Le ministre de la culture et de la francophonie Bandama Maurice, figure emblématique de littérature ivoirienne a enrichi sa bibliographie d’une nouvelle œuvre intitulée «l’Eternel Amour». La dédicace de ce dernier roman de «l’écrivain-ministre» a eu lieu le jeudi 5 avril 2012 à la bibliothèque nationale d’Abidjan Plateau. «J’ai trouvé en ce livre un refuge pour supporter les douloureux moments qu’a traversés le pays», a dit Bandama Maurice. A en croire l’auteur, l’œuvre a été écrite pendant la crise postélectorale, un douloureux moment de séparation éphémère pour lui d’avec son épouse. Ce roman d’aventure de 216 pages paru aux éditions Sésames traduit la puissance de l’amour dans la réussite sociale. Maurice Bandama a montré à travers son histoire, l’amour profond qui n’est pas conditionné par la « vue » ni par la « puissance » mais plutôt par le sentiment réel du cœur. « Quand on voit, on convoite. Mais quand on perd la vue, on ne peut plus être séduit et la seule partie érectile reste le cœur », a-t-il déclaré. Maurice Bandama a précisé que le dessin figurant sur la couverture du livre a été faite par l’artiste peintre Youssouf Bah. Ministres, diplomates, hommes de lettres, de cultures ainsi que les amoureux du livre ont répondu nombreux à cette célébration du « nouveau-né » de l’écrivain émérite. L’homme de lettres Ernest Foua de Saint sauveur a fait une critique de l’œuvre en l’analysant tant sur la forme que sur le fond. Pour lui, « L’Eternel Amour » est une œuvre de très grande qualité qui n’attire pas directement le lecteur à la simple vue de la couverture. Une couverture dont les couleurs et les dessins figuratifs n’ont rien a avoir avec l’énergie qui pousse le lecteur dès sa première lecture à poursuivre le livre. « L’Eternel Amour » est selon lui, l’expression de l’amour réel qui pousse un homme à l’aventure pour réussir et reconquérir sa dulcinée. Il a indiqué qu’il s’agit de l’histoire d’un « pauvre apprenti » du nom d’Adama qui s’est fait arracher Awa, l’amour de sa vie par son richissime patron. Meurtri dans sa chair et dans son âme, Adama part à l’aventure à la recherche d’un mieux-être. Il arrive en Arabie Saoudite après avoir traversé le Mali et le Maroc. Il s’abandonne au travail à coup d’humiliation et d’abnégation. De retour au pays avec la fortune amassée, c’est sans difficulté qu’il reconquiert Awa. Mais Adama est castré et désormais aveugle. Ernest Foua a apprécié le clin d’œil fait par l’auteur à l’Islam en montrant la soumission à Allah comme la porte de toute réussite. Selon lui, l’œuvre reflète le véritable pouvoir de l’amour dans la réussite sociale.
Larissa G
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