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Politique Publié le samedi 21 avril 2012 | Notre Voie

Election présidentielle française Mélenchon, Le Pen, Bayrou, Hollande, Sarkozy : vers un autre séisme?

Les Français sont appelés aux urnes, ce dimanche 22 avril 2012, pour désigner les deux finalistes du second tour de la présidentielle qui aura lieu le 6 mai prochain. Un séisme politique est-il possible comme ce fut le cas le 21 avril 2002 ? Notre Voie vous présente les forces et faiblesses des principaux candidats : Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy.


Qui seront les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle française qui se tiendra le 6 mai prochain ? On le saura, suite à la confrontation, demain, entre les 10 candidats retenus par le Conseil constitutionnel français. Mais à l’analyse, la bataille se déroulera, ce dimanche 22 avril, entre 5 candidats. Il s’agit de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ces candidats concentrent, selon les instituts de sondage, 94% des intentions de vote des Français. Y aura-t-il une surprise, comme ce fut le cas, le 21 avril 2002 ? Ce jour-là, à la surprise générale, Lionel Jospin, le candidat du Parti socia-liste, pourtant favori, s’est fait coiffer au poteau par Jean-Marie Le Pen, le candidat du Front national (extrême droite). Du jamais vu dans l’histoire de la 5ème République française. La conséquence de cette déconvenue, c’est que Lionel Jospin s’est retiré de la vie politique française en tant qu’acteur de premier rang. Selon les observateurs, il s’est dégagé de façon générale deux grands blocs durant toute la campagne du premier tour de la présidentielle 2012. Un bloc de gauche autour de François Hollande, candidat du Parti socialiste (Ps) et un bloc autour de Nicolas Sarkozy, chef de l’Etat sortant et candidat de l’Union pour une majorité présidentielle (Ump).
François Hollande (29% des intentions de vote, selon le sondage Ipsos, pour le journal Le Monde, réalisé les 18 et 19 avril 2012) est talonné dans son camp idéologique, la gauche, par Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche ( composé des partis politiques tels que le Parti communiste français, le Parti de gauche, Gauche unitaire, la Fédération pour une alternative sociale et écologique, République et socialisme, Convergences et alternative et le Parti communiste des ouvriers de France). Mélenchon est crédité dans les sondages d’au moins 14% des intentions de vote. S’il transforme ces intentions en voix obtenues, il sera d’un apport déterminant pour François Hollande au second tour face à Nicolas Sarkozy.

Le choc des 2 blocs

Car, selon le dernier sondage de la Sofres pour I-télé, en date du 13 avril 2012, 81% de son électorat entend se reporter sur François Hollande au second tour. Quant à Nicolas Sarkozy (25,5% des intentions de vote, selon Ipsos pour Le Monde, réalisé les 18 et 19 avril 2012), est suivi, dans son camp idéologique, par Marine Le Pen, candidate du Front national. Selon les sondages, Marine Le Pen est créditée d’au moins 15% des intentions de vote. Son électorat, traditionnellement, a tendance à reporter ses voix sur le candidat de l’Ump au second tour. Mais, toujours selon Sofres, Nicolas Sarkozy n’est pas sûr d’avoir le maximum des voix du Front national au second tour. 51% seulement des militants du Front national ont l’intention de voter pour Sarkozy au second tour, contre 20% pour Hollande. Alors que du côté de la gauche, ils sont seulement 7% à vouloir voter au second tour pour Sarkozy. De fait, 29% des potentiels électeurs ne sont pas prêts, selon Sofres, à voter ni pour Sarkozy ni pour Hollande. A côté de ces deux blocs, un troisième se positionne avec François Bayrou (10% des intentions de vote, selon Ipsos), candidat du Mouvement démocrate (MoDem), un parti centriste. Selon Sofres, 43% des électeurs de Bayrou ont l’intention de voter au second tour pour Hollande, contre 33% pour Sarkozy et 24% comptent s’abstenir.

Un taux d’indécis et un risque de forte abstention

Pour autant, les jeux ne sont pas faits. Le risque d’une surprise n’est pas à écarter du fait du taux important d’indécis dans les différents blocs et du taux important d’abstentionnistes. Selon Ipsos, 17 % des électeurs «hésitent vraiment entre plusieurs candidats», et 11 % reconnaissent que, si leur décision est prise, elle n’est pas définitive pour autant. C'est à droite que les choix sont les plus fermes : 84 % des électeurs de Sarkozy et 85 % de ceux de Marine Le Pen sont sûrs de ne pas changer d'avis. Par contre «à la gauche de la gauche et au centre, les hésitants sont plus nombreux. Ils sont 40 % parmi les électeurs de Bayrou et 29 % parmi ceux de Mélenchon. Pour cette raison, les résultats de ces deux candidats peuvent être assez nettement différents de ceux dont ils sont crédités aujourd'hui. C'est vrai, mais dans une moindre mesure, pour François Hollande, dont l'électorat compte 21 % d'indécis, selon Ipsos. Malgré cela, est-ce qu’un autre 21 avril 2002 où le candidat d’un parti de gouvernement n’est pas allé pour la première au second est possible ? A cette question, des politologues comme Roland Cayrol, directeur du Centre d'études et d'analyse (Cetan), interrogé par Le Monde, répond qu’aucune surprise n’est possible.

Un référendum contre Sarkozy

Roland Cayrol estime que Nicolas Sarkozy a fait une campagne où il s’est attaqué à une partie de la population au lieu de rassembler. « Inversement, poursuit-il, François Hollande, qui est l’héritier d’une famille politique qui a posé le clivage fondamental de la lutte des classes, a adopté une posture de rassembleur. Et plus Nicolas Sarkozy s’est montré diviseur, plus François Hollande a accentué son côté rassembleur». Il conclut que la seule nouveauté dans la campagne a été la poussée de Jean-Luc Mélenchon. « Pour le reste, les lignes de fond n’ont pas bougé et on voit mal, si près du premier tour, ce qui pourrait les faire bouger», soutient le politologue.

Coulibaly Zié Oumar
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