Du 21 au 23 mars 2012, le président de la République, SEM Alassane Ouattara a entrepris une visite d’Etat dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Reportée plus d’une fois, cette visite aux enjeux multiples livre enfin ses secrets à travers le point de presse qu’a animé le samedi 28 avril 2012, à son domicile aux 2 Plateaux, le colonel Gaoudi Oulata, député de la circonscription de Bangolo. De l’avis de nombreux observateurs, le risque était grand pour le président de la République de se rendre à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Tant les défis à relever étaient à la dimension des atrocités vécues par cette frange de la population. Ce qui a fait dire au colonel Gaoudi Oulata que cette visite qui est d’abord «historique» a une portée «hautement politique», car scellant la réconciliation entre un peuple et son président. Le seul bémol le concernant, c’est la célérité avec laquelle les choses se sont faites. «On avait l’impression que c’était une marche forcée. Or le président de la République n’en avait pas besoin. Comme s’il fallait partir. Mais où ?», s’est-il interrogé. Sur l’aspect sécuritaire, Gaoudi Oulata dit avoir tout maîtrisé. Mieux, révèle-t-il, dix jours avant, il avait eu vent de l’attaque de Taï. «Les questions de défenses sont un secret-défense. Mais nous savions dix jours avant que l’attaque de Taï aurait eu lieu. Vu le dispositif sécuritaire mis en place lors de la visite du président de la République, les commanditaires de ce coup, face à leur incapacité à réagir, mais ayant perçu déjà de l’argent, se sont sentis obligés de frapper. Nous savons qui est derrière eux», a-t-il avoué. Quant à la réconciliation, il demande aux cadres de l’ancien parti au pouvoir, le Fpi de faire leur mea-culpa pour une réconciliation vraie. Pour avoir lui-même connu l’exil, le colonel Gaoudi Oulata demande aux exilés ivoiriens d’abandonner l’esprit de revanche. Aussi invite-t-il tout un chacun à s’inscrire dans la démarche de réconciliation et de reconstruction de la Côte d’Ivoire, prônée par le président Alassane Ouattara. D’où l’implication personnelle et solennelle qu’il lance aux élus et cadres du Guémon, du Cavally et du Tonpki à œuvrer pour une paix durable dans cette région.
A. Dedi
A. Dedi