Les jours à venir pourraient bien être tumultueux entre les habitants de Manfla et leurs frères voisins de Maminingui. Ces 2 localités situées dans le département de Zuénoula se disputent mutuellement le chef-lieu de commune, à défaut d’être érigées chacune en commune autonome. Le constat a été fait lors de la présentation des nouvelles communes du département, le lundi 23 avril 2012 à la salle des mariages de la mairie, par le Secrétaire général (SG) de la préfecture, Yéo Sagoma.
Après les communes de Zuénoula et Gohitafla, les populations du département de Zuénoula viennent de bénéficier de 5 nouvelles communes. Il s’agit des communes de Zanzra, Kanzra, Iriéfla, Maminingui et Vouéboufla. Ce nouveau découpage, selon Yéo Sagoma, rentre dans le cadre du processus de communalisation, amorcé depuis 1980 par la Côte d’Ivoire et dont l’objectif est de rapprocher l’administration des administrés. Ces nouvelles communes, a expliqué le SG de la préfecture, ne sont pour le moment, que des propositions du ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur, faites sur la base de cinq (05) critères. Ces critères sont que l’agglomération rurale concernée soit composée d’au moins 2 villages jouissant tous deux d’un statut administratif ; que cette localité ait une démographie d’au moins 1500 âmes ; qu’elle soit distancée d’au moins 15 Km des autres communes; que cette localité soit celle d’une sous-préfecture fonctionnelle ou pas encore, et enfin le poids économique de ladite localité qui constitue l’un des critères majeurs. C’est donc sur la base de ces critères que les villages de Zanzra, Kanzra, Iriéfla, Maminingui et Vouéboufla ont été proposés comme communes, a expliqué Yéo Sagoma. La rencontre de ce lundi, a-t-il souligné, avait donc pour objectif de présenter aux villageois et aux cadres les propositions du gouvernement aux fins de recueillir leurs avis sur la question. Lesquels avis que le secrétaire général de la préfecture s’est d’ailleurs engagé à rendre fidèlement au ministère de tutelle.
Réjouissances à Zanzra et Kanzra
L’annonce de l’érection des villages de Zanzra et Kanzra en communes, a suscité beaucoup de joie chez les populations originaires de ces deux localités. Depuis quelque temps, en effet, le député de la sous-préfecture de Zuénoula qui englobe Zanzra et Kanzra, Djè Bi Hiha Constant, avait sonné la mobilisation de tous les fils et filles de ces localités quant à la construction des locaux devant abriter les nouvelles sous-préfectures. Absent lors de la rencontre, l’honorable Djè Bi Hiha Constant que nous avons rencontré à la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale à Yamoussoukro le mardi 24 avril, a espéré que les cadres de ces localités sauront se mettre au-dessus des querelles de clocher pour préserver l’intérêt des populations. Un message bien reçu par Gouéti Bi Soho Charles, cadre de la localité : « C’est une satisfaction morale pour nous ; une satisfaction de la lutte que nos parents ont mené depuis 1947. Nous remercions le président de la République pour l’érection de Zanzra en chef-lieu de sous-préfecture et commune. Nous demandons aux cadres de s’investir davantage pour le développement du village », a-t-il suggéré. Pour le président de la Mutuelle pour le développement de Zanzra (Mudeza), capitaine Goué Bi Irié Pascal, il faut déjà penser aux nombreux défis à relever. Notamment la construction d’un logement pour le Sous-préfet, d’une brigade de gendarmerie pour assurer sa sécurité et celle des populations, la construction des locaux de la mairie, d’un collège moderne, la réhabilitation du dispensaire du village, etc.
La guerre entre Manfla et Maminingui a commencé
Même si l’érection en communes de Zanzra, Kanzra, Iriéfla, Maminingui et Vouéboufla, a suscité la joie dans le département, la non prise en compte de certaines localités comme Manfla, Gloazra et Zraluo, a quelque peu douché l’enthousiasme de certains villageois. A défaut de maintenir les 15 communes supprimées par le gouvernement en mars dernier, ces derniers avaient souhaité que les villages suscités soient érigés en communes. Le cas de Manfla, gros bourg situé en bordure de route, sur l’axe Bouaflé-Zuénoula et qui a été rattaché à Maminingui, a suscité la colère des villageois et des cadres de cette localité, dont certains n’ont pas hésité à se faire entendre bruyamment dans la salle. «Manfla est situé à un carrefour et constitue un pôle économique important dans le département. Nous ne comprenons pas pourquoi un tel village puisse être laissé pour compte dans le découpage administratif. Nous refusons d’être rattachés à Maminingui. Soit Manfla est érigé en commune au même titre que Maminingui, soit nous manifesterons bruyamment», a prévenu, furieux, un natif de Manfla.
