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Art et Culture Publié le lundi 30 avril 2012 | Le Nouveau Réveil

Lettre ouverte au Premier ministre Ahoussou-Kouadio Jeannot / Antoinette Allany, depuis Paris : « Le ministre Maurice Bandaman a multiplié les entraves au bon fonctionnement du Burida »

Bonjour cher papa,

Je viens très respectueusement par ce courrier vous donner les informations relatives au fonctionnement de la maison des artistes, le bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA). Je me sens dans l’obligation de vous interpeller sur les actions de l’un des membres de votre gouvernement qui risque de gripper vos actions nobles de bonne gouvernance. En effet cher papa, le fonctionnement de la culture ivoirienne et la vie des artistes ivoiriens qui figurent en bonne place dans votre programme de gouvernement ont été confiés à un artiste, écrivain de son état, prix littéraire d’Afrique noir. Donc bien au parfum de la question culturelle en Côte d’Ivoire. Cher papa, cela fait un an que Bandaman Maurice trône à la tête du ministère de la culture sans jamais parvenir à redresser tous les dysfonctionnements créés par lui-même. Bien au contraire, il a multiplié des entraves au bon fonctionnement du Burida, maison des artistes ivoiriens. Plusieurs manquements au décret 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du Burida et plusieurs faits d’ingérence maladroite dans la gestion quotidienne du Burida permettent d’illustrer mes propos. En effet, à l’aube de sa prise de fonction, Monsieur le Ministre bien que sachant que le Burida vivait des difficultés financières graves dues à la crise postélectorale qu’a vécue notre beau pays, va imposer à cette maison de gestion collective du Droit d’Auteur une saignée financière incompréhensible et coupable. En fait, Monsieur Bandaman Maurice avait instruit le Conseil d’Administration conduit par monsieur Abo Fodjo afin de commander un Audit financier de la gestion du Burida. Pendant que le Conseil d’Administration, à cette fin, avait opté pour un cabinet d’audit qui proposait le montant de dix million (10 000 000) de francs cfa coût de l’opération, Bandaman Maurice imposait le choix du cabinet conseil et strategy de son ami intime Paul Niamkey qui demandait comme coût de l’opération, trente million (30 000 000) de francs cfa. Le caractère curieux de ce choix est d’une évidence parfaite. Cet ami intime figurera plus tard parmi les membres du Comité de gestion issu du hold up opéré par Bandaman Maurice. La curiosité de l’attitude de notre ministre en qui nous avons placé comme vous beaucoup d’espoir pour sauver notre culture ira encore plus loin quand ce ministre fera supporter la charge des trente million (30 000 000) francs cfa à la caisse déjà en souffrance du Burida. Encore, Monsieur Bandaman Maurice s’est illustré d’une très mauvaise manière lors de la procédure d’appel à candidature au poste de Directeur Général du Burida. En effet, pendant que le décret portant réforme du Burida prescrivait que le choix du cabinet devant conduire l’opération échoyait au Conseil d’Administration, Monsieur le Ministre imposait le cabinet Global Search de son parent Besson. La suite de cette opération sera connue. La supercherie du Ministre ayant été découverte le Conseil d’Administration dans l’optique de préserver la souveraineté que lui confère les lois en la matière a porté son choix sur Monsieur Assiélou Florent dont le travail à la tête du Burida en tant que Directeur Général par intérim étant remarquable a maintes fois été salué par Bandaman Maurice. Ce dernier va encore curieusement démettre Monsieur Assiélou Florent pour imposer Madame Vieira Assa Irène, l’une de ses intimes dont le dernier passage à la tête du Burida est loin d’être exemplaire. En effet, madame Vieira Assa Irène s’est rendue coupable de malversation à la tête du Burida, et avait commis des actes d’insubordination vis-à-vis de son ministre de tutelle d’alors madame Anne Messou. Le motif officiel de la révocation de monsieur Assielou Florent est qu’il serait un membre influent de Lmp. Pourtant nul n’ignore au Burida que Mme Vieira est une amie intime de feu le Ministre Desire Tagro et également Lmp c’est-à-dire pro-Gbagbo.

