A l’initiative de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh-ci) et dans les locaux de celle-ci, s’est tenue, hier jeudi, une conférence sur le droit foncier rural. Cette conférence prononcée par M. Dagrou Théodore, magistrat hors hiérarchie et président de chambre à la cour d’appel de Daloa, a été suivie attentivement par des hommes politiques, notamment des législateurs, des responsables des Ong et associations de la société civile, des commissaires des droits de l’homme et des journalistes invités, dirait-on, spéciaux de Mme le ministre Victorine Wodié, présidente de la Cndh-ci qui, dans son mot de bienvenue, a déclaré : «Le foncier rural est un problème éminemment crucial en Côte d’Ivoire. Il est même une cause de la crise que notre pays a connue». Le décor ainsi planté, le conférencier, en expert qu’il est des questions foncières pour avoir prononcé plusieurs conférences et publié des ouvrages sur le sujet a, au bout de quarante cinq minutes, disséqué ledit sujet. «Il faut mettre de l’ordre dans ce secteur aussi vital que le foncier rural qui est à la source de nombreux conflits», a dit le conférencier qui, en conclusion, a demandé que soit vulgarisée à grande échelle la loi de décembre 1998 régissant le droit foncier rural. Cette loi qui reconnait le droit de l’occupant mais qui marque aussi la reconnaissance et la consécration du droit coutumier et qui fait rupture avec la thèse de terre sans maitre est une bonne loi, selon M. Dagrou Thédore , même si elle compte en elle quelques insuffisances. «Il faut donc en extirper les notions confligènes», a conseillé le conférencier qui jetait là un regard vers les législateurs, dont les honorables Dans Ouelo Michel et Salé Poli qui se sont fait remarquer par leur brillante contribution.
Liah Ignace
Liah Ignace