Aka Sayé Lazare, jusque-là intérimaire, a été confirmé Directeur général de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) depuis mardi dernier. Selon le verdict de l’Appel à candidatures, lancé le 12 décembre 2012 pour le recrutement afin de pourvoir le poste de DG de ce média à capitaux publics, c’est Aka Sayé Lazare qui est apte à assumer ce poste. Par-delà tout, plusieurs paramètres militaient en faveur du successeur de Pascal Brou Aka à la Direction de la RTI. En effet, le Cabinet Deloitte, qui a piloté l’appel à candidatures, en optant pour Aka Sayé Lazare, choix entériné par le conseil d’administration, a effectivement agréé la confirmation de l’homme pour sa meilleure connaissance du dossier RTI. Journaliste émérite, Aka Sayé Lazare a longtemps été le spécialiste des questions économiques sur la première chaîne de la télévision nationale. A cela s’ajoute le fait d’avoir occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’entreprise, tout chose qui a amené le ministre de la Communication à le proposer au poste de Directeur général par intérim de la RTI, en août 2011, en remplacement de Pascal Brou Aka, demis puis promu Président du Conseil d’administration. L’autre atout qui a pesé en sa faveur est l’esprit de management que le journaliste au fait des questions de gestion insuffle à l’entreprise dont il préside aux destinées. C’est surtout l’application, avec tact, de la mesure de « dégraissage » de l’effectif de la RTI jugé « pléthorique » qui lui a valu son poste. En effet, la RTI, selon les résultats d’audits de cabinets et des enquêtes de l’Union européenne, était « une entreprise hors norme de par son compte d’exploitation déséquilibré». Alors, pour qu’elle soit en conformité avec les textes de l’OHADA, relatifs à la bonne gouvernance dans la gestion des entreprises étatiques et para étatiques, il faut des mesures draconiennes.
Gestion rigoureuse et mesures sociales
Ce qui a amené Aka Sayé Lazare et son équipe à opter pour la mesure de « chômage technique » qui aboutira, in fine au « licenciement pour des raisons économiques » de trois cents (300) agents. Mais, cette option ne sera pas sans mesures d’accompagnement. Le DG par intérim d’alors et ses collaborateurs auront la confiance d’un établissement bancaire qui mettra à disposition la rondelette somme de 2 milliards 800 millions de Francs CFA. Avec cette manne financière, la Direction de la RTI, pour donner un visage humain à la mesure de licenciement, paie intégralement les droits légaux des 149 agents licenciés à hauteur d’1milliard. Les 800 millions serviront à payer ceux des travailleurs qui ont choisi « le départ volontaire ». Et tout cela, en concertation avec les syndicats des travailleurs au nombre desquels le Syninfo et le Syperti, conformément à la législation du travail. En réalité, en plus de l’expérience et la gestion maîtrisée de la mesure de dégraissage du personnel de la RTI, le background universitaire et professionnel de l’aspirant au poste ont joué pour la confirmation d’Aka Sayé Lazare. Mais, pour les puristes des questions de gestion, le plus dur ne fait que commencer. Car, selon des études, si la RTI veut équilibrer définitivement son compte d’exploitation pour qu’il n’y ait pas assez de déperditions entre ses recettes et ses dépenses, l’entreprise doit avoir, au plus, un effectif de 400 agents.
Aussi, l’autre bataille à mener est celle de la qualité des productions, des programmes, afin d’être au diapason de toutes les grandes télévisions du monde.
Jean- Antoine Doudou
Gestion rigoureuse et mesures sociales
Ce qui a amené Aka Sayé Lazare et son équipe à opter pour la mesure de « chômage technique » qui aboutira, in fine au « licenciement pour des raisons économiques » de trois cents (300) agents. Mais, cette option ne sera pas sans mesures d’accompagnement. Le DG par intérim d’alors et ses collaborateurs auront la confiance d’un établissement bancaire qui mettra à disposition la rondelette somme de 2 milliards 800 millions de Francs CFA. Avec cette manne financière, la Direction de la RTI, pour donner un visage humain à la mesure de licenciement, paie intégralement les droits légaux des 149 agents licenciés à hauteur d’1milliard. Les 800 millions serviront à payer ceux des travailleurs qui ont choisi « le départ volontaire ». Et tout cela, en concertation avec les syndicats des travailleurs au nombre desquels le Syninfo et le Syperti, conformément à la législation du travail. En réalité, en plus de l’expérience et la gestion maîtrisée de la mesure de dégraissage du personnel de la RTI, le background universitaire et professionnel de l’aspirant au poste ont joué pour la confirmation d’Aka Sayé Lazare. Mais, pour les puristes des questions de gestion, le plus dur ne fait que commencer. Car, selon des études, si la RTI veut équilibrer définitivement son compte d’exploitation pour qu’il n’y ait pas assez de déperditions entre ses recettes et ses dépenses, l’entreprise doit avoir, au plus, un effectif de 400 agents.
Aussi, l’autre bataille à mener est celle de la qualité des productions, des programmes, afin d’être au diapason de toutes les grandes télévisions du monde.
Jean- Antoine Doudou