Les populations d’Aboisso et des localités environnantes ne savent plus à quel saint se vouer face à la recrudescence des attaques armées, des braquages et autres vols avec violence. Depuis une semaine, c’est pratiquement au quotidien qu’on dénombre des attaques armées au sein des différentes royautés. Le samedi 13 avril 2012 aux environs de 19h, trois (03) quidams lourdement armés ont investi l’une des Cours d’Assouba afin de perpétrer leur forfait. Ils s’étaient assurés de la maîtrise des lieux en faisant un otage. C’est ce dernier qui leur permettra de se guider dans ladite Cour. Mais l’aventure ne sera pas pour autant fructueuse. Avertie en effet, une unité de la gendarmerie s’est déployée sur les lieux. C’est des tirs nourris qui ont fait écho à leurs sommations. Il s’est ensuivi des échanges de tirs jusqu’à 1h du matin. Bilan : deux braqueurs tués. Le troisième a réussi à s’échapper et est activement recherché. Il n’en fallait pas plus pour attiser la colère de Nanan Adé, roi d’Assouba. « Depuis l’irruption des dozos dans notre région, nous sommes régulièrement coutumiers de ce genre d’attaque. Malgré nos multiples interpellations, les autorités n’ont pas fait partir ces chasseurs traditionnels qui sont surarmés et se promènent en toute impunité dans nos brousses », s’indigne-t-il. Le roi dit ne pas comprendre qu’avec la présence de la police, de la gendarmerie et de l’Onuci, les autorités tolèrent des dozos qui n’apportent pourtant pas la sécurité espérée, bien au contraire. Déjà la semaine passée, renchérit Nanan Adé, un de ses sujets a été agressé à son domicile et la somme de 500.000 FCFA lui avait été dérobée par des hommes en armes. « Si le gouvernement ne veut pas nous protéger, nous serons dans l’obligation de le faire nous-mêmes car nous n’en pouvons plus », a-t-il averti.
Olivier Guédé
Olivier Guédé