Comme annoncé, des chefs d’Etats de la Cedeao sont à Abidjan depuis hier pour tenter de trouver un règlement à la crise que connaît le Mali. Notons pour rappel qu’un coup d’Etat a été perpétré dans ce pays dans la nuit de mercredi 21 à jeudi 22 mars 2012, faisant au moins 4 morts. Cette rencontre qui intervient suite à la réunion d’urgence de l’Union africaine à Addis-Abeba, vendredi dernier, doit déboucher sur des décisions susceptibles d’aider le Mali à sortir de cette léthargie. Le premier à fouler le sol abidjanais a été le président de la République du Burkina Faso, Blaise Compaoré à qui les populations malienne et burkinabè ont accordé un accueil chaleureux. Se prêtant aux questions des journalistes, le n°1 burkinabé a souhaité que des mesures soient arrêtées afin de rétablir au plus vite l’intégrité et l’ordre constitutionnel au Mali. Aux environs de 18h 24min, l’avion estampillé République du Bénin atterrit sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny avec à son bord, le président Yayi Boni. Lui également a bénéficié d’un accueil digne de son rang par la communauté béninoise de Côte d’Ivoire. Pour lui, la stabilité de l’Afrique est une condition importante pour son développement. « Il n’y a rien à faire, il faut rétablir le président Amadou Toumani Touré par tous les moyens», a-t-il martelé. Poursuivant, le président béninois a indiqué qu’il faut emmener les putschistes maliens au respect de la Constitution du Mali, préalable à tout dialogue avec eux. Les autres chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus aujourd’hui. Au regard de ce mini sommet qui annonce les couleurs d’un rétablissement à l’ordre constitutionnel au Mali, force est de reconnaître que l’intervention de L’Ecomog n’est pas à exclure, si les putschistes refusent de se plier aux injonctions de la Cedeao.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio