Plus d’un mois après son rappel à DIEU, Bernard Zadi Zaourou, l’éminent professeur, le dramaturge, le Maitre des maitres, le poète, le romancier, le politicien, a été inhumé le weekend dernier, dans son coquet village de Yaccolidabouo. Ainsi donc, l’homme qui a brillé sur le monde des lettres, qui a formé tant de générations d’Ivoiriens et d’étrangers, qui est entré dans le landerneau politique, avant d’en être fortement dégoûté par les coups bas, les mesquineries, les duplicités et les méchancetés, a tiré sa révérence. Le père du Didiga, cet art de l’impensable, a sa vie désormais signée. Pour autant, il ne tombera jamais dans l’oubli. Bernard Zadi Zaourou laisse à la postérité, un immense et incommensurable héritage. Mort, il est plus vivant que jamais. Avec unanimité, il entre dans le panthéon de notre histoire commune. Comme Hugo, Zola, Sartre, Camus et bien d’autres figures emblématiques pour la France, Bernard Zadi Zaourou fait partie intégrante des Immortels de notre monde de mortels. Il a marqué sa vie de hauts faits et son existence est marquée durablement dans les annales de la Côte d’Ivoire. Oui, le Maitre n’est pas parti. Il est dans notre quotidien. Il est dans nos bibliothèques, à l’Université, en chacun de nous et dans le marigot politique où il a eu tort d’avoir eu raison trop tôt. Comme son œuvre « Didiga », il était un incompris, disons-le tout net, son langage paraissait hermétique pour l’homme de la « doxa », pour cette opinion, qui, selon l’épistémologue Gaston Bachelard, « traduit des besoins en connaissances ». Oui, Zadi Zaourou Botey avait en lui, la beauté du langage qui édifie les vivants et qui immortalise ceux qui sont partis. Il faut le dire tout net ! Le professeur était un intellectuel au sens propre et humaniste du terme. Il était au service de sa société, de ses semblables, toujours en quête de savoir et de connaissance pour éclairer nos lanternes et pour apporter la lumière dans les ténèbres. Comme Prométhée, pour le feu, Il a pris le savoir sur l’Olympe pour sortir ses compatriotes de l’obscurité, de l’obscurantisme et de l’ignorance. Il ne peut donc que bénéficier du statut d’icône nationale
Bakary nimaga
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