Hier, dimanche 22 avril, les Français étaient aux urnes pour le premier tour de l'élection présidentielle. Pendant la campagne qui a battu son plein, chacun des candidats s'est donné les moyens de remporter le scrutin. Le dernier mot appartient au peuple français qui, le 6 mai prochain, choisira l'homme à même de conduire ses destinées. Sur place, les pronostics ne manquent pas sur l'identité du prochain locataire de l'Elysée. Certains voient Nicolas Sarkozy se succéder à lui-même, quand d'autres restent persuadés que c'est « Maintenant », le temps du socialiste François Hollande. On attend le verdict des urnes, pour être situés. Une chose est sûre, la France, fille ainée de l'Eglise, sera, une fois de plus, en harmonie avec sa grande éthique démocratique. En France où quinze journalistes ivoiriens se trouvent dans le cadre d'une formation d'un mois dans la prestigieuse ESJ de Lille, l'enjeu de la Présidentielle n'a pas tué le jeu électoral. Les Français sont parvenus dépassionner les débats. Au pays du Général De Gaulle, les candidats et les électeurs ne se regardent pas en chiens de faïence. Le scrutin s'est tenu et personne n'a accusé son adversaire de bourrage des urnes, d'achat de consciences ou d'intimidations des électeurs. Aucun postulant ne s'est déclaré « le candidat de la France » et n'a accusé les autres d'être « les candidats de l'étranger ». On n'a pas vu quelqu'un crier sous tous les toits avoir été lésé par les médias publics. En France, on n'a pas cassé ni brûlé des individus selon la formule de l'article 125. Les Français sont allés au vote presqu'en chantant, le cœur à l'ouvrage. Les résultats ont été annoncés et personne n'a contesté, parce que là bas, chez nos ancêtres les GAULOIS, ceux qui ont été choisis pour arbitrer le processus électoral, ne se sentent pas redevables à un candidat. Ils ne brandissent pas la tunique partisane et ne manipulent pas les résultats du vote du peuple. Et tant que les choses fonctionneront ainsi, il n'y a pas de palabres interminables, de crise postélectorale, de morts inutiles et de déplacés. La France que nous aimons tant, nous donne encore des leçons de démocratie, à suivre, pour sortir du cycle infernal de violence et d'intolérance.
Bakary nimaga
Bakary nimaga