Excellence Monsieur le président de la République de Côte d’Ivoire, pendant la crise postélectorale, je vous avais envoyé des lettres d’exhortation à la persévérance et au courage, pour faire efficacement face aux imposteurs de la refondation, qui ont pris le peuple en otage et qui faisaient couler le sang des gens qu’ils prétendaient défendre. Point besoin de revenir sur ces heures sombres qui ont gravement entaché notre beau et cher pays. Le plus important, c’est que vous êtes aux affaires et que, surtout, vous êtes en train de vous évertuer à panser les plaies provoquées par vos prédécesseurs. Alors que vos détracteurs vendaient votre peau à vil prix, après votre accession à la magistrature suprême, arguant que vous n’aviez pas la carrure d’un vrai chef d’Etat, voilà que votre clairvoyance politique, votre compétence technique, votre rigueur et votre méthode, qui tranchent avec la plaisanterie des petits refondateurs, fait déjà pâlir de jalousie ces mêmes oiseaux de malheur. Leur douleur et leur aigreur ne font que commencer, parce que vous allez, avec la bénédiction du Tout-puissant, réussir ce que vous aviez promis à vos concitoyens. Oui, Excellence, vous allez réussir, mais à condition, et c’est indiscutable, que vous ‘’clôturiez’’ la Côte d’Ivoire et que vous la débarrassiez des ossements venimeux de ce serpent qui refuse de mourir, alors qu’il n’a plus de tête ni de queue. Car, le Fpi et ses associés mercenaires et miliciens, c’est de cela qu’il est question, ne sont pas prêts, ni aujourd’hui, ni demain, à vous aider à gagner votre pari. Droit d’auteur et jalousie oblige ! A Yopougon, depuis quelque temps, il se murmure que de nombreux miliciens sont de retour. Des échos similaires parviennent d’autres ex-fiefs du voisin de Charles Taylor. Excellence, comme vous vous êtes engagés à assurer la sécurité de tous à l’Ouest, voilà ce qu’ils viennent de faire. Pour vous dire qu’ils ne lâchent pas l’affaire tant que vous êtes là. Je ne vais pas vous faire l’insolence de croire un seul instant que vous n’avez pas les échos de toutes ces velléités de déstabilisation car, on ne peut pas être là où vous êtes et ne pas savoir ce qui se passe en bas. Excellence, vous avez promis du travail à la jeunesse de Côte d’Ivoire, vous avez promis la baisse du coût de la vie, vous avez promis une gestion rigoureuse des ressources de l’Etat. Sachez-le tout de suite, cela n’est pas fait pour plaire aux partisans de l’ex-régime. Alors, en même temps que je vous félicite et prie Dieu pour que votre souci de rassembler les Ivoiriens aboutisse à des résultats satisfaisants, je vous prie de ne pas tomber dans la roublardise et la lâcheté du Front. Vous pouvez leur faire confiance, mais restez toujours sur vos gardes. Le monde entier est habitué à leur cirque ; ils ont encore de la farine à revendre et ils peuvent vous rouler là-dedans. A tout moment. Souvenez-vous de la suite du forum national de réconciliation qu’ils ont eux-mêmes initié. Aujourd’hui, certaines zones du pays ont besoin de mesures sécuritaires drastiques. A Yopougon, par exemple, des perquisitions s’avèrent plus que jamais impérieuses. Face aux intentions macabres de porter le glaive au régime, il va falloir sortir les muscles. L’Ouest pour lequel vous avez tant de bonnes intentions doit être nettoyé. Avec la dernière énergie ! Je sais que vous n’avez pas l’âme d’un guerrier, mais vous avez décidé de conduire la destinée de vos compatriotes. Un exercice qui s’accommode difficilement de sentiments et des états d’âme. Une chose est d’avoir les Solutions, une autre est de les appliquer à temps. Si vous hésitez, demain sera trop tard et le tribunal populaire ne transigera pas !
Par MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr
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