Le président Ouattara a reprogrammé sa visite dans l’Ouest du pays, dans les régions du Cavally, du Gémon et du Tonkpi. L’information relative à cette visite, qui avait été reportée une première fois, est relayée par certains confrères. Mais avant cette visite que les populations appellent de tous leurs vœux, l’insécurité devient de plus en plus préoccupante dans le département de Bangolo. Il ne se passe pas de jour sans que la gendarmerie et les Forces républicaines (Frci) ne soient alertées sur des cas de braquages par le fait d’individus puissamment armés. Ces bandits ont souvent poussé le bouchon loin avec des parades spectaculaires dans des villages. Le jeudi 23 février, ils se sont signalés bruyamment en plein jour à Gouegui avec des rafales de kalachnikovs. Le village de Béoué a, lui aussi, essuyé leurs assauts par deux fois les 18 et 21 mars. Les actions de ces braqueurs ont fini par susciter des mécontentements au sein des populations. Plusieurs fois, certaines d’entre elles se sont fait justice. Deux villages et des campements, soupçonnés d’héberger des coupeurs de route, ont été brûlés par des individus qui entendaient ainsi manifester leur colère contre les bandits. Ayant pris conscience du danger qui guette le département, le préfet, Lancina Fofana, a entrepris une tournée de sensibilisation. « Il faut qu’on rencontre les villageois pour les amener à coopérer avec les forces de l’ordre, afin de mettre fin aux actes de banditisme », a-t-il indiqué. Pour enrayer ce fléau, les forces de l’ordre ont renforcé leur effectif. Une dizaine de gendarmes, venus de Man, a été temporairement affectée à Bangolo avec pour mission de traquer les braqueurs jusque dans leur dernier retranchement. Samedi, les gendarmes et les Frci ont organisé un raid sur le village de Béoué pour dénicher les bandits qui les ont accueillis par des tirs d’armes de guerre. Le 18 mars, les Frci étaient tombées dans une embuscade tendue par des coupeurs de route non loin de Guinglo, situé à 4 km de Bangolo. A en croire les autorités militaires, ce dimanche-là, les braqueurs avaient fait usage d’armes lourdes.
Gbaka Timothée
Gbaka Timothée