Pour enfoncer le clou et faisant montre de son amateurisme, Monsieur Bandaman Maurice va errer dans la crise qu’il a créée qui l’opposait au Conseil d’Administration. Ce Conseil d’Administration ayant découvert que l’intime ambition de notre ministre étant de faire main basse sur le Burida en général et sur sa caisse en particulier sera torpillé par Madame Vieira. Cette dernière va utiliser les fonds de la structure pour financer une dissidence qui a bloqué la bonne tenue de la dernière Assemblée Générale du Burida. Le plan secrètement mis en place ayant partiellement marché, Monsieur le ministre va démettre le Conseil d’Administration et mettre en place un comité de gestion pléthorique dont certains de ses membres trainent une crédibilité vilainement maculée. Aujourd’hui, Monsieur Bandaman Maurice a pu avoir son Burida. Nous ne savons plus comment notre argent est géré, Madame Vieira ne rendant même pas compte de sa gestion au dit comité de gestion. Les informations que nous avons ne sont nullement rassurantes. Pendant que les caisses du Burida sont en mal, Madame Vieira a embauché l’une de ses amies au poste de Directrice des Affaires Financières par un Contrat à Durée Indéterminée et ayant un salaire de plus d’un million (1 000 000) de francs cfa. Or, non seulement dans l’effectif du personnel du Burida, il existe déjà des personnes ayant le profil de l’emploi dont Messieurs Guede Sauret et Camara Adams qui ont déjà occupé le poste et prouvé qu’ils sont à la hauteur de la tâche. Le recrutement opéré par Madame Vieira est d’autant plus curieux que la pratique au Burida est que tout recrutement passe par une période d’essai et un contrat à durée déterminée avant tout contrat à durée indéterminée. Aussi, il est connu que, et ce, depuis le début du mandat de Gadji Céli, aucun salaire d’un Directeur Technique ne dépasse six cent mille (600 000) francs Cfa. Encore, on apprend que pendant que notre maison a des difficultés et que madame Vieira et son ministre menacent de mettre à la porte les pauvres travailleurs qui ne ménagent aucun effort pour maintenir débout notre maison en faisant chaque mois une recette de perception d’environs cent vingt million (120 000) de francs Cfa, Madame Vieira gaspille en deux (2) semaines la bagatelle de cinq million (5 000 000) de francs CFA pour financer une soit disant stratégie de communication pendant que le Burida possède une Direction de la Communication animée par des professionnels de la Communication comme Monsieur Zokou Alexis. Pire, qu’un budget de près de quatre vingt million (80 000 000) de francs Cfa imputé sur la caisse du Burida a été alloué aux actions de propagande Communicationnelle de Madame Vieira et de son ministre afin de mentir à l’opinion. Cher Papa, sachez que le Burida n’est pas mieux géré sous Bandaman Maurice que sous Gadji et sous Abo Fodjo. Cette liste des cas de manquements dans la gestion du Burida sous Bandaman Maurice n’est pas exhaustive. Car ce présent courrier s’avèrera insuffisant pour énumérer les multiples entraves que pose le ministre Bandaman dans le fonctionnement du Burida, alors même que son département ministériel dans ses diverses branches traine encore des pieds dans l’accomplissement des missions qui lui sont dévolues. Je vous demande très cher Papa de réagir vite et promptement pour mettre de l’ordre dans cette grisaille où votre image et celle de tout le gouvernement pourraient en pâtir. Il est plus qu’impérieux de mettre fin aux actions de Monsieur Bandaman Maurice. Car il serait illogique d’avoir combattu la mauvaise gouvernance qui avait droit de cité dans l’ancien régime et retomber dans les mêmes travers. Nous attendons donc un signal fort de votre part pour mettre fin à l’impunité et à la mauvaise gouvernance. Le ministre dit ne rendre compte qu’au président de la République. Mais, est-ce qu’il a une fois dit au président qui viole les textes du Burida ? Le décret pris par l’ex-président Gbagbo portant organisation du Burida n’existe-t-il plus parce que Gbagbo est parti ? Est-ce que le président de la République Alassane Ouattara sait que les artistes souffrent par la faute de Maurice Bandaman ? Est-ce qu’il rend compte au président qu’il divise les artistes pour mieux régner ? Estc-ce que le président est au courant que les artistes meurent de faim et de maladie pendant que lui et Viera dilapident l’argent du Burida ? Est-ce que le président sait que le ministre Maurice Bandaman a mis la haine dans le cœur des artiste? Il nous dit qu’il a les mains liées, est-ce que le président est au courant qu’il nous vole ? Cher Papa, une fois encore connaissant votre sens élevé du respect et de l’amour du prochain et de l’art dans son ensemble, recevez tous les protagonistes en vue d’un règlement définitif de la grave crise qui mine la maison des artistes. Aucune subvention de l’Etat ne nous a été accordée depuis la création du BURIDA. Nous vivons donc de nos droits d’exécution publique, c’est pourquoi de notre coté nous nous attelons à Paris à réconcilier tous les artistes. J’ai donc rencontré GADJI CELI qui a été reçu par la suite par SEM l’ambassadeur ALI COULIBALY. Puis, j’ai rencontré également le mouvement des artistes ivoiriens résidant en Europe (MODAIRE) pour le retour d’un climat de sérénité et de paix au sein des artistes de Cote d’Ivoire. A travers vous, nous demandons l’aide du président Alassane Ouattara, du président Bédié, de M. charles Konan Banny afin que Bandaman remette notre conseil d’administration en place avec Abo Fodjo. Merci très cher Papa pour cette marque d’attention à mon endroit et compte sur votre gratitude et votre sens de justice.

ANTOINETTE ALLANY
artiste-musicienne depuis Paris
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