“Le gouvernement a décidé de mettre en place un comité de gestion provisoire à la Mugef-Ci. Nous attendons ce comité. Nous ne savons pas pour quels motifs le gouvernement a pris cette décision de suspendre les organes dirigeants de la Mugef-Ci. D'ordinaire, nous dialoguons. Mais, cette fois -ci, le mécanisme du dialogue n'a pas du tout fonctionné. Et la décision du conseil des Ministres est tombée à un moment où la Cour d'appel avait déjà tranché en faveur du Président du conseil d'Administration, Joseph Holland N'Da. En tout cas, nous n'allons pas nous laisser faire. Pour nous il n'y a pas de crise à la Mugef-Ci, cette mutuelle n'est pas non plus mal gérée. Et les fonctionnaires ne sont pas venus se plaindre. En réalité, c'est un groupuscule de personnes qui se plaint. Simplement parce qu'ils veulent faire partie du Conseil d'Administration de la Mugef-Ci. Le gouvernement ne doit pas s'ingérer dans cette affaire. Nous estimons que c'est une ingérence flagrante. Et nous disons non ! La Mugef-Ci est une création des syndicats. Ce sont eux qui gèrent et non l'Etat. D'ailleurs, l'Etat nous doit environ 6 milliards FCFA de cotisations qu'il ne nous a pas encore reversées. Les trois centrales syndicales ont déjà commencé à se réunir. Nous avons eu une rencontre hier. Nous allons encore nous concerter aujourd'hui. Aujourd'hui ».
Soro Mamadou (Sg de la Centrale Syndicale Humanisme) : “Pourvu que l'Etat ne confisque pas la gestion de la Mugef-Ci”
« Nous, au niveau de notre Centrale, nous avons demandé qu'il y ait une reforme au niveau des statuts et règlements Intérieurs de la Mugef-Ci. Nous avons appris que les indemnités du PCA oscillent entre 5 et 7 millions FCFA avec une indemnité d'installation de 25 millions FCFA. Nous avons proposé que l'indemnité du Pca soit 1,5 million FCFA et que l'indemnité d'installation soit revue à la baisse. Soit un montant de 5 millions FCFA. A cela s'ajoute la reconstitution du conseil d'administration avec l'entrée dans le conseil d'administration des syndicats significatifs, qui mobilisent. Et nous avons aussi souhaité que 80% de nos cotisations soient destinées aux différentes prestations. Si l'Etat a constaté des anomalies dans la gestion de cette structure, il est de son ressort de prendre des mesures salvatrices pour une bonne gouvernance. Il n'y a pas d'ambigüité, l'Etat est dans ses droits. Mais pourvu que l'Etat ne confisque pas la gestion de cette structure. La Mugef-ci est d'abord une création du gouvernement. C'est nous qui avons demandé que l'Etat nous rétrocède la gestion de cette Mutuelle. Et c'est ce qu'il a fait en 1999. Nous espérons que le cas de la chambre des métiers ne va pas se produire. Car depuis près de deux ans, la gestion de la structure est confiée à une administration provisoire. Nous espérons que l'Etat ne va pas confisquer la gestion de la Mutuelle des Fonctionnaires. Il faut mettre en place des mécanismes fluides et transparents avec à la tête, une personne honnête pour gérer cette structure »
Elie Boga Dago (Secrétaire général par intérim de la Confédération Dignité) : “L'Exécutif devait laisser le Judiciaire travailler”
« Nous sommes étonnés de la décision du gouvernement. Nous estimons que c'est une affaire de mutualistes. Ce dossier de la Mugef-Ci était devant le Tribunal depuis quelques mois. Et c'est le jour où la Cour d'Appel tranche que l'Exécutif décide de suspendre les organes dirigeants de la Mugef-Ci. Nous pensons que l'Exécutif devait laisser le Judiciaire faire son travail. Dans un Etat de droit, il faut le respect de la séparation des pouvoirs. Nous nous interrogeons sur l'opportunité de cette décision du conseil des Ministres visant à mettre en place un comité de gestion provisoire. La Mugef-Ci, est -elle en crise ? Est-ce que les mutualistes ne bénéficiaient pas de prestations ? C'est déplorable ! L'intersyndical va se réunir pour décider de la conduite à tenir. »
Propos recueillis par Anzoumana Cissé
Soro Mamadou (Sg de la Centrale Syndicale Humanisme) : “Pourvu que l'Etat ne confisque pas la gestion de la Mugef-Ci”
« Nous, au niveau de notre Centrale, nous avons demandé qu'il y ait une reforme au niveau des statuts et règlements Intérieurs de la Mugef-Ci. Nous avons appris que les indemnités du PCA oscillent entre 5 et 7 millions FCFA avec une indemnité d'installation de 25 millions FCFA. Nous avons proposé que l'indemnité du Pca soit 1,5 million FCFA et que l'indemnité d'installation soit revue à la baisse. Soit un montant de 5 millions FCFA. A cela s'ajoute la reconstitution du conseil d'administration avec l'entrée dans le conseil d'administration des syndicats significatifs, qui mobilisent. Et nous avons aussi souhaité que 80% de nos cotisations soient destinées aux différentes prestations. Si l'Etat a constaté des anomalies dans la gestion de cette structure, il est de son ressort de prendre des mesures salvatrices pour une bonne gouvernance. Il n'y a pas d'ambigüité, l'Etat est dans ses droits. Mais pourvu que l'Etat ne confisque pas la gestion de cette structure. La Mugef-ci est d'abord une création du gouvernement. C'est nous qui avons demandé que l'Etat nous rétrocède la gestion de cette Mutuelle. Et c'est ce qu'il a fait en 1999. Nous espérons que le cas de la chambre des métiers ne va pas se produire. Car depuis près de deux ans, la gestion de la structure est confiée à une administration provisoire. Nous espérons que l'Etat ne va pas confisquer la gestion de la Mutuelle des Fonctionnaires. Il faut mettre en place des mécanismes fluides et transparents avec à la tête, une personne honnête pour gérer cette structure »
Elie Boga Dago (Secrétaire général par intérim de la Confédération Dignité) : “L'Exécutif devait laisser le Judiciaire travailler”
« Nous sommes étonnés de la décision du gouvernement. Nous estimons que c'est une affaire de mutualistes. Ce dossier de la Mugef-Ci était devant le Tribunal depuis quelques mois. Et c'est le jour où la Cour d'Appel tranche que l'Exécutif décide de suspendre les organes dirigeants de la Mugef-Ci. Nous pensons que l'Exécutif devait laisser le Judiciaire faire son travail. Dans un Etat de droit, il faut le respect de la séparation des pouvoirs. Nous nous interrogeons sur l'opportunité de cette décision du conseil des Ministres visant à mettre en place un comité de gestion provisoire. La Mugef-Ci, est -elle en crise ? Est-ce que les mutualistes ne bénéficiaient pas de prestations ? C'est déplorable ! L'intersyndical va se réunir pour décider de la conduite à tenir. »
Propos recueillis par Anzoumana Cissé