Abidjan, Dans une interview accordée à l’AIP, le directeur général du Fonds national de solidarité (FNS) Franck Dogoh Madou a annoncé une prévision de 10 milliards CFA pour le financement des projets jeunes en 2012.
En quoi consiste la mission du Fns ?
Le Fonds national de solidarité pour la promotion d’emplois jeunes (FNS) est un établissement public, qui se présente comme un facilitateur de l’accès au crédit bancaire. Sa mission est d’aider les jeunes entrepreneurs ivoiriens à accéder au financement pour la réalisation de leurs projets d’activités génératrices de revenus. Fort de cet idéal, le Fns intervient dans les domaines tels que l’Agriculture, l’élevage, l’agro-industrie, le commerce, le transport, etc.
AIP : Qui peut bénéficier de vos financements ?
Franck Dogoh Madou : A l’origine de la création de cet établissement public, le public visé est la jeunesse. A travers ce terme, il faut comprendre les hommes et les femmes sans emploi, en quête d’insertion professionnelle. Sur la question, M. Franck Dogoh assure que les projets financés par le Fns sont sans exclusive, et concernent toutes les couches sociales défavorisées. A preuve, cette structure a financé en 2011 un projet viable, en faveur de l’installation des commerçantes du quartier Sagbé d’Abobo (Abidjan).
Comment comptez-vous étendre à l’ensemble du pays ?
Jusque là, le Fns n’avait aucune représentation à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Ce constat a amené la direction générale à initier des tournées a l’intérieur du pays, en vue de faire connaître le Fonds aux populations cibles, identifier les besoins vitaux pour la jeunesse, afin de lui apporter les solutions optimales de financement.
Suite à ce diagnostic, le Fns à en croire son directeur, compte ouvrir en 2012, deux délégations régionales en province, en vue de corriger progressivement « la dépendance abidjanaise », matérialisée par une couverture de 70% de ses activités, dans la Région des Lagunes.
Quel est l’état des projets financés en 2011 ?
Le Fonds est à cheval sur les projets individuels et les projets collectifs. En 2011, il a approuvé et financé une quarantaine de projets individuels, pour un montant de 150 millions. 3 projets collectifs ont rencontré l’adhésion du comité crédit du Fns.
Ce sont le projet cuir et peau, financé à hauteur de 681 millions, le projet d’installation de commerçantes d’Abobo sagbé pour un crédit de 161 millions, et le projet d’installation de 4500 jeunes à Issia (Centre-ouest, Région du Haut Sassandra) pour la production de riz, d’une somme de 15 millions, soit au total plus de 850 millions.
Quelles sont les perspectives en 2012 ?
Le gouvernement ivoirien veut créer 200 mille emplois chaque année. Cet objectif implique notamment au niveau du Fns, une réorientation de ses actions. Ainsi, le Fonds se propose de créer 60 mille emplois en cette année, en privilégiant les projets collectifs et de structuration de filières, surtout celles agro-pastorales (filières avicole, apicole, maraîchères).
Ces projets ont l’avantage de créer beaucoup d’emplois, et leur suivi et encadrement par le Fns apparaît plus aisé, en vue de garantir le recouvrement. Ce qui permettra au Fonds, de financer d’autres activités génératrices de revenus.
Malgré cette option stratégique, rassure M. Dogoh, le Fns n’oubliera pas le financement des projets individuels. Dans cette perspective, le fonds compte financer au moins 200 projets en 2012.
Comment comptez-vous diversifier vos sources de revenus ?
Le Fns a pour principal bailleurs l’Etat de Côte d’Ivoire. En vue de diversifier ses sources de financement, le Fns compte établir un partenariat avec le secteur privé et les bailleurs de fonds, pour capter des ressources qui seraient destinées à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes dans ces organisations.
Mieux, le Fonds souhaite qu’il soit mis en place un système de financement par les ressources fiscales, ce qui permettra au Fns d’accroître son budget de financement.
