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Société Publié le mercredi 2 mai 2012 | Notre Voie

Commémoration du 1er mai 2012 : Les travailleurs ivoiriens sous haute surveillance militaire et policière

© Notre Voie Par Emma
Commémoration de la fête de travail au siège de l`UGTCI
Mardi 1er mai 2012. Abidjan, siège de l`UGTCI
Les travailleurs ivoiriens étaient tout malheureux hier dans les sièges de leurs différents syndicats à l’occasion de la commémoration de la fête du 1er mai 2012. Non seulement, ils n’ont pas effectué leur traditionnel défilé devant le chef de l’Etat parti en catastrophe en France le 29 avril, mais ils ont été surpris dans les rues de Treichville, Adjamé et du Plateau par de nombreux policiers et militaires (bérets rouges) les marquant à la culotte et barrant les routes. «On ne peut pas travailler parce que toutes les routes sont barrées au Plateau, qu’est-ce qui explique tout ça ? Parce que le Président (Ouattara) n’est pas là ?», s’est indigné un chauffeur de taxi compteur à bord duquel nous nous trouvons. Plusieurs automobilistes et travailleurs ont fait l’amer constat.

Des travailleurs, militants de l’UGTCI, ont dénoncé avec vigueur la cherté de la vie et le racket des forces miliaires de Ouattara appelées FRCI. Avec insistance, ils ont demandé la baisse du prix de l’eau, de l’électricité, du coût du transport, du téléphone, du gaz, de l’huile, du lait , de la viande et le relèvement du niveau de salaire dans le privé et le public, par la voix du secrétaire général de l’UGTCI, M. Adé Mensah François, au siège de la centrale syndicale à Treichville au cours de la matinée. A cela, il faut ajouter la résolution relative à la relance du dialogue social au point mort et aux multiples atteintes des droits syndicaux des travailleurs.

La synthèse de toutes ces revendications a été lue à la Primature où Ahoussou Kouadio attendait de recevoir leurs exigences en l’absence du chef de l’Etat. La rétrocession de la MUGEF-CI aux fonctionnaires, la libération de Mahan Gahé Basile font également partie des préoccupations de l’UGTCI et de DIGNITE.

La FESACI, on ne sait trop pourquoi, n’a pas été admise à cette rencontre.

Félix Teha Dessrait
dessrai@yahoo.fr
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