Interpeller la Nation sur le fléau ''insoutenable'' que constituent les violences sexuelles perpétrées sur les enfants. C'est l'objet de « la deuxième interpellation de la nation » du ministère de la Famille, de la Femme et de l'Enfant. C'était vendredi dernier au 16ème étage de la Tour E- Plateau, au cabinet de Raymonde Coffie Goudou, titulaire de ce département ministériel. Pour porter le cri de cœur pour la deuxième fois, de ce département, Kaba Yaya Fofana, Directrice de l'Egalité et de la Promotion du genre et Coulibaly Fanta, Responsable de la Cellule de lutte contre les violences faites aux femmes et enfants, ont conjointement animé une conférence de presse. Objectifs : crier l'indignation du gouvernement et interpeller les populations ivoiriennes face à ce fléau des temps nouveaux en Côte d'Ivoire. « L'heure est grave. Allons-nous laisser notre pays se transformer en Sodome et Gomorrhe, ces villes bibliques où la perversion des mœurs avait atteint un paroxysme tel que la colère de Dieu les détruisit par le soufre et le feu ? », se sont interrogées les dames. « Chaque semaine, nous sommes confrontés à de nouveaux cas douloureux. Nous sommes dans l'obligation de les (violences sexuelles faites aux enfants) porter à la connaissance de la population pour qu'elle prenne la pleine mesure du fléau», indique Mme Kaba. Avant de révéler : « deux petits garçons de 02 ans et de 04 ans abusés sexuellement par un quidam que la mère payait pour déposer ses enfants à l'école, sont actuellement sujets à des troubles psychologiques. Une fillette de 4 ans a été violée par un adulte de 55ans. Ce dernier est la MACA et nous attendons le procès. Une autre de 11 ans vient de décéder des suites des complications du viol qu'elle a subi ». Face à ce désastre, les conférencières ne peuvent qu'interpeller l'opinion puisque le ministère a décrété ''la tolérance Zéro aux violences basées sur le genre et notamment les violences sexuelles''. C'est donc en cela que cet appel à la mobilisation ''contre ces crimes aux relents de sorcellerie'' trouve leur fondement.
Jean- Antoine Doudou
Jean- Antoine Doudou