Les préparatifs de la visite d’Etat que le président de la République effectuera (sauf changement de dernière minute) à l’Ouest, dans les régions du Guemon et du Moyen-Cavally, vont bon train. Le comité d’organisation national piloté par le Premier ministre est à pied d’œuvre et toutes les commissions s’activent. Sur le terrain, dans les deux régions, c’est la mobilisation pour réussir un accueil digne de la visite historique. La mobilisation des fils et filles des régions a traversé les frontières ivoiriennes pour s’emparer de ceux qui ont dû se retrouver au Liberia, à cause de la grave crise postélectorale. Pour la plupart des réfugiés ivoiriens sur le sol libérien, l’occasion de la visite du chef de l’Etat serait belle qu’ils rentrent enfin dans leurs villages et villes. Ils en sont d’autant convaincus qu’ils estiment que « si notre malheur est arrivé par Ouattara et ses hommes, notre bonheur arrivera sans doute par Ouattara qui vient à l’Ouest pour colmater toutes les brèches. Pourquoi ne pas saisir cette opportunité pour rentrer au pays ? Le chef de l’Etat créera les conditions pour nous réinstaller… », a dit, hier au téléphone, le nommé Badéoulou, qui est présentement réfugié dans un camp à quelque 5 kilomètres de Tow-Town au Liberia. Selon d’autres sources, ceux des réfugiés qui sont dans cet esprit de retour et d’accueil du président de la République sont des milliers. Mieux, parmi eux, il y a des bonnes volontés qui organisent des convois pour le retour peu avant la visite du Président. Ceux, qui sont animés de cette volonté de retour, sont, selon nos sources, dans les comtés du Grand Gedeh et du Nimba (dans sa partie sud). Sur les différents sites (camps de réfugiés ou villages) de Tow-Town à Tchin (Zwedru) en passant par Tapeta, Kpeaple, Zekera, des groupes de sensibilisation sont à pied d’œuvre. Les autorités des deux comté, qui encouragent depuis mai 2011 le retour volontaire, pourraient même les aider à effectuer le voyage retour avec l’appui du Hcr. Mais cette volonté risque d’être contrariée par l’action des activistes Lmp pour qui le retour dans de telles conditions serait un désaveu pour la branche radicale. Aussi, ont-ils entrepris depuis bientôt deux semaines, selon nos sources, une contre-campagne pour dissuader les uns et les autres. Ils auraient donc mis sur pied des comités qui sillonnent les villages et les camps. Pour ce qui est du Grand Gedeh qui fait frontière avec le Moyen- Cavally en Côte d’Ivoire. Ils auraient déjà été dans des villages abritant un fort taux de réfugiés, tels Towa-Taown, Gonhi-Town, Zle-Town, Tuzon, Dubwe, Poabli… Avec le même message dissuasif.
« Ce n’est pas terminé. Si vous y allez, vous allez droit dans un piège… Le match retour est pour bientôt ». Ceux qui nous ont joints n’ont pas caché leur embarras… Aussi, les comités départementaux d’organisation gagneraient à envoyer des gens pour rassurer ces hommes et femmes qui ont à cœur de venir accueillir le président de la République.
Eddy PEHE
« Ce n’est pas terminé. Si vous y allez, vous allez droit dans un piège… Le match retour est pour bientôt ». Ceux qui nous ont joints n’ont pas caché leur embarras… Aussi, les comités départementaux d’organisation gagneraient à envoyer des gens pour rassurer ces hommes et femmes qui ont à cœur de venir accueillir le président de la République.
Eddy PEHE
