«L’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP) n’est pas un justicier. Elle ne fait pas non plus d’appel d’offres. Nous ne sommes pas compétents partout. Notre mission est de veiller au respect des principes généraux régissant les marchés publics... L’ANRMP a aussi le droit d’annuler et d’exiger la reprise d’un appel d’offres si des irrégularités sont constatées», a précisé au siège de sa structure étatique, Coulibaly Non Karna, le président de l’ANRMP, pour ceux qui ne le sauraient pas. C’était le mercredi 25 avril dernier, à l’occasion d’une session de formation des journalistes autour du thème : «La gestion du contentieux des marchés publics par l’ANRMP». Pour mener à bien sa mission dans la gestion des contentieux, l’ANRMP qui se réclame être un outil de bonne gouvernance a besoin d’être aidée pour plus d’efficacité. Ce qui signifie que toutes les parties agissantes avant elle «doivent pleinement jouer leur rôle respectif». Il s’agit d’abord du maître d’œuvre qui a la capacité de saisir l’ANRMP en cas de problème. S’en suit la Direction des marchés publics (DMP) chargée du contrôle des appels d’offres. Toutes ces entités s’activent quand le marché octroyé est égal ou supérieur à 30 millions de FCFA. En cas de contentieux, l’ANRMP, organe spécial indépendant rattaché au ministère de l’Economie et des Finances, sans avoir des instructions de sa tutelle prend, «ses décisions de façon objective conformément aux règles de passation et les sélections annoncées dans les dossiers d’appels d’offres. Elle bénéficie d’une autonomie dans ses décisions et est financièrement indépendante, comme la Commission électorale indépendante)», note le président. Quand l’ANRMP s’éveillera…
SABINE KOUAKOU
SABINE KOUAKOU