Le directeur général de l’Office Ivoirien des Sports Scolaires et Universitaires (OISSU), N’Gbala Yao Antoine, a été débarqué de son poste le jeudi 22 mars, par le ministre des Sports et Loisirs, Philippe Légré. Dans des conditions qui l’ont laissé sans voix. Depuis, le malheureux ne cesse de s’interroger sur la faute qu’il a bien pu commettre pour subir un tel sort. Eh bien il sera certainement bien heureux d’apprendre qu’il a été simplement victime d’une affaire dans laquelle il n’avait rien à avoir, mais c’est comme ça, c’est le système ! En effet, il y a de cela quelques semaines, le ministre des Sports et Loisirs s’est mis en tête de se séparer du directeur général des sports de son ministère, Sékongo Kafala Daouda, qu’il trouverait, en petit comité, « parfaitement incompétent ». C’est que l’homme, selon nos sources, aurait été imposé à Légré Philippe qui n’a pas eu d’autre choix que de l’accepter à ce poste pour ne pas risquer de mettre le sien en danger. Par arrêté, il l’a donc relevé de ses fonctions et l’a remplacé par Koné Mamadou Souleymane qu’il connait mieux et qu’il trouve plus compétent. Eh bien Légré va voir ce qu’il devait voir. Non, mais… Alors que Koné Mamadou Souleymane est déjà bien installé dans le fauteuil, trois semaines plus tard, un ordre ferme tombe du château (palais présidentiel) sur la tête de Légré Philippe. « Réinstallez immédiatement Sékongo dans son fauteuil !». Etourdi, le ministre n’a pas le choix et s’exécute. Sékongo Kafala Daouda récupère son fauteuil duquel Koné Mamadou Souleymane est prié de se lever. Mais alors dans quel fauteuil remettre Koné Souleymane, ainsi humilié ? Nommé directeur général et débarqué au bout de seulement trois semaines ? Eh bien, pour éviter cette humiliation, Légré décide de sacrifier quelqu’un dans le ministère. Et le malheureux sur lequel cela tombe n’est autre que le directeur général de l’OISSU, N’Gbala Yao Antoine, dont le nom, il faut en convenir, n’a certainement pas beaucoup joué en sa faveur. Il est donc prié d’aller courir ailleurs et de céder sa place à Koné Souleymane. Leçon de l’histoire : on ne joue pas avec les protégés du château. Un homme averti en vaut un million d’emplois…
Daniel Sovy
Daniel Sovy