On a toujours besoin du soutien des autres pour réussir certains projets qui nous tiennent à cœur et dont la portée profite à la population. Traoré Salif alias A'Salfo, lead vocal du group Magic system, le sait si bien, qu'il a tenu lors du lancement de la 5ème édition du Femua, samedi dernier au Plateau, à rendre un hommage aux partenaires qui ont cru à son rêve et qui mettent les moyens aujourd'hui pour en faire un festival incontournable et international. « Nous avons en cinq ans atteint un niveau qu'on atteint souvent en dix ans. C'était un rêve mais ce rêve ne serait pas une réalité si nous ne nous étions pas battus, et si nous n'avions pas eu de partenaires qui croient en nous. Je tiens ici à remercier MTN», a reconnu A'Salfo. Pourtant, à la lumière de son exposé, l'on notera que Magic System n'a pas attendu forcement les moyens pour démarrer ce projet. « Les deux premières éditions de 2008 et de 2009, nous avons financé le festival sur fonds propres », a-t-il lancé avec une fierté légitime, eu égard au succès que connaît aujourd'hui le festival. Mais les débuts difficiles, sont vite oubliés avec l'aide du partenaire qu'est l'opérateur de téléphonie mobile MTN qui a décidé de sponsoriser le Femua. Comme une bouffée d'oxygène, le partenariat MTN-Magic System scellé en 2010 va propulser le Femua à son niveau de maturité, en si peu de temps, forçant même l'attention de la tutelle, le ministère de la culture et francophonie. D'où le montant de vingt millions alloué à l'organisation du festival cette année. « Ce sont nos partenaires qui transportent, logent et nourrissent les artistes qui participent au Femua », a-t-il précisé. Selon le lead-vocal du Groupe Magic System, ce sont les valeurs d'humilité, de reconnaissance et de partage qui ont prévalu au choix des têtes d'affiche de la 5ème édition. A savoir, entre autres, Werrason, Lokua Kanza etc., des artistes de dimension internationale qu'Anoumabo ne pouvait même pas, en rêve, imaginer accueillir. « Ces artistes ne perçoivent pas le cachet qu'ils touchent d'habitude. C'est leur contribution au succès du festival et je leur suis reconnaissant tout comme à la presse qui nous accompagne», a ajouté A'Salfo qui a précisé, au passage, qu'aucun festival ne paye mieux que le Femua en ce qui concerne le cachet des artistes locaux. C'est peut-être là tout le charme culturel de ce festival. Ce qui n'occulte pas non plus le volet social qui est à saluer. Car comme l'ont pensé et voulu les initiateurs, derrière le succès de chaque édition, se construit une œuvre sociale. « Cette année nous allons construire une école maternelle et réhabiliter l'orphelinat de Bouaké», a-t-il annoncé. Une action d'autant plus salutaire que l'Etat n'a pas toujours les moyens de réaliser les infrastructures scolaires. Pour le Directeur Général de MTN, partenaire leader du Femua, c'est toujours un plaisir de contribuer à ce qui participe du bonheur des Ivoiriens. « Ce qui était un bébé est devenu un bel enfant, un festival d'une allure internationale qui fait la fierté de la Côte d'Ivoire. Anoumabo n'est pas le plus joli quartier d'Abidjan mais à l'occasion du festival c'est là où le cœur de la ville bat le plus », a renchérit Wim Vanhelleputte.
En tout cas, au regard de l'adhésion populaire, on peut dire que le Femua a de beaux jours devant lui.
Alexandre Lebel Ilboudo
En tout cas, au regard de l'adhésion populaire, on peut dire que le Femua a de beaux jours devant lui.
Alexandre Lebel Ilboudo