En définitive, le Fns a des prévisions de financement en 2012, de 10 milliards, avec une contribution souhaitée de 5 milliards, de l’Etat de Côte d’Ivoire.
(aip)
hb/tm
En quoi consiste la mission du Fns ?
Le Fonds national de solidarité pour la promotion d’emplois jeunes (FNS) est un établissement public, qui se présente comme un facilitateur de l’accès au crédit bancaire. Sa mission est d’aider les jeunes entrepreneurs ivoiriens à accéder au financement pour la réalisation de leurs projets d’activités génératrices de revenus. Fort de cet idéal, le Fns intervient dans les domaines tels que l’Agriculture, l’élevage, l’agro-industrie, le commerce, le transport, etc.
AIP : Qui peut bénéficier de vos financements ?
Franck Dogoh Madou : A l’origine de la création de cet établissement public, le public visé est la jeunesse. A travers ce terme, il faut comprendre les hommes et les femmes sans emploi, en quête d’insertion professionnelle. Sur la question, M. Franck Dogoh assure que les projets financés par le Fns sont sans exclusive, et concernent toutes les couches sociales défavorisées. A preuve, cette structure a financé en 2011 un projet viable, en faveur de l’installation des commerçantes du quartier Sagbé d’Abobo (Abidjan).
Comment comptez-vous étendre à l’ensemble du pays ?
Jusque là, le Fns n’avait aucune représentation à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Ce constat a amené la direction générale à initier des tournées a l’intérieur du pays, en vue de faire connaître le Fonds aux populations cibles, identifier les besoins vitaux pour la jeunesse, afin de lui apporter les solutions optimales de financement.
Suite à ce diagnostic, le Fns à en croire son directeur, compte ouvrir en 2012, deux délégations régionales en province, en vue de corriger progressivement « la dépendance abidjanaise », matérialisée par une couverture de 70% de ses activités, dans la Région des Lagunes.
Quel est l’état des projets financés en 2011 ?
Le Fonds est à cheval sur les projets individuels et les projets collectifs. En 2011, il a approuvé et financé une quarantaine de projets individuels, pour un montant de 150 millions. 3 projets collectifs ont rencontré l’adhésion du comité crédit du Fns.
Ce sont le projet cuir et peau, financé à hauteur de 681 millions, le projet d’installation de commerçantes d’Abobo sagbé pour un crédit de 161 millions, et le projet d’installation de 4500 jeunes à Issia (Centre-ouest, Région du Haut Sassandra) pour la production de riz, d’une somme de 15 millions, soit au total plus de 850 millions.
Quelles sont les perspectives en 2012 ?
Le gouvernement ivoirien veut créer 200 mille emplois chaque année. Cet objectif implique notamment au niveau du Fns, une réorientation de ses actions. Ainsi, le Fonds se propose de créer 60 mille emplois en cette année, en privilégiant les projets collectifs et de structuration de filières, surtout celles agro-pastorales (filières avicole, apicole, maraîchères).
Ces projets ont l’avantage de créer beaucoup d’emplois, et leur suivi et encadrement par le Fns apparaît plus aisé, en vue de garantir le recouvrement. Ce qui permettra au Fonds, de financer d’autres activités génératrices de revenus.
Malgré cette option stratégique, rassure M. Dogoh, le Fns n’oubliera pas le financement des projets individuels. Dans cette perspective, le fonds compte financer au moins 200 projets en 2012.
Comment comptez-vous diversifier vos sources de revenus ?
Le Fns a pour principal bailleurs l’Etat de Côte d’Ivoire. En vue de diversifier ses sources de financement, le Fns compte établir un partenariat avec le secteur privé et les bailleurs de fonds, pour capter des ressources qui seraient destinées à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes dans ces organisations.
Mieux, le Fonds souhaite qu’il soit mis en place un système de financement par les ressources fiscales, ce qui permettra au Fns d’accroître son budget de financement.
En définitive, le Fns a des prévisions de financement en 2012, de 10 milliards, avec une contribution souhaitée de 5 milliards, de l’Etat de Côte d’Ivoire.
(aip)
hb/tm