Outre le bilan des 12 mois qu’il a passés à la tête de l’entreprise des transports abidjanais et des perspectives probantes, Méïté Bouaké directeur général de la Sotra, a fait des révélations sur le passif de la Sotra au moment où il arrivait aux affaires. Ainsi, il a révélé que la Sotra au 18 avril 2011 cumulait une dette de plus de 100 milliards et une dette sociale envers son personnel de plus de 4 milliards. A partir de quels critères les 1000 agents mis en chômage technique ont-ils été sélectionnés. Le Directeur général de la Sotra s’est voulu direct et cru : «on était en sureffectif de plus de 2079 agents… Et la Sotra payait des gens dont le seul poste et le seul travail est d’aller à la cantine, chaque midi, pour goûter la sauce. Oui, ils sont des goûteurs de sauce et ils étaient bien payés pour cela. Il y avait des gens sans fiche de poste, ils étaient 3 à 4 pour la même tâche et le même poste. Concernant le chômage technique, je n’ai pas voulu toucher davantage aux machinistes (chauffeurs et mécaniciens). Le gros des agents mis au chômage technique est composé des administratifs…». M. Bouaké qui n’avait pas voulu parler de la gestion de son prédécesseur Atté Philipe, s’est vu bien obligé d’en faire cas au cours des échanges : «Figurez-vous que mon prédécesseur estime qu’il a été licencié abusivement de la Sotra et qu’au titre des dommages et intérêts de ce licenciement jugé abusif, il demande la somme de 4 milliards FCFA….Je dis que la création des filiales de la Sotra, dont Sotra-Industrie a été faite dans la précipitation. En ce sens que la Sotra était l’unique client de Sotra-Industrie, là où il aurait fallu d’abord avoir beaucoup de débouchées et de marchés. Sotra-Industrie fait des facturations, la Sotra dit : «je ne peux pas payer et on est là, l’entreprise coule à petit feu», a révélé, entre autres, le Directeur général, Méïté Bouaké.
Eddy PEHE et SYLVAIN TAKOUE
Eddy PEHE et SYLVAIN TAKOUE