Depuis le jeudi 22 mars, des militaires ont tourné une page de vingt (20) années de démocratie en perpétrant un coup d’Etat contre le président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré. Cette crise militaro-politique préoccupe la communauté internationale. C’est dans ce cadre que le président en exercice de la Cedeao, Alassane Ouattara a convié ses paires à un sommet extraordinaire ce mardi 27 mars à Abidjan. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, a donné hier les grands axes de cette rencontre de haut niveau d’aujourd’hui. «En ce qui concerne le problème de la paix et de la stabilité, c’est un problème essentiel au développement. Sans stabilité, il n’y a pas de croissance et d’investissements. La situation au Mali est difficile. Ce pays qui a été un modèle de démocratie se trouve dans une situation difficile, a indiqué le chef de la diplomatie ivoirienne ». En outre, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères a révélé que tous les pays de la Cedeao vont se mobiliser pour trouver une solution à la crise malienne. «Comme nous sommes tous des frères au niveau de la Cedeao, nous nous mobilisons pour trouver une solution à cette crise. C’est la raison pour laquelle le président Alassane Ouattara, président de la Cedeao, a convoqué ce sommet extraordinaire pour débattre de cette question. Nous allons préconiser un certain nombre d’actions de manière à ce que ce pays retourne à la démocratie et à la paix», a déclaré M. Kablan. Poursuivant ses propos, il a fait savoir que la Cedeao va se battre pour «que la paix et la démocratie s’installent définitivement dans la sous-région». La Cedeao comprend 300 millions d’habitants et quinze (15) pays membres. Un jeu de chiffres nous donne l’hypothèse que si la Cedeao était un pays, elle allait être la 25ème puissance mondiale.
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN