Six mois après sa création, la brigade de salubrité urbaine (Bsu) commence à racketter les commerçants.
Anne-Désirée Ouloto vient de démanteler un réseau de racketteurs au sein de la brigade de salubrité urbaine (Bsu). Ce sont 3 gendarmes et 3 policiers. Ces hommes sont chargés du maintien de l’ordre lors des opérations de salubrité au sein de la Bsu. Autrement dit, ils encadrent les jeunes brigadiers appelés communément « les verts vert », d’où la gravité de la faute. La ministre de la Salubrité urbaine s’est empressée de les virer. A la base de cette affaire sordide qui n’honore guère la Bsu, une enquête interne. Selon notre source au sein du ministère, le samedi 17 mars, la brigade de salubrité, sur instruction de quelques gendarmes et policiers de cette unité, procède à la saisie de 34 sacs de chaussures et d’habits. Ces marchandises appartiennent à des commerçants qui occupent le domaine public illicitement.
Il faut dire que cette unité a pour mission de veiller au respect du bien public. Les objets saisis sont donc convoyés à la Bsu, à l’insu du commandant de brigade Téhé Mondet. Les agents qui mènent l’opération ce jour-là, réclament 350.000 aux commerçants afin de leur rendre leurs affaires. Ceux-ci n’ont d’autre choix que de s’exécuter. Nos policiers et gendarmes véreux ne s’arrêtent pas là. Le même jour, au carrefour de l’Onuci, près du lycée français, à la Riviera 3, ils font de nouvelles saisies. Trois vendeurs de sacs en font les frais.
Les agents leur demandent de payer 50.000 fcfa avant qu’ils ne leur rétrocèdent leurs marchandises. La négociation est rude. Finalement, ils tombent d’accord sur la somme de 25.000 fcfa. Les pauvres commerçants mettent la main à la poche pour récupérer leurs dus.
Puis, les « requins » se rendent à la Riviera-Palmeraie, précisément au rond-point du centre de santé. Sept vendeurs de chaussures mal installés sont épinglés. Ils sont contraints de payer la somme de 20.000 fcfa, soit 140.000 fcfa. Cet argent n’ira pas dans les caisses de l’Agence nationale de salubrité urbaine (Anasur), habilitée à encaisser les amendes des saisies. Pendant ce temps-là, la ministre de la Salubrité urbaine, informée de ce type de pratique depuis quelques mois, avait commencé à agir. Entre autres, la mise en place d’une unité de veille (une sorte de police des polices), épaulée par l’inspection générale et la cellule-qualité. C’est donc le jeudi 23 mars, soit six jours après les méfaits cités ci-haut, que les racketteurs sont pris. De fait, les victimes viennent porter plaintes. Indexés, les accusés vont d’abord nier les faits. La ministre procède à une confrontation avec leurs victimes. La technique est payante, car les commerçants rackettés reconnaissent formellement leurs « bourreaux ». Et ce, devant le directeur de cabinet, le dg de l’Anasur et les responsables de l’inspection générale et de la cellule-qualité. Les mis en cause: 3 gendarmes et 3 policiers.
Mme Ouloto restitue les sommes extorquées par les indélicats aux commerçants. Quoi-que, ceux-ci ne sont pas blancs comme neige : ils étaient mal installés et ils ont joués le rôle de corrupteur. Anne-Désirée Ouloto promet de mettre fin au racket au sein de la Bsu, constituée de 52 brigadiers et de 15 policiers et gendarmes. Nul doute que la tâche sera ardue quand on sait que ce fléau a la peau dure. Pourtant, elle leur avait dit, à la mi-septembre, devant le ministre de l’Intérieur : «vous êtes la fierté du gouvernement. Et vous n`avez pas le droit de décevoir l`espoir que vous avez suscité…» C’était pendant le lancement de la Bsu.
Raphaël Tanoh
Anne-Désirée Ouloto vient de démanteler un réseau de racketteurs au sein de la brigade de salubrité urbaine (Bsu). Ce sont 3 gendarmes et 3 policiers. Ces hommes sont chargés du maintien de l’ordre lors des opérations de salubrité au sein de la Bsu. Autrement dit, ils encadrent les jeunes brigadiers appelés communément « les verts vert », d’où la gravité de la faute. La ministre de la Salubrité urbaine s’est empressée de les virer. A la base de cette affaire sordide qui n’honore guère la Bsu, une enquête interne. Selon notre source au sein du ministère, le samedi 17 mars, la brigade de salubrité, sur instruction de quelques gendarmes et policiers de cette unité, procède à la saisie de 34 sacs de chaussures et d’habits. Ces marchandises appartiennent à des commerçants qui occupent le domaine public illicitement.
Il faut dire que cette unité a pour mission de veiller au respect du bien public. Les objets saisis sont donc convoyés à la Bsu, à l’insu du commandant de brigade Téhé Mondet. Les agents qui mènent l’opération ce jour-là, réclament 350.000 aux commerçants afin de leur rendre leurs affaires. Ceux-ci n’ont d’autre choix que de s’exécuter. Nos policiers et gendarmes véreux ne s’arrêtent pas là. Le même jour, au carrefour de l’Onuci, près du lycée français, à la Riviera 3, ils font de nouvelles saisies. Trois vendeurs de sacs en font les frais.
Les agents leur demandent de payer 50.000 fcfa avant qu’ils ne leur rétrocèdent leurs marchandises. La négociation est rude. Finalement, ils tombent d’accord sur la somme de 25.000 fcfa. Les pauvres commerçants mettent la main à la poche pour récupérer leurs dus.
Puis, les « requins » se rendent à la Riviera-Palmeraie, précisément au rond-point du centre de santé. Sept vendeurs de chaussures mal installés sont épinglés. Ils sont contraints de payer la somme de 20.000 fcfa, soit 140.000 fcfa. Cet argent n’ira pas dans les caisses de l’Agence nationale de salubrité urbaine (Anasur), habilitée à encaisser les amendes des saisies. Pendant ce temps-là, la ministre de la Salubrité urbaine, informée de ce type de pratique depuis quelques mois, avait commencé à agir. Entre autres, la mise en place d’une unité de veille (une sorte de police des polices), épaulée par l’inspection générale et la cellule-qualité. C’est donc le jeudi 23 mars, soit six jours après les méfaits cités ci-haut, que les racketteurs sont pris. De fait, les victimes viennent porter plaintes. Indexés, les accusés vont d’abord nier les faits. La ministre procède à une confrontation avec leurs victimes. La technique est payante, car les commerçants rackettés reconnaissent formellement leurs « bourreaux ». Et ce, devant le directeur de cabinet, le dg de l’Anasur et les responsables de l’inspection générale et de la cellule-qualité. Les mis en cause: 3 gendarmes et 3 policiers.
Mme Ouloto restitue les sommes extorquées par les indélicats aux commerçants. Quoi-que, ceux-ci ne sont pas blancs comme neige : ils étaient mal installés et ils ont joués le rôle de corrupteur. Anne-Désirée Ouloto promet de mettre fin au racket au sein de la Bsu, constituée de 52 brigadiers et de 15 policiers et gendarmes. Nul doute que la tâche sera ardue quand on sait que ce fléau a la peau dure. Pourtant, elle leur avait dit, à la mi-septembre, devant le ministre de l’Intérieur : «vous êtes la fierté du gouvernement. Et vous n`avez pas le droit de décevoir l`espoir que vous avez suscité…» C’était pendant le lancement de la Bsu.
Raphaël Tanoh