Miaka Ourétto a eu un tête à tête avec Martial Yavo, président du Cojep, hier vendredi 20 avril 2012, au siège du parti. Au centre de leur discussion, les questions du dialogue républicain devant se tenir les 27 et 28 avril 2012 à Grand-Bassam, celle de la vie politique ivoirienne et notamment, la visite d’Etat du président Alassane Ouattara dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Pour Martial Yavo, président du COJEP, le Fpi reste un ‘’partenaire’’ de sa structure. A ce titre, ses camarades et lui sont venus manifester leur disposition à ‘’mener le combat de la démocratie pour la libération du Président Laurent Gbagbo’’. «Nous avons souhaité dans ce dialogue opposition-pouvoir qui vient de s’ouvrir, que certaines de nos préoccupations soient prises en compte. Il y a certains de nos camarades qui sont emprisonnés, d’autres en exil dont notre leader, Charles Blé Goudé avec à la clé un mandat d’arrêt international. Notre camarade Youan-Bi est incarcéré à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Nous souhaitons que la direction du Fpi soit attentive à nos préoccupations dans les discussions qu’ils auront avec le pouvoir», a-t-il déclaré. Poursuivant, il dit ne pas poser de préalable à la réconciliation. «Nous le disons et le soutenons, la réconciliation n’a pas besoin de préalable. Mais il faut décrisper l’atmosphère. On ne peut pas frapper un enfant et lui interdire de pleurer. Si la réconciliation impose que nos pleurs s’arrêtent, il faut qu’on soigne nos plaies ! Si cela est perçu comme un préalable, alors cela ne nous engage pas. Souvenez-vous que notre leader fut celui qui le premier, appela au dialogue. Ce qu’il avait défini comme le dialogue pluriel. On l’a accusé de trahison, mais aujourd’hui où en sommes-nous ? On est revenu au dialogue. On ne peut donc pas résoudre les questions sans discussion», a-t-il précisé. A propos du voyage du président Alassane Ouattara dans l’Ouest du pays, Martial Yavo estime que c’est dans l’ordre normal des choses. Il émet toutefois des inquiétudes. «Si cela peut atténuer un tant soit peu les souffrances des populations de l’Ouest, c’est une bonne chose. Mais si c’est pour démontrer qu’il n’y a désormais plus rien en Côte d’Ivoire, alors, moi je ne sais pas. Mais nous pensons que ce voyage doit être un moment catalyseur de la réconciliation. Il faut que les problèmes soient débattus», a-t-il fait savoir.
A .Dedi
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