de plus de 4000 véhicules importés, le reniement de l’autorité du directeur du guichet unique, l’engorgement dans les parcs érigés soit sur la voie publique, soit sous des poteaux de hautes tension, soit dans des entrepôts exigüs et l’empêchement de certains industriels à exercer leurs activités du fait de l’occupation de la rue des chimistes et celle du textile transformées par Côte d’Ivoire Logistique en entrepôts à ciel ouvert non protégés. D’où les vols dans les véhicules importés. Un triste constat qui a vivement courroucé le ministre de tutelle avant les échanges avec les différents acteurs et partenaires du milieu des véhicules importés. «Il y a un véritable drame. La concession a été un échec patent. On n’a jamais vécu autant de problèmes pour l’activité d’importation de véhicules avec Côte d’Ivoire Logistique que par le passé», a protesté Gaoussou Touré. Décidé à mettre de l’ordre, il a confié lors de la rencontre avec les acteurs du milieu que les décisions vont tomber à partir du lundi 26 mars 2012. «L’Etat va prendre ses responsabilités. Et les décisions seront connues dans soixante douze heures. Le « vivre ensemble » du président Alassane Ouattara, c’est de permettre au secteur privé de s’épanouir pour créer la richesse et non d’être asphyxié par la faute d’un seul opérateur», a-t-il clarifié. A cette rencontre, M. Daouda Sidibé, directeur du guichet unique a accusé le concessionnaire de «non respect» non seulement de son autorité, mais aussi et surtout de ses engagements contenus dans le cahier de charges de la concession. «Les problèmes tirent leur source de Côte d’Ivoire Logistique qui n’a pas fait d’investissements depuis 1998 tant pour améliorer les conditions de travail que pour accélérer les enlèvements des véhicules», a-t-il dénoncé. Même ton avec Konan Henri et Konan Noël, qui, respectivement, au nom des transitaires et des importateurs de véhicules ont déploré le «racket de Côte d’Ivoire Logistique lié au paiement des taxes de stationnement une fois le délai de dix jours passé».
Côte d’Ivoire Logistique dégaine, la Douane riposte
Abondant dans le même sens, les industriels par la voix de Marc Flis, ont interpellé le ministre Gaoussou Touré «sur la diversion de Côte d’Ivoire Logistique» qui a réussi, selon eux, à cacher les problèmes. «C’est un miracle aujourd’hui que nos espaces soient libérés. Mais, ce n’est pas toujours ainsi parce que Côte d’Ivoire Logistique occupe nos espaces avec ces entrepôts en pleine rue», a-t-il indiqué. De son côté, le directeur général du Port autonome d’Abidjan, Hien Sié, a menacé que si des investissements ne sont pas réalisés, son institution ne servirait plus de parc à véhicules importés. Mis en cause, N’Dri Kouakou Marius, DG de Côte d’Ivoire Logistique a imputé la responsabilité à la Douane. «Au 21 mars 2012, nous avions 1027 fiches Sivio réalisées qui attendent que les usagers fassent le dédouanement. Et seulement 612 véhicules n’ont pas été enlevés dans le temps. L’engorgement dans les parcs découle de ce fait. Il faut la mise en place de formalités spéciales rapides de dédouanement et le problème sera résolu», a-t-il estimé. Une accusation rejetée par le directeur général adjoint de la Douane, Colonel Da Pierre, qui a dénoncé «un propos dilatoire».
M Tié Traoré
Les hommes du guichet unique automobile ont usé de plusieurs stratagèmes hier. Notamment barrer des passages de la zone portuaire avec des conteneurs pour empêcher l’accès à des sites, enlever des véhicules ‘’encombrants’’ non immatriculés des entrepôts et les garer dans la précipitation dans le parking du guichet unique. Ils auront tout tenté pour cacher la ‘’montagne’’ de dysfonctionnements. Mais la mayonnaise n’a pas pris. Ou du moins elle a mal pris. De la zone portuaire d’Abidjan au Parc Prémoto en passant par la station Shell de Vridi transformée en parc auto ‘’sauvage’’, le ministre des Transport a pu effectivement toucher du doigt les problèmes résultant du non suivi de la concession. A savoir la non immatriculation de plus de 4000 véhicules importés, le reniement de l’autorité du directeur du guichet unique, l’engorgement dans les parcs érigés soit sur la voie publique, soit sous des poteaux de hautes tension, soit dans des entrepôts exigüs et l’empêchement de certains industriels à exercer leurs activités du fait de l’occupation de la rue des chimistes et celle du textile transformées par Côte d’Ivoire Logistique en entrepôts à ciel ouvert non protégés. D’où les vols dans les véhicules importés. Un triste constat qui a vivement courroucé le ministre de tutelle avant les échanges avec les différents acteurs et partenaires du milieu des véhicules importés. «Il y a un véritable drame. La concession a été un échec patent. On n’a jamais vécu autant de problèmes pour l’activité d’importation de véhicules avec Côte d’Ivoire Logistique que par le passé», a protesté Gaoussou Touré. Décidé à mettre de l’ordre, il a confié lors de la rencontre avec les acteurs du milieu que les décisions vont tomber à partir du lundi 26 mars 2012. «L’Etat va prendre ses responsabilités. Et les décisions seront connues dans soixante douze heures. Le « vivre ensemble » du président Alassane Ouattara, c’est de permettre au secteur privé de s’épanouir pour créer la richesse et non d’être asphyxié par la faute d’un seul opérateur», a-t-il clarifié. A cette rencontre, M. Daouda Sidibé, directeur du guichet unique a accusé le concessionnaire de «non respect» non seulement de son autorité, mais aussi et surtout de ses engagements contenus dans le cahier de charges de la concession. «Les problèmes tirent leur source de Côte d’Ivoire Logistique qui n’a pas fait d’investissements depuis 1998 tant pour améliorer les conditions de travail que pour accélérer les enlèvements des véhicules», a-t-il dénoncé. Même ton avec Konan Henri et Konan Noël, qui, respectivement, au nom des transitaires et des importateurs de véhicules ont déploré le «racket de Côte d’Ivoire Logistique lié au paiement des taxes de stationnement une fois le délai de dix jours passé».
Côte d’Ivoire Logistique dégaine, la Douane riposte
Abondant dans le même sens, les industriels par la voix de Marc Flis, ont interpellé le ministre Gaoussou Touré «sur la diversion de Côte d’Ivoire Logistique» qui a réussi, selon eux, à cacher les problèmes. «C’est un miracle aujourd’hui que nos espaces soient libérés. Mais, ce n’est pas toujours ainsi parce que Côte d’Ivoire Logistique occupe nos espaces avec ces entrepôts en pleine rue», a-t-il indiqué. De son côté, le directeur général du Port autonome d’Abidjan, Hien Sié, a menacé que si des investissements ne sont pas réalisés, son institution ne servirait plus de parc à véhicules importés. Mis en cause, N’Dri Kouakou Marius, DG de Côte d’Ivoire Logistique a imputé la responsabilité à la Douane. «Au 21 mars 2012, nous avions 1027 fiches Sivio réalisées qui attendent que les usagers fassent le dédouanement. Et seulement 612 véhicules n’ont pas été enlevés dans le temps. L’engorgement dans les parcs découle de ce fait. Il faut la mise en place de formalités spéciales rapides de dédouanement et le problème sera résolu», a-t-il estimé. Une accusation rejetée par le directeur général adjoint de la Douane, Colonel Da Pierre, qui a dénoncé «un propos dilatoire».
M Tié Traoré
