Au CHU (Centre hospitalier universitaire) de Treichville, le plus grand établissement sanitaire de Côte d’Ivoire, il y a deux laboratoires : le premier appelé Jean-Baptiste Mockey (JBM) est privé, le second nommé Laboratoire Central est public. Des sources au sein de l’établissement annoncent une privatisation probable de cette structure.
Le Laboratoire Central du CHU de Treichville pourrait être privatisé. L’information a été confirmée par plusieurs chefs de service de cet établissement sanitaire. Ces derniers qui ont voulu garder l’anonymat indiquent que tout est parti de la politique de gratuité complète décidée par le gouvernement au lendemain de la crise postélectorale. « La sur- fréquentation des établissements sanitaires et surtout du labo central ont provoqué une pénurie des réactifs et des pannes fréquentes des appareils. Mais, cela fait désormais du passé. Grâce à un service de maintenance de qualité, tout fonctionne parfaitement dans notre laboratoire et c’est là, on apprend que nous seront livrés à un privé », se plaint l’une de nos sources. Le problème pour eux, c’est l’identité du privé en question.
L’argent au cœur
des fâcheries
«Le CHU de Treichville fait face aux pannes récurrentes de ces machines, surtout celles du laboratoire en question. Et l’institut avait accumulé des dettes auprès des fournisseurs, car les factures pour des maintenances étant rarement honorées. Ceux qui sont responsables de cette privatisation, ne veulent pas entendre ce mot, ils préfèrent parler d’un partenariat privé-public», apprend-on du côté du CHU. «Certains responsables disent que l’argent qu’ils se font avec le labo JBM n’est pas suffisant, il faut donc accélérer les choses avec le Laboratoire Central », affirme un de nos informateurs. Ainsi, un partenaire avec qui le laboratoire travaille depuis quelques temps avance son désir de le reprendre entièrement à son compte. Il s’agit de M. Nanga Firmin qui exerce dans le domaine biomédical. « Il a promis équiper le laboratoire et s’occuper de tout ce qui est dépenses et recettes. Le problème, c’est que ledit partenaire n’a pas les moyens pour un épuipement à hauteur de 100 millions de FCFA. Il s’agit de prendre le matériel en leasing pour ensuite faire une grande plus-value et empocher des bénéfices substantiels », indique notre informateur. Depuis l’annonce de ce ‘’partenariat’’, ce sont des tractations à tout va. Malheureusement, le personnel est absolument contre ce projet où il affirme qu’il sera floué à la longue. « On nous a promis de nous reverser chaque 3 mois, 10 % des bénéfices issus des recettes. Mais, c’est avec les appareils du laboratoire qu’ils comptent débuter. On aurait voulu voir du matériel neuf acheté sur des bases transparentes pour débuter cette affaire », se plaint un de nos interlocuteurs. Ce dernier laboratoire public attire des convoitises et ce n’est pas la première fois qu’une tentative de privatisation voit le jour. Interrogé M. Nanga, directeur de Meditec a livré sa version des faits. Selon lui, il s’agit d’une cabale. «Il ne s’agit pas d’un appel d’offres de l’Etat. J’ai simplement dit aux autorités que j’étais prêt à donner gratuitement des appareils audit laboratoire. Simplement, je demandais une concession pour les travaux de maintenance. Cette proposition n’a pas été encore adoptée», indique-t-il. Et de poursuivre : «Je gène le mangement de certaines personnes. Ces coupeurs de route qui conduisent nos malades dans des cliniques en faisant croire que le laboratoire n’est pas fonctionnel ne veulent pas que je l’équipe, pour être privés de leur poule aux œufs d’or». «Faux», répliquent quelques laborantins. Toujours est-il que l’enquête se poursuit et nous attendons la réaction du ministre.
Olivier Guédé
Le Laboratoire Central du CHU de Treichville pourrait être privatisé. L’information a été confirmée par plusieurs chefs de service de cet établissement sanitaire. Ces derniers qui ont voulu garder l’anonymat indiquent que tout est parti de la politique de gratuité complète décidée par le gouvernement au lendemain de la crise postélectorale. « La sur- fréquentation des établissements sanitaires et surtout du labo central ont provoqué une pénurie des réactifs et des pannes fréquentes des appareils. Mais, cela fait désormais du passé. Grâce à un service de maintenance de qualité, tout fonctionne parfaitement dans notre laboratoire et c’est là, on apprend que nous seront livrés à un privé », se plaint l’une de nos sources. Le problème pour eux, c’est l’identité du privé en question.
L’argent au cœur
des fâcheries
«Le CHU de Treichville fait face aux pannes récurrentes de ces machines, surtout celles du laboratoire en question. Et l’institut avait accumulé des dettes auprès des fournisseurs, car les factures pour des maintenances étant rarement honorées. Ceux qui sont responsables de cette privatisation, ne veulent pas entendre ce mot, ils préfèrent parler d’un partenariat privé-public», apprend-on du côté du CHU. «Certains responsables disent que l’argent qu’ils se font avec le labo JBM n’est pas suffisant, il faut donc accélérer les choses avec le Laboratoire Central », affirme un de nos informateurs. Ainsi, un partenaire avec qui le laboratoire travaille depuis quelques temps avance son désir de le reprendre entièrement à son compte. Il s’agit de M. Nanga Firmin qui exerce dans le domaine biomédical. « Il a promis équiper le laboratoire et s’occuper de tout ce qui est dépenses et recettes. Le problème, c’est que ledit partenaire n’a pas les moyens pour un épuipement à hauteur de 100 millions de FCFA. Il s’agit de prendre le matériel en leasing pour ensuite faire une grande plus-value et empocher des bénéfices substantiels », indique notre informateur. Depuis l’annonce de ce ‘’partenariat’’, ce sont des tractations à tout va. Malheureusement, le personnel est absolument contre ce projet où il affirme qu’il sera floué à la longue. « On nous a promis de nous reverser chaque 3 mois, 10 % des bénéfices issus des recettes. Mais, c’est avec les appareils du laboratoire qu’ils comptent débuter. On aurait voulu voir du matériel neuf acheté sur des bases transparentes pour débuter cette affaire », se plaint un de nos interlocuteurs. Ce dernier laboratoire public attire des convoitises et ce n’est pas la première fois qu’une tentative de privatisation voit le jour. Interrogé M. Nanga, directeur de Meditec a livré sa version des faits. Selon lui, il s’agit d’une cabale. «Il ne s’agit pas d’un appel d’offres de l’Etat. J’ai simplement dit aux autorités que j’étais prêt à donner gratuitement des appareils audit laboratoire. Simplement, je demandais une concession pour les travaux de maintenance. Cette proposition n’a pas été encore adoptée», indique-t-il. Et de poursuivre : «Je gène le mangement de certaines personnes. Ces coupeurs de route qui conduisent nos malades dans des cliniques en faisant croire que le laboratoire n’est pas fonctionnel ne veulent pas que je l’équipe, pour être privés de leur poule aux œufs d’or». «Faux», répliquent quelques laborantins. Toujours est-il que l’enquête se poursuit et nous attendons la réaction du ministre.
Olivier Guédé