Les centrales syndicales qui dénoncent et s’opposent à la décision de dissolution des organes dirigeants de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI) par le pouvoir Ouattara ont-elles raison d’adopter une telle posture ? L’interview accordée par le nouveau patron de cette structure et dont le contenu a été condensé dans un communiqué du service Communication de la MUGEF-CI donne une idée de la réponse à apporter à cette question essentielle. Profitant de la tribune que lui a offerte, samedi dernier, la 1ère chaîne de la RTI, Bamba Karim, président du comité de gestion provisoire, tente de justifier l’intrusion du gouvernement dans la crise de la MUGEF-CI.
Selon M.Bamba, la volonté de mettre fin aux dysfonctionnements nés des querelles entre les syndicats n’a pas été déterminante. Lisons plutôt : « La décision prise par le gouvernement se justifie moins par la volonté de mettre fin aux dysfonctionnements provoqués par les querelles des syndicats que par la volonté de l’Etat de mettre les textes régissant la MUGEF-CI en conformité avec les règlements de l’UEMOA sur la mutualité sociale. Les statuts et règlement intérieur de la MUGEF-CI dans leur forme actuelle violent fondamentalement ces instruments qui sont d’application directe et immédiate dans notre pays », a-t-il révélé.
Il apparait dès lors que la décision de dissoudre les organes dirigeants de la MUGEF-CI cache d’autres motivations. Avait-on vraiment besoin de procéder ainsi alors qu’il s’agissait simplement de mettre les textes de la structure en conformité avec les normes régissant l’espace UEMOA ? Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas attendu que se tienne le congrès de la MUGEF-CI prévu pour le mois de juin prochain ? Ledit congrès avait d’ailleurs pour objectif de redonner vie à la Mutuelle en procédant à un profond toilettage des textes, à la mise en place des organes dirigeants et à l’élection de ses responsables ? La célérité avec laquelle sont intervenues la dissolution des organes dirigeants ainsi que la nomination du président du comité de gestion provisoire incline à croire qu’il y a anguille sous roche.
En l’espèce, Bamba Karim apporte d’ailleurs de l’eau au moulin des tenants de cette thèse. En témoignent ses propos ci- dessous : « Le lien qui existe entre l’Etat et l’activité menée par la MUGEF-CI est évident car celle-ci s’est vu concéder par l’Etat la gestion de l’activité de soigner ses fonctionnaires. Il s’agit donc d’une activité de service public dévolue à l’Etat qui choisit librement la forme sous laquelle elle entend l’exercer. La Mutuelle a donc été créée et gérée par l’Etat puis l’Etat l’a concédé en 1989 à la structure mutualiste qu’est la MUGEF-CI. C’est donc à juste titre que l’Etat exerce un contrôle sur une activité qui relève de sa responsabilité».
Certes l’Etat, comme le soutient Bamba Karim, a le droit d’exercer son droit de contrôle sur la MUGEF-CI. Mais était-il nécessaire qu’il intervienne alors qu’il existe au sein de la MUGEF-CI de nombreuses compétences pour mener à bien un simple toilettage des textes ?
Coulibaly Zié Oumar
Selon M.Bamba, la volonté de mettre fin aux dysfonctionnements nés des querelles entre les syndicats n’a pas été déterminante. Lisons plutôt : « La décision prise par le gouvernement se justifie moins par la volonté de mettre fin aux dysfonctionnements provoqués par les querelles des syndicats que par la volonté de l’Etat de mettre les textes régissant la MUGEF-CI en conformité avec les règlements de l’UEMOA sur la mutualité sociale. Les statuts et règlement intérieur de la MUGEF-CI dans leur forme actuelle violent fondamentalement ces instruments qui sont d’application directe et immédiate dans notre pays », a-t-il révélé.
Il apparait dès lors que la décision de dissoudre les organes dirigeants de la MUGEF-CI cache d’autres motivations. Avait-on vraiment besoin de procéder ainsi alors qu’il s’agissait simplement de mettre les textes de la structure en conformité avec les normes régissant l’espace UEMOA ? Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas attendu que se tienne le congrès de la MUGEF-CI prévu pour le mois de juin prochain ? Ledit congrès avait d’ailleurs pour objectif de redonner vie à la Mutuelle en procédant à un profond toilettage des textes, à la mise en place des organes dirigeants et à l’élection de ses responsables ? La célérité avec laquelle sont intervenues la dissolution des organes dirigeants ainsi que la nomination du président du comité de gestion provisoire incline à croire qu’il y a anguille sous roche.
En l’espèce, Bamba Karim apporte d’ailleurs de l’eau au moulin des tenants de cette thèse. En témoignent ses propos ci- dessous : « Le lien qui existe entre l’Etat et l’activité menée par la MUGEF-CI est évident car celle-ci s’est vu concéder par l’Etat la gestion de l’activité de soigner ses fonctionnaires. Il s’agit donc d’une activité de service public dévolue à l’Etat qui choisit librement la forme sous laquelle elle entend l’exercer. La Mutuelle a donc été créée et gérée par l’Etat puis l’Etat l’a concédé en 1989 à la structure mutualiste qu’est la MUGEF-CI. C’est donc à juste titre que l’Etat exerce un contrôle sur une activité qui relève de sa responsabilité».
Certes l’Etat, comme le soutient Bamba Karim, a le droit d’exercer son droit de contrôle sur la MUGEF-CI. Mais était-il nécessaire qu’il intervienne alors qu’il existe au sein de la MUGEF-CI de nombreuses compétences pour mener à bien un simple toilettage des textes ?
Coulibaly Zié Oumar