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Politique Publié le samedi 28 avril 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Après la visite d’Etat du président à l’Ouest / Goué Patrice, chef canton à Bangolo : ‘’Nous n’avons pas été associés à l’élaboration du livre blanc’’

Trois jours seulement après la visite du chef de l’Etat à l’Ouest, les langues commencent à se délier. Loin des propos laudateurs à l’endroit du premier des Ivoiriens, certains leaders d’opinion dressent courageusement les failles de cette visite qui était tant attendue à l’Ouest. Selon Goué Patrice, chef du canton Zibiao, le plus grand de Bangolo, « nous avons certes gardé de bonnes impressions de la visite d’Etat du président de la République. Mais nous croyons qu’il peut avoir des difficultés à appliquer son programme pour notre région si son entourage continue de se fermer aux chefs que nous sommes » a-t-il regretté le vendredi 27 avril 2012. Le disant, le chef Goué Patrice se fonde sur les conditions d’élaboration du Livre blanc remis au chef de l’Etat. Ce livre Blanc, a révélé le chef, a été élaboré sans que les chefs soient associés. « Nous ne savons pas ce qu’il contient. Je crois que cela a été une erreur pour ceux qui ont fait ce travail de ne pas avoir associé des gens qui représentent toute une communauté, qui vivent en permanence dans et avec le petit peuple. C’est vraiment dommage », a-t-il déploré. Pour lui, cela est imputable à l’entourage du chef de l’Etat : « des gens qui ont encore des préjugés sur le peuple Wê (guéré, wobé, ndlr) ». Il a poursuivi en ces termes : « Que les gens sachent que les problèmes de Bangolo sont nombreux. Bangolo qui est l’essence du peuple Wê n’a ni routes, ni d’autres infrastructures. Nous n’avons rien reçu du régime Gbagbo. Ce peuple est plutôt fidèle aux institutions qu’aux hommes. Tout le monde n’est pas LMP ici. » Par ailleurs, selon lui, la réconciliation à l’Ouest a été enclenchée à partir de Bangolo qui a reçu le 1er décembre 2011, l’ancien ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire (Jean Marc Simon). S’agissant de l’insécurité dans cette partie du pays, le chef a dit connaitre le mouvement et les pratiques des miliciens. « Ce sont nos jeunes frères, et en ma qualité de membre en son temps du PNDDR (programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion, ndlr), je les connais. L’Etat doit donc compter avec nous pour résoudre le problème de l’insécurité à l’Ouest », a plaidé le numéro un du canton Zibiao. M. Goué propose par exemple que le mur de méfiance soit brisé entre FRCI et miliciens.
Bayo Lynx, correspondant régional
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