Pour mettre fin à la guéguerre qui fait rage à la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci), le Conseil des ministres d’hier a décidé dans un projet de décret, de la mise en place d’un conseil de gestion.
Le Conseil des ministres a clos le débat. Il a décidé hier dans un projet de décret, de la suspension des organes dirigeants de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci) et de la mise en place d’un comité de gestion. «Vous savez que l’Etat de Côte d’Ivoire a confié à la Mugefci une partie de ses prérogatives. Celle-ci est composée de plusieurs syndicats de fonctionnaires et d’agents de l’Etat. Il se trouve que le fonctionnement est régulièrement troublé par les mésententes malheureusement entre les syndicats eux-mêmes. Ce n’était donc pas la vision lorsque l’Etat cédait une partie de ses prérogatives à cette mutuelle. En attendant, compte tenu du fait qu’à la date où nous parlons, les syndicats opposés sont au Tribunal, le gouvernement a pris la décision de suspendre tous les organes dirigeants de la Mugefci, de diligenter un audit des comptes, et dans l’intervalle, de confier la gestion à un comité qui gèrera les affaires courantes jusqu’à ce que de nouveaux organes soient mis en place et que nous retrouvions un fonctionnement normal. Il convient donc de revenir à une situation normale dans l’intérêt des fonctionnaires et agents de l’Etat», a longuement expliqué le ministre Koné Nabagné Bruno, le porte-parole du gouvernement. Depuis octobre 2011, une crise existe au sein de cette structure, opposant le conseil d’administration présidé par Holland N’Da au collectif des 2/3 statutaires des organisations membres de l’Assemblée générale de la Mugefci dirigé par Gnagna Zadi. Pour ce collectif, Holland N’Da, qui a été mis à la tête de la Mugefci depuis août 2007, a terminé son mandat de 4 ans. Cette mésentente a conduit le 21 décembre dernier à la tenue à l’hôtel Ivotel du Plateau, d’une Assemblée générale à l’initiative du collectif. Cette assemblée élective a vu l’élection du colonel Touré Yao Albert, Pca de cette structure. Non content de cette action du collectif, le camp Holland N’Da a intenté une action en justice. Kouamé N’Guessan Dominique, juge des référés, rend une ordonnance le 19 décembre 2011, ne reconnaissant pas la tenue de l’Assemblée générale du collectif des syndicats des 2/3 membres de l’Assemblée générale de la Mugefci. Ce qui n’empêche pas le collectif de poursuivre ses actions. Le 24 février 2012, le tribunal de Première instance d’Abidjan rend une grosse ordonnant l’expulsion de Joseph Holland N’Da des locaux de la Mugefci au profit du colonel Yao Touré Albert. Cette décision qui figure dans la grosse N° 961 du 24/02/2012 du RG N°1465/12 lui interdisait tous actes administratifs ou de disposition au nom et pour le compte de la Mugefci. Mais le même jour, le camp Holland N’Da parvient à obtenir une ordonnance du procureur qui venait ainsi casser la première décision. Une attitude qui a commencé à causer des dommages aux fonctionnaires dont certains collectifs, élevant la voix, ont souhaité la mise en place d’une administration provisoire, en attendant les prochaines élections. Ces cris du cœur de ces fonctionnaires semblent avoir été entendus par les autorités qui ont décidé hier de la mise en place d’un conseil de gestion au cours du Conseil des ministres.
Touré Yelly
Lég : Le gouvernement à travers cette décision vient de mettre fin à la guéguerre au sein de la Mugefci.
Le Conseil des ministres a clos le débat. Il a décidé hier dans un projet de décret, de la suspension des organes dirigeants de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Mugefci) et de la mise en place d’un comité de gestion. «Vous savez que l’Etat de Côte d’Ivoire a confié à la Mugefci une partie de ses prérogatives. Celle-ci est composée de plusieurs syndicats de fonctionnaires et d’agents de l’Etat. Il se trouve que le fonctionnement est régulièrement troublé par les mésententes malheureusement entre les syndicats eux-mêmes. Ce n’était donc pas la vision lorsque l’Etat cédait une partie de ses prérogatives à cette mutuelle. En attendant, compte tenu du fait qu’à la date où nous parlons, les syndicats opposés sont au Tribunal, le gouvernement a pris la décision de suspendre tous les organes dirigeants de la Mugefci, de diligenter un audit des comptes, et dans l’intervalle, de confier la gestion à un comité qui gèrera les affaires courantes jusqu’à ce que de nouveaux organes soient mis en place et que nous retrouvions un fonctionnement normal. Il convient donc de revenir à une situation normale dans l’intérêt des fonctionnaires et agents de l’Etat», a longuement expliqué le ministre Koné Nabagné Bruno, le porte-parole du gouvernement. Depuis octobre 2011, une crise existe au sein de cette structure, opposant le conseil d’administration présidé par Holland N’Da au collectif des 2/3 statutaires des organisations membres de l’Assemblée générale de la Mugefci dirigé par Gnagna Zadi. Pour ce collectif, Holland N’Da, qui a été mis à la tête de la Mugefci depuis août 2007, a terminé son mandat de 4 ans. Cette mésentente a conduit le 21 décembre dernier à la tenue à l’hôtel Ivotel du Plateau, d’une Assemblée générale à l’initiative du collectif. Cette assemblée élective a vu l’élection du colonel Touré Yao Albert, Pca de cette structure. Non content de cette action du collectif, le camp Holland N’Da a intenté une action en justice. Kouamé N’Guessan Dominique, juge des référés, rend une ordonnance le 19 décembre 2011, ne reconnaissant pas la tenue de l’Assemblée générale du collectif des syndicats des 2/3 membres de l’Assemblée générale de la Mugefci. Ce qui n’empêche pas le collectif de poursuivre ses actions. Le 24 février 2012, le tribunal de Première instance d’Abidjan rend une grosse ordonnant l’expulsion de Joseph Holland N’Da des locaux de la Mugefci au profit du colonel Yao Touré Albert. Cette décision qui figure dans la grosse N° 961 du 24/02/2012 du RG N°1465/12 lui interdisait tous actes administratifs ou de disposition au nom et pour le compte de la Mugefci. Mais le même jour, le camp Holland N’Da parvient à obtenir une ordonnance du procureur qui venait ainsi casser la première décision. Une attitude qui a commencé à causer des dommages aux fonctionnaires dont certains collectifs, élevant la voix, ont souhaité la mise en place d’une administration provisoire, en attendant les prochaines élections. Ces cris du cœur de ces fonctionnaires semblent avoir été entendus par les autorités qui ont décidé hier de la mise en place d’un conseil de gestion au cours du Conseil des ministres.
Touré Yelly
Lég : Le gouvernement à travers cette décision vient de mettre fin à la guéguerre au sein de la Mugefci.