David Yala, envoyé spécial
Après les communes de Zuénoula et Gohitafla, les populations du département de Zuénoula viennent de bénéficier de 5 nouvelles communes. Il s’agit des communes de Zanzra, Kanzra, Iriéfla, Maminingui et Vouéboufla. Ce nouveau découpage, selon Yéo Sagoma, rentre dans le cadre du processus de communalisation, amorcé depuis 1980 par la Côte d’Ivoire et dont l’objectif est de rapprocher l’administration des administrés. Ces nouvelles communes, a expliqué le SG de la préfecture, ne sont pour le moment, que des propositions du ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur, faites sur la base de cinq (05) critères. Ces critères sont que l’agglomération rurale concernée soit composée d’au moins 2 villages jouissant tous deux d’un statut administratif ; que cette localité ait une démographie d’au moins 1500 âmes ; qu’elle soit distancée d’au moins 15 Km des autres communes; que cette localité soit celle d’une sous-préfecture fonctionnelle ou pas encore, et enfin le poids économique de ladite localité qui constitue l’un des critères majeurs. C’est donc sur la base de ces critères que les villages de Zanzra, Kanzra, Iriéfla, Maminingui et Vouéboufla ont été proposés comme communes, a expliqué Yéo Sagoma. La rencontre de ce lundi, a-t-il souligné, avait donc pour objectif de présenter aux villageois et aux cadres les propositions du gouvernement aux fins de recueillir leurs avis sur la question. Lesquels avis que le secrétaire général de la préfecture s’est d’ailleurs engagé à rendre fidèlement au ministère de tutelle.
Réjouissances à Zanzra et Kanzra
L’annonce de l’érection des villages de Zanzra et Kanzra en communes, a suscité beaucoup de joie chez les populations originaires de ces deux localités. Depuis quelque temps, en effet, le député de la sous-préfecture de Zuénoula qui englobe Zanzra et Kanzra, Djè Bi Hiha Constant, avait sonné la mobilisation de tous les fils et filles de ces localités quant à la construction des locaux devant abriter les nouvelles sous-préfectures. Absent lors de la rencontre, l’honorable Djè Bi Hiha Constant que nous avons rencontré à la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale à Yamoussoukro le mardi 24 avril, a espéré que les cadres de ces localités sauront se mettre au-dessus des querelles de clocher pour préserver l’intérêt des populations. Un message bien reçu par Gouéti Bi Soho Charles, cadre de la localité : « C’est une satisfaction morale pour nous ; une satisfaction de la lutte que nos parents ont mené depuis 1947. Nous remercions le président de la République pour l’érection de Zanzra en chef-lieu de sous-préfecture et commune. Nous demandons aux cadres de s’investir davantage pour le développement du village », a-t-il suggéré. Pour le président de la Mutuelle pour le développement de Zanzra (Mudeza), capitaine Goué Bi Irié Pascal, il faut déjà penser aux nombreux défis à relever. Notamment la construction d’un logement pour le Sous-préfet, d’une brigade de gendarmerie pour assurer sa sécurité et celle des populations, la construction des locaux de la mairie, d’un collège moderne, la réhabilitation du dispensaire du village, etc.
La guerre entre Manfla et Maminingui a commencé
Même si l’érection en communes de Zanzra, Kanzra, Iriéfla, Maminingui et Vouéboufla, a suscité la joie dans le département, la non prise en compte de certaines localités comme Manfla, Gloazra et Zraluo, a quelque peu douché l’enthousiasme de certains villageois. A défaut de maintenir les 15 communes supprimées par le gouvernement en mars dernier, ces derniers avaient souhaité que les villages suscités soient érigés en communes. Le cas de Manfla, gros bourg situé en bordure de route, sur l’axe Bouaflé-Zuénoula et qui a été rattaché à Maminingui, a suscité la colère des villageois et des cadres de cette localité, dont certains n’ont pas hésité à se faire entendre bruyamment dans la salle. «Manfla est situé à un carrefour et constitue un pôle économique important dans le département. Nous ne comprenons pas pourquoi un tel village puisse être laissé pour compte dans le découpage administratif. Nous refusons d’être rattachés à Maminingui. Soit Manfla est érigé en commune au même titre que Maminingui, soit nous manifesterons bruyamment», a prévenu, furieux, un natif de Manfla.
David Yala, envoyé spécial
